Les “Vin De France” ou “VDF” rencontrent un vif succès. Comment ont-ils pris autant de place aussi vite en France, patrie historique des AOC?
Il s’agissait de donner à la France les moyens de se battre à armes égales avec d’autres pays producteurs. Tout démarre en 2008, à Bruxelles, lorsque l’Union européenne autorise les pays producteurs de vin à créer une nouvelle catégorie, dite “vin national”. Il devient alors possible d’assembler les raisins des différentes régions françaises tout en mentionnant cépages et millésime. L’idée était de créer de nouveaux profils de vins, capables d’affronter ceux du Nouveau Monde. En France, nous avons appelé cette nouvelle famille “Vin De France” (VDF).
C’était une réponse aux vins de cépages qui émergeaient aux États-Unis et ailleurs?
C’est ça. Eux avaient déjà ces vins de cépages ainsi que des vins nationaux comme “Wines of Autralia” ou “Wines of Chile”. En parallèle, ils commençaient à créer leurs vins de terroir. Nous, c’était l’inverse. Centrée historiquement sur les vins de terroir, la France n’avait pas le pendant “vin national” pour mettre en valeur ses cépages. Il y avait déséquilibre concurrentiel.
Le succès de VDF est considérable. Quelques chiffres?
L’équivalent de 333 millions de bouteilles de 75 centilitres est vendu en VDF.