Les 70 meilleurs vins des caves coopératives
Aujourd’hui, certains vignerons le clament haut et fort : ils sont fiers d’appartenir à l’une des 580 caves ou unions de caves françaises. Si les valeurs de collectivité restent le fondement de l’édifice social de la coopération, l’objectif de rentabilité est désormais au cœur des investissements. Il faut donc produire des vins dans l’air du temps, accessibles et qui se vendent.
L’engagement dynamique des caves dans le bio ou le “sans soufre” et dans la modernisation de l’outil de production rajeunit la coopération. Ce modèle d’entreprise démocratique spécifique qui ne redistribue pas de dividendes mais les investit pour les générations futures fidélise un nombre d’adhérents stabilisé depuis une dizaine d’années autour de 55 % des producteurs, alors même que celui des exploitations diminue en France. Sur 75 000 déclarants de récolte en 2019, 43 300 sont des coopérateurs propriétaires de petites structures d’environ sept hectares. Si les enjeux sont parfois démesurés pour certaines entités villageoises nées à l’époque où les raisins étaient tractés par des équidés, le secteur est en mutation et les regroupements d’unités voisines semblent une voie d’avenir.
Que valent aujourd’hui les meilleurs vins des caves coopératives ? Le déroulé géographique de notre sélection commence en Alsace où la Cave de Ribeauvillé, créée en 1895, passe pour être la doyenne de nos coopératives… Si l’Alsace à cette époque avait été française. La Champagne est la région qui offre le plus beau palmarès de caves entreprenantes, ce depuis le début du siècle au moment où le maillage économique champenois se soude entre le négoce et les vignerons suite aux révoltes de 1911. Nicolas Feuillatte, la plus importante coopérative française (11 millions de bouteilles), possède grâce au rayonnement de ses approvisionnements la force de produire des cuvées qui progressent d’année en année.
DES COOPÉRATIVES BOURGUIGNONNES EN PLEINE FORME
En Bourgogne, les productrices de crémants sont performantes, tandis qu’en vins tranquilles, La Chablisienne a depuis longtemps fait ses preuves, talonnée par les caves du Mâconnais et de la Côte chalonnaise comme Lugny, Buxy et les Vignerons des Terres Secrètes. Inutile de fouiner du côté de la coopération savoyarde pas encore au niveau (excellent) de ses vignerons indépendants. Dans le Jura, les fruitières de village ont voix au chapitre, particulièrement celle d’Arbois.
Dans la Vallée du Rhône, la Cave de Tain-l’Hermitage joue dans la cour des grandes, tandis que certaines caves de villages méridionaux sont en progression, avec des cuvées sur le fruit souvent bio et/ou “nature”. Les caves provençales, quasi absentes de cette dégustation, ne nous ont fait parvenir qu’une majorité de rosés peu convaincants.
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