Envoyé spécial
Afghanistan
Les avenues de Kaboul sont propres. En ce début du mois de mars, il y a peu de monde en ville par rapport à avant 2021 et le retour au pouvoir des talibans. Ça klaxonnait de partout et il n’était pas rare de perdre plusieurs heures dans les embouteillages. Aux abords du pont de Pull-e-Sokhta, quelque chose cloche… C’était autrefois le rendez-vous de centaines de toxicomanes. Je n’en trouve plus un seul. Où sont-ils ? Que sont-ils devenus ?, m’assure un jeune venu ici flâner et se prendre en photo avec ses copains dans ce lieu devenu branché. Aussitôt, un pick-up ver t foncé a rbora nt l’étendard des talibans se gare. m’explique un imam, également présent. Je l’interroge. La religion suffit-elle vraiment pour vous sauver lorsque vous pesez 40 kilos et que vous êtes sous la dépendance totale de votre pipe de crack ou d’héroïne ?