À Damas, le racket au quotidien
Chaque fois qu’il parle au téléphone avec ses enfants exilés à l’étranger, ceux-ci lui intiment : Mais Tarek ne peut se résoudre à quitter son pays, la Syrie. À Damas, où il vit, la situation économique délétère donne pourtant raison à sa progéniture. Le sexagénaire, vendeur de légumes et de fruits, monte dans son pick-up à 4 heures le matin, direction la station-service. Là, il patiente pendant sept heures pour obtenir un bidon d’essence grâce à une « carte smart » – un texto l’a préalablement informé que celle-ci était chargée, l’approvisionnement étant rationné par l’État à 100 litres par mois. détaille-il. Ses enfants ne comprennent pas qu’il s’inflige ça alors qu’il pourrait les rejoindre. Mais si lui part, quelles attaches la famille gardera-t-elle en Syrie ? Aucune. Et ça, Tarek ne peut s’y résoudre.
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