Avec plus de 340 millions de dollars de recette en moins d’une semaine, le film devient un phénomène de société et propulse Margot Robbie au firmament
La vague rose s’invite dans les fast-foods comme dans la fast fashion
Barbie à toutes les sauces, y compris dans le burger. Des dizaines de partenariats dans le monde font bondir la cote de popularité de la poupée née il y a soixante-quatre ans. Brosses à dents, consoles Xbox, crèmes glacées, verres à cocktail ou vernis pour être dans la peau du personnage jusqu’au bout des ongles… Toute la panoplie se décline en produits dérivés, même le manoir géant de Ken, en Californie, pour faire de l’univers fantaisiste et acidulé plus qu’une mode, un mode de vie.
Par Catherine Schwaab
«Une année qu’on attend sa sortie ! » Elles font la queue devant le cinéma MK2 Beaubourg, à Paris, dans le quartier des Halles, juste à côté du Centre Pompidou. Aucune d’elles ne ressemble à une Barbie. Brunes, plutôt baraquées, elles n’ont pas vraiment la silhouette. L’une porte un tee-shirt noir à motif fuchsia, un short rose et des baskets blanches bariolées de rose, avec un turban rose qui retient ses longs cheveux. Sa copine a enfilé un top en filet de Lurex rose par-dessus son crop top rose. Dans ses dreadlocks, elle a glissé des barrettes roses. Autour d’elles, d’autres filles plus ou moins « rosifiées », « barbifiées » (les cheveux, les ongles, les fringues) orment une sorte de nébuleuse