Les confessions d'une colombe
Par Shaïna Remion
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À propos de ce livre électronique
À l’origine, le récit ne devait être que thérapeutique et intimiste, tel un journal intime. Puis les mots se sont emparés de moi et la confidence est devenue narration. Il s’agit de mon tout premier tapuscrit, et je n’avais aucune ambition en l’écrivant, si ce n’est l’évasion, voire l’exutoire.
Vous pourriez sourire en apprenant qu’il m’était difficile de me confier. Mais c’est effectivement ma réalité. Cet ouvrage s’est avéré le support de ma propre analyse, un peu hors-norme, pour retrouver mon équilibre.
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Aperçu du livre
Les confessions d'une colombe - Shaïna Remion
Les confessions d’une colombe
Shaïna Remion
Les confessions d’une colombe
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2025
ISBN : 978-2-312-15633-0
Hommages à mes dommages
TIC…
J’ai perçu le mépris dans les yeux et les soupirs d’un être qui m’avait inspiré estime et considération.
J’ai entendu la colère dans le timbre de voix de celui qui avait pourtant su m’adoucir.
J’ai tant siroté l’ivresse de ses élixirs que j’en ai régurgité le fiel de son poison.
Côte à côte, des kilomètres nous séparaient, changeant l’étreinte de deux mains attendries en un bras de fer poignant ;
Et transformant la perspective d’un face à face propice au dialogue en un dos à dos apodictique.
Nous communiquions dans un charabia élaboré et simple : celui de l’incompréhension, déniée ou pas.
Je l’avais observé tant de fois apprécier les effluves du houblon et de malt, que je ne pus me résoudre à penser qu’il préparait ma mise en bière.
Je ne me doutais pas que bientôt, j’allais rire à en pleurer.
J’ai lu ses silences répondre à mes confidences.
Tous ces non-dits qui ne faisaient qu’allusion.
Confiante, j’ai posé ma tête sur son épaule pour la retrouver sur le billot.
J’ai vu mon bourreau enclencher le couperet de ma guillotine avec d’un côté, la main qui autrefois m’avait caressée ;
Et de l’autre, le cœur plein d’égards pour s’enquérir de mes nouvelles après l’exécution de sa sentence.
Mon regard décrocha et s’agrippa au néant quand ses yeux cherchèrent dans les miens, la connexion du passé.
J’ai senti la terreur m’envahir dans l’aura de celui qui, jadis m’apaisait et me rassurait.
J’ai été fracturée et morcelée, corps et âme, par celui qui faisait lien.
J’ai aperçu l’indifférence et l’antipathie dans l’illusion d’une amitié.
J’ai goûté le dégoût qui écœure l’affection.
J’ai vécu l’affection qui s’infectant, se met à déféquer et défecter.
Les flammes de mes blessures ont embrasé mes souvenirs, suppliant que l’oubli œuvre rapidement et lave mon âme de la douleur de l’affect.
J’ai plongé dans l’envie et l’enthousiasme pour éviter de me consumer et j’ai sombré dans les limbes de ma sidération et de ma lassitude.
J’ai donc dû consentir à ce que mon attachement me délite et me délie.
Sanguinolente, je me suis épanchée sur le sujet, dans la complicité d’avant. Mais rapidement exsangue, j’ai censuré le verbe pour au final, tarir et me taire.
Vers quoi avais-je couru pour ne plus vouloir qu’en réchapper ?
Je vis en lui, cet autre que je fuis.
J’ai détalé devant cet homme, loin d’être infâme.
Je disparus dans cette femme, jadis home.
Je me sauvai moi, la mort dans l’âme, par instinct de survie, et non par envie.
En effet, je n’ai plus voulu voir
En effet, je n’ai plus voulu ressentir
En effet, je n’ai plus voulu entendre
En effet, je n’ai plus voulu sentir
En effet, je n’ai plus voulu être.
Apnée et coma, noyade sèche et anesthésie éternelle, asphyxie et agonie, euthanasie assistée, dureront des siècles…
Jusqu’à ce que la trotteuse du cadran avance d’un cran, et martèle d’un son rauque, à la grande horloge de la vie, la seconde d’après tant espérée.
… TAC
Les ondes de choc du défibrillateur de la vie venaient de me rappeler la course inaliénable du temps :
Ce n’était pas mon heure, et je ne devais plus perdre une minute,
Une goutte de vie,
Une note de la partition,
Un souffle de foi dans l’humanité.
Je venais de saisir la teneur des cantiques liturgiques de mon enfance qui magnifiaient cette sentence :
« Il faut mourir, afin de vivre »
Mais face à l’ampleur du charnier, par quel bout tout reconstruire ?
Il fallait accoucher de l’embryon d’une amitié siamoise avortée,
Et se laisser ligaturer dans une schizophrénie réunificatrice ;
Pour mieux renaître et remettre du sens dans le chaos interne.
Ainsi s’écrivit le récit d’une colombe endeuillée,
Incarcérée avec une peine aménagée, pour s’être acquittée de ses liens envers un corbeau, blanchi de toute culpabilité.
Comment concevoir qu’un jour, funambule et antipodiste, pourtant équilibristes pairs contre la gravité, pourraient se renvoyer la balle ?
Ou qu’oxymore et contraposition se donnent la réplique dans un quatrain elliptique ?
J’en vins, fébrile, à cette certitude que mes pensées contraires s’amusaient ensemble en harmonie et qu’elles n’attendaient que de danser sur le papier.
Les jeux de maux sont l’arme d’un je qui souffre sérieusement,
Mais qui préfère rire jaune pour ne pas broyer du noir.
À la fois autobiographie cathartique qui enterre les fantômes du passé,
Autopsie d’une cataplexie pour éviter les catacombes,
Et simultanément, épitaphier de survivants, éloge funèbre
