aul Caussé m'avait prévenu: « J'espère que tu aimes boire et manger ». Initiateur de ce voyage en Géorgie, ce jeune chef, jadis journaliste, russophone et russophile, a vécu à Irkoutsk (Russie), connaît l'Arménie et le Daguestan comme sa poche, s'est posé un an à Kyoto pour apprendre les subtilités de la cuisine kaiseki, s'est frotté à quelques grands chefs pour achever sa formation de l'école Ferrandi avant de fonder « Une Table dans le Maquis », histoire d'organiser des voyages gourmands aux quatre coins du monde ou presque. De bonne nature, je lui ai répondu que, oui, bons vins et bonne chère m'allaient bien. Je ne fus pas déçu. Certes, je savais que la Géorgie était considérée comme le berceau du vin. Des archéologues y ont trouvé les plus anciennes traces de vinification au Monde, datant d'environ 8 000 ans. C'était dans des , de grandes jarres en argile enfouies dans le sol. La méthode n'a guère évolué depuis. Le mot « vin » viendrait même du mot géorgien « », c'est vous dire! Ajoutez à cela pas moins de 540 cépages authentifiés, des vins rouges, blancs
