L ost. Cette série culte (disponible sur Prime Vidéo, Disney+ et Canal+) est un mélange entre un documentaire sur les réactions des rescapés de catastrophes et une émission de survie, comme un super Koh-Lanta. Petit rappel : un avion s’écrase sur une île déserte. Sur la plage, au milieu des flammes et des tôles tordues, les survivants se divisent en deux catégories : ceux qui assurent et ceux qui craquent. Alors que les seconds paniquent ou restent prostrés, les premiers agissent avec une perfection bluffante, à l’exemple de Jack, un médecin qui sauve pas mal de monde dans l’histoire. Il semble habité par une énergie surnaturelle, il voit tout et réfléchit à vitesse grand V. Pourtant, il a subi la même épreuve que les autres.
Trouver ses ressources face au danger
Qu’est-ce qui peut bien faire la différence? Comment peut-il vous répondront tous les professionnels des situations extrêmes, comme les pompiers, les soldats ou les sportifs. C’est bien joli d’avoir 150 de QI et plein de biscotos, mais ce qui fait la différence dans les moments de stress intense, c’est de savoir garder la tête froide pour activer cette belle machinerie. Face à un événement brutal, en effet, le cerveau déclenche un véritable plan de survie. Le corps mobilise alors ses ressources pour réagir au danger Mais quand le choc est trop fort, ce mécanisme réflexe plutôt positif se transforme en angoisse, et empêche de penser ou d’agir correctement : on reste sidéré (paralysé sur place) ou on fuit au hasard. Rappelez-vous. C’est l’effet du stress qui nous fait bégayer quand la personne qui nous plaît et à qui l’on n’a jamais osé parler nous demande l’heure. C’est lui qui fait transpirer la première fois qu’on pose le pied dans un nouveau lycée, qui donne mal au ventre au moment d’un examen et qui empêche de trouver la réplique qui tue lorsqu’on se fait insulter devant notre crush… Au premier rang des situations stressantes ? Les compétitions bien entendu. Et notamment les compétitions sportives : nous explique Nadine Debois, psychologue du sport à l’Institut national du sport et de l’éducation physique. En effet, quand il reste dans des proportions raisonnables, le stress est un vrai coup de turbo pour l’organisme, idéal pour battre des records ! Toute la subtilité de l’entraînement mental est donc de maintenir les athlètes dans ce qu’ils appellent « la zone », un état intermédiaire qui leur permet de bénéficier d’un coup de fouet sans basculer dans le côté négatif du stress. Cette fameuse zone varie selon les personnes, et chacun a sa manière de l’atteindre. Se laisser envahir par le trac avant la compétition permettra à tel athlète d’être au top, alors que cela en paralysera un autre. résume Nadine Debois, En premier lieu, parmi ces méthodes les exercices de respiration pour contrôler son degré d’excitation. Sans aller jusqu’au niveau des yogis, qui agissent directement sur certains organes (baissant ou augmentant à volonté leur rythme cardiaque, par exemple), le simple fait de contrôler le rythme de sa respiration agit sur le stress : plus lente, elle réduit l’approvisionnement en oxygène du cerveau et des muscles, ce qui a pour effet de ralentir leur activité.
