Les sept farces de Barbe-Bleue
Offenbach a le front déjà couvert de lauriers lorsque son Barbe-Bleue est créé en 1866 au Théâtre des Variétés. Son métier s’est affiné, sa palette diversifiée, comme l’atteste une partition qui varie sans cesse climats et effectifs, faisant passer dans l’orchestre et dans quelques imposantes scènes chorales un souffle qui parodie celui du grand opéra. A la tête des forces lyonnaises, Michele Spotti n’ignore rien de ces subtilités, qu’il cisèle avec une précision d’horloger, et un sens du rythme assez leste pour laisser cavaler la musique pendant trois actes copieux
Satire du conte de Perrault concoctée par les intarissables Meilhac & Halévy, le livret offre une charge cruelle contre un roi fainéant, Bobèche. Barbe-Bleue veut convoler avec sa fille, la princesse Fleurette ; il doit auparavant se débarrasser de sa sixième épouse, la tapageuse Boulotte, une paysanne à la libido extravertie. Mais celle-ci a plus d’un tour dans son sac : avec l’aide de l’alchimiste Popolani, elle retournera
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits