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En une seule pensée
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Livre électronique297 pages4 heures

En une seule pensée

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À propos de ce livre électronique

Il croyait que la mort mettrait fin à ses tourments. Pourtant, dans le silence qui suit son dernier souffle, une voix l’appelle : « Tu n’es pas mort, tu es revenu à la maison. » Désorienté, sans corps ni repères, Edmund n’est plus qu’une conscience projetée dans un ailleurs insaisissable. Un guide surgit, lumineux et implacable : Gabriel. Commence alors un voyage où chaque souvenir devient épreuve, chaque regret, blessure béante. Confronté à ses choix les plus sombres, Edmund se perd entre révélations, culpabilité et vérités qu’il n’avait jamais osé regarder en face. Et si la mort n’était pas une fin, mais un passage ? Au bout de ce chemin d’âme l’attend une découverte vertigineuse : ce que chacun de nous devra affronter quand tombera le rideau de la vie.

À PROPOS DE L'AUTRICE 

Élise Ramanantséhéno poursuit son exploration avec ce troisième ouvrage, où l’aspect narratif et immersif se mêle aux questionnements existentiels qui ont conquis un lectorat fidèle. À travers cette œuvre, elle cherche à démystifier la mort, apaiser les peurs et rappeler que l’âme connaît déjà son chemin.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie17 oct. 2025
ISBN9791042288792
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    Aperçu du livre

    En une seule pensée - Élise Ramanantséhéno

    Chapitre I

    Le retour

    — Que se passe-t-il ? Y a-t-il quelqu’un ? Quelqu’un m’entend ? Je ne vois plus rien, pourquoi suis-je dans le noir ? Je ne sens plus mon corps, mes mains, mes pieds, je n’arrive pas à me toucher la tête, pourtant, je pense ? Donc j’ai un cerveau, oh, je comprends, c’est un rêve, oui, je rêve, c’est ça ! Car, je ne me sens pas en danger, je n’ai pas peur, c’est un rêve et je vais me réveiller ! Comment je peux me réveiller ? Quelqu’un m’entend ? Je ne sais pas où aller ! Étrange tout cela. J’ai l’impression de flotter, puis il y a comme une sensation de chaleur et d’apaisement, une douceur constante…

    — S’il vous plaît, quelqu’un m’entend ? Parlez-moi, s’il vous plaît, je sais que je ne suis pas seul, montrez-vous !

    — Pas de panique, calme-toi, je t’entends, mon ami, tu n’es pas dans un rêve.

    — Qui es-tu ? C’est une farce, parce que je te connais, je le sens au plus profond de moi, on se connaît, allez, montre-toi !

    — Oui, tu me connais (Rire), et depuis fort longtemps, je suis là, regarde-moi, je suis partout autour de toi.

    — Mais je ne te vois pas, je te sens juste, je sais que tu es là, mais impossible de te voir, pourquoi ?

    — Parce que tu ne me regardes pas avec ton cœur, tu cherches un humain, un corps, je ne suis pas un humain et je n’ai pas de corps, je suis une vibration qui émane du grand TOUT.

    — Je ne comprends pas ce que tu veux me dire, je suis où exactement ?

    — À la maison, tu es de retour à la maison.

    — Ma maison, tu dis ? Je ne me souviens de rien. De plus, je ne vois pas grand-chose à cet instant précis qui pourrait ressembler à une maison. Pourquoi je ne me souviens pas de ce qu’il vient de m’arriver ?

    — Bien sûr que si tu te souviens de tous, bien au contraire, il te faut un temps d’adaptation et je suis là pour t’y aider justement. Mais pour commencer, il faut que tu te concentres sur moi, pour cela, il faut que tu regardes au plus profond de toi, je suis à cet endroit précis.

    — Comment fait-on cela ? Je sais penser, oui, mais je ne vois pas de lumière, ou je ne te vois pas en moi, pourtant, tu as raison, je sens bien ta présence.

    — Je vais t’aider. Fais comme si tu fermais les yeux, pense au soleil ; tu connais le soleil, n’est-ce pas, il brille, il te réchauffe ; tu aimes cette sensation. Alors, pense à cela et avance jusqu’à ce que tu puisses voir ce grand soleil à 360°. Imagine tout ceci avec ton cœur.

    — Oui, je connais le soleil, d’accord, je vais essayer de le visualiser… mais il me semble trop loin de moi, est-ce normal ?

    — (Rire) Oui, pense le plus fort et pense qu’il se rapproche de plus en plus, n’est pas peur, plus tu vas y penser fort, plus il va grandir autour de toi et, en cela, tu vas agrandir le passage et accepter ton retour parmi nous et de plus, ta mémoire va te revenir.

    — Le soleil est comme sur ma droite, non, il est sur ma gauche, et je ne vois rien devant moi tellement ça brille, mais cela ne me fait pas mal aux yeux…

    — Personne n’a mal aux yeux ici (rire). Tu n’as pas d’yeux, tu ressens avec le cœur. Continues !

    — Non, je ne peux pas, j’ai comme une peur, et cela me paralyse, cette peur me freine, je ne sais pas d’où elle vient cette peur, mais elle est en moi. Cela traverse mes pensées.

    — Il faut que tu me fasses confiance. Ici, tu es en sécurité, je t’expliquerais plus tard pourquoi se souvenir est là en cet instant présent, mais il faut que tu avances, autrement, tu risques de rester ici un moment et tu ne peux pas rester entre les deux.

    — Je dois avoir confiance en toi, alors que je ne te vois pas ! Montre-toi à présent, s’il te plaît. Car tu m’as dit que je pouvais te voir dans cette lumière. J’y suis à moitié et je ne te vois pas encore, pourtant je vois bien l’ombre derrière moi et loin. Toi, où es-tu ?

    — Devant toi, autour de toi, en toi, nous ne faisons qu’un.

    — J’ai pourtant l’impression d’être seul dans cet endroit, explique-moi ce que je dois faire, je suis un peu perdu. Aide-moi à comprendre.

    — Oh, un peu de patience, très cher, nous allons tous reprendre depuis le début, ton début. Mais avant, oui, il faut que tu acceptes une chose primordiale, « TA PENSÉE », désormais à cet instant précis de ton expérience, tu dois comprendre que tout ce que tu souhaites voir ou revoir est de ta propre volonté ! Alors, pour me voir, il te suffit de le penser.

    — Je me souviens de la forme humaine, donc si je pense à toi comme une forme humaine, tu seras devant moi sous cette forme ?

    — Oui, pour l’instant, tu souhaites me voir comme une forme humaine pour te rassurer. Alors, je vais me former devant toi avec des bras, des jambes, une tête, etc., tu en seras rassuré et ainsi, tu pourras évoluer vers ta suite. Puis, avec ton avancée et ta reconnexion avec le GRAND tout, tu avanceras dans ce que tu veux et sans crainte. Mais avant tout, comment veux-tu que je me montre ? Homme ou femme ?

    — Je ne sais pas vraiment, j’aime bien les deux, disons… homme, grand et protecteur, et comme un camarade de jeux.

    — Juste un homme grand et fort, tu n’as pas d’autre envie particulière ? Car cela est vaste, je ne peux pas être rassurant si je ne suis pas à ton image, de plus, pour que les choses arrivent, il faut de la précision.

    — Alors je vais dire : homme blanc, bien bâti, rassurant, avec une gentillesse irréprochable et qui a pour prénom Gabriel. Est-ce bon ?

    — On est dans ton espace, alors oui, c’est correct. Me voici… est-ce à ton image ? Désormais, pouvons-nous continuer sur ton avancée à présent ?

    — Oui, je te vois. Merci, Gabriel, tu es à mon image et oui, je vais te suivre, je ne tiens pas à retourner là-bas dans l’ombre. Avançons, Gabriel ! Mais où allons-nous, car je suis perdu et comme un peu fatigué ? Pourquoi d’ailleurs ?

    — Tu as beaucoup de questions, une par une serait bien mieux, afin de comprendre qui tu es et ce que tu fais ici. Nous allons commencer par aller dans un endroit de repos, dans cet endroit, nous allons te reconnecter à cet espace-temps. Car tu as besoin d’enlever des vibrations en toi, des choses qui ne te servent plus présentement et c’est l’une des premières raisons de ta fatigue, car tu as fait un grand voyage. Déjà, je vais t’expliquer pourquoi tu as de vagues souvenirs de corps humain. Avançons ensemble et entends mes dires, ils sont importants pour le bon déroulement de ton évolution. D’accord ?

    — D’accord, je souhaite comprendre ce que je fais ici, non pas que tu sois désagréable, mais tu me dis « être de retour à la maison », ce dont je ne doute pas, vu que je m’y sens bien, mais je ne retrouve pas de souvenir plus que cela, hormis le fait que j’ai des formes de vies humaines qui passent dans mes pensées et là, je ne vois personne d’autre que toi ! Il me semble que j’ai connu beaucoup de monde et je ne les vois pas ici avec nous, pourquoi, Gabriel ?

    — D’abord, oui, tu as raison, tu as connu beaucoup de monde, mais dans ton expérience passée, qui plus est, cela se passait dans un autre espace-temps. En cet instant, tu viens de changer de dimension, mais ton passé reste en toi. Veux-tu que je te montre certaines de tes images, des temps de ce que tu viens d’expérimenter ?

    — Je ne suis plus dans un corps ? C’est pour cela que je pense rêver ! Puis c’est aussi la cause première qui fait que je ne me vois plus avec un corps ? Mais alors, je suis quoi, je suis mort ?

    — Doucement, doucement ! Non, tu ne rêves pas du tout, tu vis, mais sans corps. Tu n’as pas besoin de corps pour être vivant. Cela n’est que dans un autre espace-temps, qu’on a surnommé « terre ». Nous avons tous créé cet espace, afin d’y faire de nombreuses expériences physiques et palpables.

    — Nous ? Moi aussi ? Je ne m’en souviens pas !

    — Bien sûr que si, je t’ai dit que tu as le tout en toi. Il te faut un temps de guérison, car chaque expérience sur cette planète Terre, une fois terminée, nous laisse fatigués. Rien de grave, cela dit. (Rire)

    Pour répondre à ton autre question, tu es une vibration, sur terre, ils ont surnommé cela « Âme », c’est une jolie note vibrante, je vais te transmettre un souvenir de cela. Reçois et accepte les vibrations qui viennent de moi.

    — Ok, j’accepte, oh je me vois, c’est bon, j’ai le corps d’un homme… c’est moi, je suis surpris de me voir ainsi, dans un lieu que je reconnais, oh mon bureau… ma maison, ma femme, mes filles… mais pourquoi pleures telles tous ?

    — Nous allons y revenir, mais pour l’instant, allons vers l’espace de guérison, tu veux bien ? Je vais t’accompagner sur ce chemin et, ainsi, t’aider à créer, par la pensée, de belles choses, car je vois bien que les images que je viens de te transmettre te perturbent un peu. Maintenant que tu sais le minimum, à savoir qui tu es, une âme qui vient de quitter son expérience sur terre en tant qu’homme, que te revient-il d’autre ?

    — Je ne sais pas comment le dire, mais c’est comme une sorte de mal-être, comme si je ne trouvais pas quelque chose à faire ou comme si j’avais loupé ma raison de vivre. Mais à côté de cela, à la vue de ma maison, ma vie sur terre, j’ai eu du bonheur, je le ressens, dans la nature ou dans des expériences palpables, tout cela est mélangé dans ma tête !

    — Hé, tu es ici pour tout remettre en ordre. Ne t’en fais pas, nous allons y arriver ensemble et avec bien d’autres par la suite. La nature est l’une de nos créations les plus belles, alors chaque fois qu’une âme vient expérimenter sur terre, la nature est l’endroit où elle pourra se ressourcer en toute simplicité. C’est pourquoi tu as le souvenir d’être dans un bonheur simple avec la nature. Il n’y a pas que la nature, il y a les animaux aussi. Je vais t’envoyer des vibrations animales. Ainsi, tu vas les voir et les ressentir autour de toi à cet instant.

    — C’est si facile que cela, il suffit de désirer les choses pour qu’elles se manifestent en nous ou autour de nous ?

    — Bien sûr, il n’y a rien d’autre à faire que de penser et créer. Pourquoi veux-tu qu’il en soit autrement, depuis la nuit des temps, on crée ainsi ? Regarde…

    — J’entends les oiseaux, les chants d’oiseaux et je suis dans une forêt, les arbres sont d’un vert éblouissant et géant, le vent souffle dans les feuilles, l’air… que c’est agréable… regarde les papillons, ils sont énormes et d’un bleu que je ne connais pas vraiment, les couleurs ne sont plus les mêmes, j’ai l’impression que tout est nouveau en visuel, alors que cela ne m’étonne pas plus. (Rire), magnifique endroit, merci, Gabriel.

    — Je t’en prie, tu vois, quand tu fais une volonté avec le cœur, les choses se passent bien et on avance sans peur. Toutes les âmes vibrent, toutes les âmes ont cela en elles.

    — Alors pourquoi, quand tu m’as montré des images de moi dans mon expérience sur terre, j’avais l’air malheureux, si j’avais tout en moi, pourquoi je ne m’en suis pas servi pour avancer ?

    — Ah, la grande question qui revient à chaque fois qu’une âme quitte son corps et son expérience ! Eh bien, je vais répondre le plus simplement : si tu vas faire une expérience palpable et que l’on te donne toutes les clés, tu ne vas pas la savourer ; or c’est justement ce qu’une âme veut faire en entrant dans son expérience terrestre. Elle veut tout ressentir par le corps.

    — À l’instant T, je ne ressens pas la puissance du grand tout comme tu m’a dit tout à l’heure, pourquoi je ne peux pas voir tout et tout de suite ?

    — Tu as bien le temps de voir le tout et de reprendre ton essence pure, mais comme je te le disais aussi tout à l’heure, il faut d’abord te guérir, car, avec ton expérience achevée, tu as des vibrations qui se sont créées dans ta matrice, dans ton corps d’âme, si tu préfères. Alors, on doit refermer cela afin d’aller plus loin dans ton évolution d’âme.

    — Je vois ce que tu veux me dire, mais pour me soigner, il faut les comprendre, ces vibrations. Et si je ne me souviens pas de tous, comment allons-nous comprendre ce que je n’ai pas compris sur terre ?

    — D’après toi, pourquoi je suis là avec toi ? Je suis ton guide, considère-moi comme ton confident, ou encore, comme ta mémoire interne. Je te connais depuis toujours, je t’ai accompagné sur tes nombreuses vies terrestres. Tu sais comment ils disent, les âmes qui sont encore sur terre, ils parlent « d’intuition ». En fait, c’est nous les guides qui parlons, on vous envoie des signes pour vous faire comprendre où aller, mais vous avez peur et n’écoutez plus une fois sur terre. Toutefois, cela fait partie de l’expérience.

    — Mais tu m’as dit que tu faisais partie de moi, il me semble ! Donc, comment cela se fait-il que je ne t’aie pas entendu quand j’étais dans le corps d’homme ?

    — Tu m’entendais, mais tu ne t’écoutais pas toujours. Vous avez tous des parcours précis à suivre sur terre, des choses que vous n’aviez pas comprises de vos autres vies faites, alors parfois, tout se mélange en vous, mais je peux te garantir que vous entendez vraiment l’appel de votre guide qui est en vous, car nous faisons tous partie du grand tout.

    — J’ai une autre question, tu es avec moi et sous la forme que j’ai voulu que tu sois, mais moi, ne puis-je pas être sous une forme humaine dans cet espace-temps avec toi, je veux dire, tu me dis être une vibration ou une âme et être vivant, mais je ne me vois pas, je ne me reconnais pas.

    — Parce que tu n’es plus un humain et, de ce fait, tu n’es ni une femme ni un homme, tu ne peux donc pas avoir une identité en tant que telle. Cependant, tu peux prendre une apparence avec des traits humains si cela te rassure ? Fais-le, tu peux te le permettre, fais comme bon te semble, je ne suis pas là pour te freiner, si tu estimes qu’à cet instant, tu préfères avoir l’air humain, alors fais-le, si cela t’aide à avancer en toute confiance. Tu sais comment faire, une pensée, une création. C’est aussi simple que cela. Vas-y.

    — Oui, je souhaite avoir l’allure de l’homme que j’étais juste avant d’être avec toi.

    — Pense-le avec le cœur, pour l’instant, je te laisse le droit d’avoir encore cette apparence, mais il y aura un autre temps où tu devras lâcher prise sur celui-ci et avancer en laissant derrière toi cette expérience faite.

    — Oh, je revois mes mains, mes pieds, mes jambes… ah merci, nous sommes donc égaux, nous pouvons continuer à parler entre hommes. (Rire)

    — Nous ne sommes pas égaux, tu es mon élève si je puis dire ainsi, tu n’as pas encore atteint l’ultime sagesse. En tant que guide ou protecteur, je fais partie de toi, mais je suis à un niveau supérieur de toi. Cependant, nous pouvons bien sûr parler entre hommes (Rire). D’ailleurs, pour avancer vers ton évolution, je dois te mettre en garde sur le bon processus, car il n’est pas facile au début, tu devras couper les liens avec les âmes restées sur terre, provisoirement, je veux dire.

    — Comment ça ? Je croyais que nous étions tous connectés ?

    — Nous le sommes. Mais il y a des capes à faire avant. Tu es ici avec moi depuis peu, nous avons regardé, en quelques images, qui tu as été sur terre et, en cela, tu as reconnu la sensation de mal-être, etc., en tant qu’humain. À présent, en tant qu’âme, il faut couper les liens et ce sont d’ailleurs ces liens qu’il faut soigner. On ne peut pas te soigner, si tu n’acceptes pas de couper ces liens, car tu ne pourrais pas t’en éloigner. Je t’ai dit que tu étais vibrant et que tous, nous étions vibrants. C’est par cette vibrance que tu ressens toutes les émotions, et les autres aussi. Tu as laissé derrière toi beaucoup de choses pour ceux qui sont encore sur terre, alors pour eux, ton départ est une charge émotionnelle, la plus énorme qu’il soit.

    — Je ne pourrai plus les voir, ni même communiquer avec eux ? Je ressens une tristesse mélangée à de l’amour. Il me semble que cela serait bon pour ma famille restée sur terre, de leur montrer que je ne suis pas mort. D’ailleurs, je me souviens, j’ai des enfants et une femme ?

    — Oui, tu as laissé derrière toi, ton épouse et trois enfants.

    — Il serait bon de les rassurer ?

    — C’est une possibilité que l’on offre à tous, bien évidemment, mais pas de suite pour ta famille sur terre. Elles ne sont pas prêtes. Ne t’en fais pas pour vos liens, ils ne seront JAMAIS coupés. Non, les liens d’âmes sont inépuisables et à l’infini. Je te parle de liens avec cet espace terre. Le temps que nous marchons à cet instant, ce n’est pas le même temps pour eux encore sur terre. Pour toi, il te permet de bien comprendre ce qui vient de se dérouler, pour eux, c’est différent. Désormais, tu ne fais plus partie du monde dit « humain ». Tu viens de quitter ton enveloppe corporelle, tu as fini avec cette expérience-ci.

    — Je ne retournerai plus jamais auprès de ma famille ? Je ne les reverrai plus ?

    — Tu vas les revoir, sois-en sûr, mais pas tout de suite. Elles te reverront et te reconnaîtront, mais pas immédiatement, à leur heure venue, elles aussi, leurs heures où elles quitteront leurs propres corps, comprends-tu ce que je te dis ?

    — Oui, je comprends bien, est-ce dans longtemps ?

    — Le temps n’existe pas, allons, tout est à l’infini, le temps n’est qu’un calcul, une invention de l’esprit humain, afin d’organiser leurs expériences sur terre. Mais ici, on vibre et on vit tout simplement.

    — Mais pour ma famille qui doit sûrement pleurer mon départ, cela va leur sembler long et injuste, de plus, je ne sais plus comment je suis mort, peux-tu me montrer ce qu’il s’est passé, s’il te plaît ?

    — Cela fait partie du processus de guérison, bien sûr que nous allons revoir pourquoi et comment tu as quitté ton expérience humaine. Continuons de marcher, tu veux bien.

    — Ai-je le choix ? Je suis ici avec toi et il m’est impossible de revenir dans mon corps, alors marchons. Dis-moi, peux-tu m’amener vers mon corps, qui est, ma foi, vide de ma présence ?

    — Oui, je peux le faire, allons-y, je vais pousser tes vibrations vers le dernier endroit sur terre où se trouve le corps que tu viens de quitter. Accepte mes vibrations et laisse-toi flotter vers ta dernière heure.

    — J’accepte… Mais c’est mon parc, on est dans mon parc, dans mon domaine.

    — Oui, nous sommes dans ton ancienne propriété, avance vers le fond du parc, il y a un saule pleureur. Ton corps s’est arrêté ici même, en dessus de cet arbre.

    — Oh mon Dieu, non… Ce n’est pas possible, je n’ai pas fait cela, je me suis pendu dans mon propre parc, dans notre demeure familiale… Pourquoi, mais pourquoi, c’est horrible d’avoir fait cela à ma famille… Je me sens honteux, Gabriel, pourquoi ?

    — Allons, allons, reprends-toi, mon ami. Nous reprendrons tout ton parcours, et je te montrerai ce que tu n’as pas su comprendre et pourquoi tu en es arrivé à ce geste désespéré. Mais ne culpabilise pas, rappelle-toi ce que je t’ai dit tout à l’heure, ta vie est ici et maintenant, la terre n’est que l’expérience que tu as choisi de ressentir à travers un corps.

    — J’ai mal, Gabriel, tu me dis de ne pas culpabiliser, mais en regardant mon corps suspendu par une corde à cet arbre, je vois bien que je ne suis pas si vieux que cela, tout au plus, j’ai à peine 60 ans. De plus, je suis bien vêtu, j’ai ou plutôt j’avais, puisque je ne peux revenir dans ce corps, un domaine, une famille, mon Dieu ! Que s’est-il passé pour que je fasse ce geste de désespoir, je ne comprends pas ?

    — Tu n’as pas fait 60 années, tu aurais dû pourtant être plus âgé à ta fin de vie sur terre, mais le corps que tu as abandonné n’a que 58 printemps.

    — Montre-moi, ma femme et mes filles, où sont-elles à présent ?

    — Il faut que je t’explique une chose avant de t’amener vers ta famille, pour toi, le temps désormais n’existe plus, pour toi, par exemple, il vient de ce passé quelque minute, n’est-ce pas ? Pour toi, tu viens de me rencontrer ?

    — Oui, nous venons de nous rencontrer tout à l’heure. Il y a 20 min environs et tu m’as dit de te suivre, mais pourquoi me parles-tu de cela ?

    — Parce que cela ne s’est pas passé, il y a 20 ou 30 min, le geste que tu as fait pour mettre fin à tes jours, tu l’as fait, il y a quatre jours ! Donc, ta femme, ta famille t’a déjà découvert, oui, elle te pleure, oui. Mais l’image que tu vois de ton corps à l’instant T, pour toi, cette image s’est produite il y a quatre jours et

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