“Après le terrible séisme qui a frappé le Maroc le 8 septembre dernier, l’enjeu aujourd’hui pour la reconstruction est la préservation des paysages. On est sur des territoires agricoles, on ne va pas reconstruire comme la ville d’Alqui préserve les sites et n’oublie pas les jardins d’arboriculture. Mon inquiétude est qu’on ne propose que des modèles préconçus, inadaptés, éculés, à l’heure de la décarbonation. Ce tremblement de terre est une occasion de proposer une reconstruction intelligente, en matériaux locaux, bien sûr parasismique. Il ne faut pas reproduire les affreuses banlieues de certaines villes du royaume. On est en haute montagne, je pense au modèle suisse, mais aussi à des modèles locaux comme nos vallées qui ont une autonomie agricole, un fort caractère architectural, des régions liées au tourisme aussi. Or si on bâtit des cubes en ciment, on permettra à des bureaux d’études certes de s’engraisser, mais on continuera à faire ce que j’appelle des ‘architectures spaghetti’ qui, dans vingt ans ou lors du prochain séisme, s’effondreront. Il faut proposer un nouveau modèle d’architecture adaptée qui ne tourne pas le dos au legs architectural des anciens.”
“Au Maroc, il faut un nouveau modèle d’architecture”
Oct 06, 2023
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