Saviez-vous que la ligne Maginot a été construite après la Première Guerre mondiale afin que nos voisins belges, allemands, suisses et italiens ne viennent pas voler la recette de notre quiche lorraine ?
SURTOUT PAS DE FROMAGE !
Une boutade qui plaisait bien à Jean-Pierre Coffe, natif du Lunévillois, près de Nancy, et dont cette quiche était le plat préféré. Combien de fois l’a-t-on entendu exhorter ses compatriotes cuisiniers à ne pas la saler, ses lardons l’étant déjà au départ, et, ô suprême hérésie, à ne surtout pas la garnir de fromage ? « Une quiche lorraine avec du fromage n’en est pas une, un point c’est tout ! » répétait-il à l’envi. L’un de ses combats en faveur de l’authenticité des plats régionaux.
Sa recette préférée, il l’avait transmise à la Confrérie de la quiche. C’est elle qui nous fait rencontrer le charcutier Pascal Balagne, officiant dans l’atelier de son collègue Alain George, à Saint-Max. « Il faut préparer la pâte brisée soi-même, en commençant, pour 4 personnes, par pétrir 270 g de farine type 55 avec 140 g de beurre, détaille Pascal. Si je recommande du beurre aux cuisiniers amateurs, pour une question de commodité, je le remplace pour ma part par 50 % de margarine végétale et 50 % de saindoux, qui vont donner à la pâte un côté plutôt croustillant et torréfié. »