a Luftwaffe abandonne dès sa naissance l’organisation tactique ternaire héritée de la Première Guerre mondiale, alors que les chasseurs devaient se tenir à courte distance pour pouvoir échanger des signaux. Avec un émetteur-récepteur, la paire d’avions. Le leader se tient en dessous de son coéquipier moins expérimenté qui se charge de surveiller le ciel. Il n’y a plus de risques de collision et le chef de peut se concentrer sur l’étage inférieur où il a le plus de chances de trouver des cibles. Plus simple et plus souple que le trio, la sera copiée par la plupart des adversaires de la Luftwaffe. C’est en Espagne que les caractéristiques du Bf 109 (vitesse élevée, résistance au piqué mais rayon de virage médiocre) déterminent un nouveau schéma d’attaque et d’escorte auxquels restent attachés les noms de Mölders et de Galland. La , la (paire de ) voire les (paire de ) s’étagent en altitude, chaque appareil vole à 100 mètres ou plus des avions les plus proches, ce qui permet de couvrir un vaste volume, de mieux voir tout en étant moins visible. En outre, la bonne tenue en altitude du moteur à compresseur Junkers Jumo (puis de son successeur Daimler-Benz DB 600) permet aux Bf 109 de se tenir très haut (entre 3 000 et 6 000 m). Dès qu’une proie est repérée, l’appareil fond de toute sa vitesse en tirant au dernier moment pour remonter raide grâce à l’énergie emmagasinée, avant de recommencer. Cette tactique est indispensable en Espagne car les et les restent supérieurs au Bf 109 dans les combats tournoyants à basse altitude.
