«Nous sommes en pleine période d’ascension planétaire, nous assure une jeune femme au téléphone. Il faut que les gens puissent se caler sur ces shifts d’énergie. L’éveil à la kundalini est parfait pour ça. » Derrière ce mélange d’anglais « globish » et de termes ésotériques, on trouve Johanna*, 34 ans, « facilitatrice de kundalini ». Plus qu’un simple professeur de fitness, elle se dit capable « d’initier les autres à développer leurs capacités extrasensorielles », et entend réveiller « l’énergie spirituelle et vitale » lovée à la base de notre colonne vertébrale. La pratique est aussi folklorique qu’« instagrammable » : ses adeptes sont en général habillés de blanc, la tête enturbannée, et se livrent à des exercices de respiration qui semblent les pousser à la limite de la syncope.
A en croire la