How conceptual art works
How art works
n mème sur Internet peut prendre bien des aspects en 2022, mais l’une de ses formes originelles et les plus répandues reste l’image macro*, un format constitué d’une image et de sa légende, souvent utilisé pour exprimer un sentiment ou une réaction. Les mèmes connaissent des évolutions et des tendances, des interruptions, des périodes qui en voient certains accéder à la popularité ou disparaître dans l’obscurité. Ils ont envahi notre utilisation quotidienne du Net, apparaissant dans nos fils d’info et notre champ de vision alors que nous scrollons sans fin. On a ses préférés, et ceux qui ne nous parlent pas. Pour ma part, quand le texte est tout en majuscules, composé en Impact gras avec une bordure noire, je trouve ça particulièrement old school. J’ai ressenti une pointe de nostalgie lorsque j’en ai vu surgir un dans le film de l’artiste multimedia Martine Syms, une chronique satirique du cursus de maîtrise en beaux-arts. Le mème en question, surnommé “Morpheus de Matrix”, se sert d’une photo tirée de la fameuse franchise cyberpunk du tournant, si l’on en croit la définition standard des dictionnaires de mèmes. “ET SI JE VOUS DISAIS”, affiche la première partie du texte, “QU’IL Y A DES THÉORICIENS NOIRS”. Les mots forment un cadre au-dessus et au-dessous du visage de Laurence Fishburne; son regard est impénétrable derrière une paire de petites lunettes miroirs rondes.