L’opéra plus fort que le Covid

Samson et Dalila de Saint-Saëns.

Strasbourg, Opéra du Rhin, le 20 octobre.

Monter le chef-d’œuvre lyrique de Saint-Saëns, avec ses scènes de foule et son grand orchestre, relève de la gageure par ces temps de pandémie. Mais l’Opéra du Rhin l’a fait. Le chœur a été placé dans la salle, tout en haut, aux deux derniers balcons. Dans la fosse, le Symphonique de Mulhouse joue une réduction pour orchestre de chambre réalisée par Derek Clark. On y perd certes quelques couleurs et les cordes, parfois surexposées, laissent plus d’une fois entendre la rugosité de leurs textures. Il en faudrait davantage pour faire trembler le bras d’Ariane Matiakh qui, dans ces conditions extrêmes, maintient à chaque instant