Les légumes primeurs
On pourrait presque attribuer à Jean-Baptiste de La Quintinie, responsable des productions fruitières et légumières de Louis XIV, la paternité de ces productions, tant il était passé maître dans la culture de légumes primeurs, à grand renfort de cloches, châssis, couches chaudes et autres ados. Le défi à relever est double et n’a pas changé depuis cette époque : il faut être en mesure d’affronter des températures froides et, aussi, pouvoir s’adapter à des jours encore courts à cette saison.
RÉCOLTES PRÉCOCES
Le problème posé par les températures reste sans doute le plus simple. On peut artificiellement générer de la chaleur sans employer d’énergie fossile, comme c’est le cas pour ces couches chaudes « montées » au fumier de cheval, par exemple. On peut aussi augmenter les effets du rayonnement solaire avec des vitres et, de façon plus contemporaines, des tunnels en plastique, des voiles d’hivernage, ou même – mais ce n’est pas du tout écologique – un chauffage adapté. La question du photopériodisme (le rapport entre la durée du jour et de la nuit) est, en revanche, plus complexe à régler. À force de recherches, les sélectionneurs, depuis le XIX siècle, sont parvenus à créer des variétés se développant même en jours courts. Alors, qu’il s’agisse de navets ou de laitues, par exemple, il est très important, au potager, de respecter la saisonnalité de
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