Malgré la chute du dictateur soudanais, ses milices continuent leurs massacres

Envoyée spéciale Al-Geneina (Soudan)

Parsemée de cendres, la terre est recouverte d’un dégradé de gris. Le camp de déplacés de Krinding, l’un des plus grands du Darfour-Occidental, à l’ouest du Soudan, s’est transformé en village fantôme. Il ne reste que les murs en terre rougeâtre, débarrassés de toits, à la place des milliers de maisons construites par les tribus africaines qui avaient fui la guerre, déclenchée en 2003. Tous les meubles ont disparu. Le corps d’un âne et la tête d’un, accuse Mokhtar Mohamed, l’un des représentants du camp.