rillons, scarabées, mouches… Si les Européens ne sont pas prêts à les mettre dans leur assiette, ils semblent davantage disposés à les ajouter à la ration de leurs animaux. À la faveur d’une réglementation européenne qui évolue, les insectes sont en passe de devenir une nouvelle source de protéines, aussi nutritives que celles de viande ou de poisson utilisées dans l’alimentation animale. D’abord autorisés pour les animaux domestiques, les insectes le deviennent en 2017 dans l’aquaculture pour nourrir les poissons d’élevage, puis en 2021 pour l’alimentation des porcs et des volailles. De jeunes entreprises s’installent alors sur ce nouveau marché avecet demain dans l’Illinois, aux États-Unis. D’autres entreprises françaises se développent, comme Agronutris ou NextProtein. Toutes bénéficient d’un fort soutien de l’État et de fonds d’investissement privés. Pour produire ces petites bêtes à six pattes en quantité,, s’enthousiasme Nizar El Alami, directeur développement marché chez Innovafeed. Et il a fallu passer d’une connaissance jusque-là artisanale de l’élevage à une pratique industrielle. Dans ces nouvelles “fermes à insectes”, les animaux sont élevés pendant quelques semaines dans des milliers de bacs empilés sur plusieurs mètres de haut. Tout y est automatisé. Les larves sont dénombrées par capteur optique. Des robots assurent le nourrissage et le tri. Environ 5 % des larves sont conservées pour assurer la reproduction des populations d’insectes. Le reste est broyé pour former une farine à forte teneur en protéines ou une huile riche en acides gras insaturés.
Au menu de l’alimentation animale
Jun 21, 2023
3 minutes
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