Il est rare que Kingston soit l’épicentre des négociations internationales. En ce mois de juillet, c’est pourtant dans un bâtiment gris et sans relief de la capitale de la Jamaïque que se joue une partie de l’avenir des grandes profondeurs océaniques. Réunis en assemblée générale, les 168 pays membres de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) doivent statuer sur un point clef : quel devra être le cadre réglementaire de l’exploitation minière des grandes profondeurs ?
Depuis sa création en 1994, cette autorité régit les autorisations d’explorations scientifiques et industrielles des profondeurs situées en dehors des zones économiques exclusives des Etats. Un espace maritime, dénommé juridiquement la Zone, encore mal connu mais qui regorgerait de ressources minérales. Manganèse, fer, cuivre, nickel, cobalt, plomb