Constellation du Démon Aux Racines du Mal: L’Evidence de la Guerre, #5

Par Jerry A Young

Après de nombreux engagements et quatre batailles majeures, l'Amirale Willowdean "Willie" Halsey veut frapper le système d'origine des démons Amfériens, pour en finir avec la guerre une fois pour toutes. Lorsqu'une attaque sur une colonie Batkane dans le système de Coral tue des millions d'humains, les peuples de la Terre s'unissent enfin et autorisent l'attaque. Lisez également les quatres autres livres de la série :

"Ennemis Naturels : Premier Contact 2081" L'Evidence de la Guerre, Livre Un

"Liés par le Feu : Derrière les Lignes ennemies" L'Evidence de la Guerre, Livre Deux

"Système solaire Midway : La Flotte s'Oppose à l'Invasion", l'Evidence de la Guerre, Livre Trois

"Retour Sur la Planète Sumer : Opération Bouts de Ficelle", l'Evidence de la Guerre, Livre Quatre

• Langue: Français
• Éditeur: Jerry A Young
• Date de sortie: 11 oct. 2025
• ISBN: 9798231919918

Jerry A Young

Jerry A. Young is the author "Unturned Stones, A Jack Barrett Mystery Book 1" and "Uncommon Enemies, A Jack Barrett Mystery Book 2." He is also the author of the Evidence of Space War science fiction series. Book 1, "Natural Enemies, First Contact: 2081" Book 2, "Bonded By Fire: Behind Alien Lines"  Book 3, "Star System Midway: Fleet-Opposed Invasion" Book 4, "Return to Planet Sumer: Operation Shoestring" Book 5, "Constellation of the Devil: Root of Evil" "Unkept Promises" a Jack Barrett Mystery Book 3 was be available August 2019. Currently beginning a new science fiction series. "Fleet At Whelming Tide: The Grey Wars Book One" scheduled to be released late Summer 2019. Jerry may be reached at his email [e-mail] .

Aperçu du livre

Prologue

Pas plus grand qu’un ballon de football terrien, la petite mine intelligente était restée en sommeil pendant des années. Elle avait été déployée, ainsi que des milliers de ses semblables, le long des lignes spatiales entre le système solaire de Midway et la planète mère ennemie, Amfero.

La gravité ténue du système de Midway lui permettait de suivre son chemin dans la Voie Lactée, avec des ajustements périodiques pour s’assurer qu’elle maintienne sa position relative entre le système et l’ennemi.

A présent, la mine intelligente se réveillait. Certaines des milliards de microsondes qui émettaient encore plus loin avaient détecté un gros vaisseau ennemi en approche. Le signal montrait un vaisseau sombre en forme de cigare voyageant à plusieurs fois la vitesse de la lumière.

Des calculs furent effectués, et la petite mine intelligente commença à se propulser pour l’interception. Douze autres dans le voisinage furent également éveillées automatiquement, au cas où. Mais il reviendrait à cette unique petite mine d’arrêter l’ennemi en premier.

Des heures, puis une journée, puis deux passèrent, et le gros vaisseau ennemi était presque arrivé au point de collision. C’était un gros vaisseau, mais il ne faisait pas le poids face à la mine armée d’une charge nucléaire.

Les humains regardaient et suivaient le compte à rebours jusqu’à la détonation. Est-ce que le vaisseau ennemi détecterait la mine ? Ou penserait-il seulement que c’était un minuscule morceau d’un astéroïde détruit depuis longtemps ?

Enfin, la mine intelligente explosa, et lorsque le flash disparut et que d’autres microsondes arrivèrent dans la zone pour remplacer celles qui avaient été détruites par l’explosion, il n’y avait plus de vaisseau ennemi à détecter.

Les humains à Midway, à Point Luck et au Commandement Lunaire se félicitèrent. Ils étaient sûrs que les ennemis avaient amené leurs propres armes pour détruire la planète Midway, pour venger la défaite de leur flotte ici-même il y a deux ans.

Les autres mines intelligentes retournèrent en sommeil, et les microsondes à leur surveillance pour détecter toute autre incursion.

Mais, à presque soixante-cinq années lumières au nord et à l’ouest galactiques, un autre vaisseau ennemi approchait de la Planète Coral. Une colonie Baktane florissante s’y trouvait, mais les Baktans avaient décliné de laisser les humains placer toute mine ou même microsonde dans leur espace.

A présent, le vaisseau attendait, prêt à lancer ses missiles mortels vers la planète.

Partie Une – Planète Coral – HR5353

Chapitre 1

Franklin Lamar Cripes, ancien officier en second du Gardien des Etoiles Mercure, maintenant détruit, fut brutalement tiré de sa stupeur lorsque l’énorme vaisseau de guerre Baktan amarra sa capsule de survie. Il commença immédiatement à transmettre au vaisseau qui le réveillait sans ménagement.

« Ici Franklin Cripes, du Gardien des Etoiles Terrien Mercure, » commença-t-il d’une voix râpeuse. Il avait eu peu de raisons de parler durant les deux dernières années, alors qu’il était captif des démons. Il fut même un tant soit peu surpris d’encore se souvenir de comment faire.

Aucune réponse ne lui parvint, et il continua à répéter son message. Il approcha la main de sa ceinture et activa son aura de survie, qui, encore une fois à sa surprise, fonctionnait toujours. De la manière dont ils manipulaient sa petite capsule, il n’était pas certain qu’ils n’allaient pas causer une brèche avant qu’il ne soit en sûreté dans leur vaisseau.

Il ne pouvait appeler la maison, le transmetteur de son petit vaisseau était trop faible et n’avait pas de capacité de communication en temps réel. Ceci avait été une sage précaution, car les démons ne semblaient pas posséder cette technologie. C’était un avantage que les humains et les Restans ne voulaient pas perdre.

Bientôt, sa capsule fut dans le vaisseau Batkan, et il ouvrit le sas. Des gardes armés et musculeux le fixaient. Quelle vision devait-il offrir, réalisa-t-il soudain. Il désactiva son aura de survie, tendit la main, et ils l’aidèrent à sortir. Il essaya de se lever, mais n’y parvint pas. Il regarda vers le sol, une pensée lui traversant l’esprit, mais il avait toujours bien deux jambes. Elles étaient simplement très faibles. Tout son corps était faible.

Son traducteur était dans son oreille, et il pouvait les comprendre alors qu’ils discutaient quoi faire de lui. Le problème était qu’ils ne semblaient pas capables de le comprendre, lui.

« Transportons-le à l’hôpital, » dit l’un des hommes imposants, en le scannant de haut en bas, une grimace sur son large visage. « Il est en trop mauvais état pour les équipements dont nous disposons. »

Cripes ne pouvait s’empêcher d’être impressionné, même dans son état de faiblesse, par la taille et l’allure de ces hommes. C’étaient des Néandertals, après tout. Emportés depuis la Terre et placés sur la planète qu’ils appellent Batkas pour prospérer, leur lignée était encore pure. Il était un des rares humains à les avoir rencontrés en personne.

« Il appartenait à leur vaisseau qui a été détruit au combat, » disait un des autres Batkans. « Nous devrions lui permettre de contacter sa base humaine. »

Les autres étaient d’accord, et il fut emmené dans une autre pièce et assis devant un grand écran vidéo. Son communicateur commença à sonner, et il s’en saisit, encore une fois surpris que non seulement il fonctionnait encore, mais qu’il soit toujours en sa possession. Il semblait se synchroniser avec le système de communication du vaisseau.

Il allait bientôt pouvoir appeler chez lui. Parler de nouveau à d’autres humains. Il frissonna involontairement alors que certains souvenirs de sa captivité refaisaient surface. Une femme Batkane, à côté de lui, lui enroula gentiment une couverture autour des épaules. Les autres mâles la foudroyèrent du regard pour s’être approchée si près de lui.

Il se rappelait vaguement d’un briefing à ce sujet.

Chapitre 3

L’Ambassadeur se trouvait en orbite autour de la planète Sumer. Le Commandant Scott Loftis et la Capitaine Tiffany Baker des services de renseignement de la flotte, ainsi que leur équipe, terminaient une autre de ces longues journées dans la vaste salle de consultation.

Lorsque les humains avaient capturé la planète aux démons, ils avaient découvert une véritable mine de leurs équipements. L’Ambassadeur, maintenant rénové, armé et presqu’aussi mortel que les nouveaux Gardiens des Etoiles, était la base parfaite pour analyser les retombées de ces découvertes. Sumer elle-même était encore dangereuse, malgré l’influx de troupes d’occupation. Des groupes d’ennemis parcouraient toujours la planète, s’embusquant en tireurs isolés et sabotant dès qu’ils le pouvaient.

Les choses s’amélioraient, alors que les Spetsnaz Russes les chassaient. Mais il était quand-même plus sûr de rester en orbite, du moins pour le moment.

Baker se redressa et étira ses bras bien haut. Son équipe la regardait, espérant que cela indique la fin de la session. Elle les regarda, reconnaissant leur regard plein d’espoir, mais, avant qu’elle n’ait pu le confirmer, son communicateur sonna.

Elle s’en saisit et le regarda. Puis elle se frotta les yeux et regarda de nouveau. Quelques manipulations permirent que ce qu’elle voyait apparaisse sur le grand écran de la salle de consultation où ils travaillaient.

« Regardez ça ! » demanda-t-elle, et bien sûr ils le firent tous.

« Qu’est-ce que nous avons là ? » demanda Loftis, ses propres yeux ensommeillés s’ouvrant soudain, tout à fait et alertes.

« D’où vient ce signal ? » demanda-t-elle, et ses techniciens s’affairèrent à en tracer l’origine.

« De près de la Planète Coral, il semble venir d’un vaisseau Batkan, » lui indiqua l’un d’eux.

Ils regardèrent tous l’homme au regard sauvage sur l’écran. Malgré ses cheveux longs et sa barbe hirsute, c’était de toute évidence un homme, pas un Néandertalien. Elle vit un écusson sur son uniforme.

« Zoomez sur cela ! » dit-elle en se levant et montrant l’insigne. Celui-ci grossit, et ils purent tous clairement voir les mots « Mercure » et « Cripes ».

« Nom de Dieu ! » s’exclama Loftis. « Je pensais qu’ils étaient tous morts ! »

« Apparemment pas ! » répondit Baker. Ils pouvaient maintenant voir que Cripes, ou qui que ce soit qui portait cet uniforme, était en train de parler, mais ils ne pouvaient simplement pas l’entendre.

« Nettoyez-moi ce signal ! » cria Loftis, se levant à son tour et se dirigeant vers le grand écran.

Bientôt, une voix enrouée commença à se faire entendre, bien que sporadiquement.

« Pourquoi nous appelle-t-il nous et pas le Commandement Lunaire ? » demanda quelqu’un.

« Parce que nous sommes sur l’Ambassadeur, et sa dernière communication doit avoir été avec ce vaisseau, » dit Loftis avec impatience.

« S’il était captif des démons et a réussi, d’une façon ou d’une autre, à s’échapper, il sera une mine d’informations sur eux ! »

Baker ressentit de l’irritation à ce commentaire, mais ne put s’empêcher d’être d’accord. « Mais bon dieu, comment allons-nous le faire revenir ici, cependant ? Ou au Commandement Lunaire ? » Elle réalisa soudain qu’elle jurait beaucoup ces derniers temps. Sûrement l’influence de l’Amirale Halsey.

Les interférences cessèrent et la voix de Cripes se fit entendre. « Qui vois-je et à qui suis-je en train de parler ? »

« Mes excuses, Premier Lieutenant, » dit Loftis avec son accent du sud. « Je suis le Commandant Loftis, des Services de Renseignements, et voici la Capitaine Baker, et notre équipe, » dit-il, montrant le reste de la pièce du bras.

« Où est l’Amiral Hooker ? Et Sara Perci ? »

« Ils ne sont pas là, mais nous sommes sur l’Ambassadeur, ce qui explique pourquoi vous nous appelez, je présume, » dit Loftis.

Baker fut immédiatement frappé par le fait qu’il ne posa pas de question sur son vaisseau et les membres de son équipage. Il connaissait apparemment déjà leur sort.

« Alors, l’Ambassadeur n’a pas été détruit ? » demanda Cripes, sa voix remplie d’émotions. « Et notre flotte ? » 

« Oh bon sang que non ! » dit Baker. « Nous leur avons botté les fesses lors de votre bataille et plus tard à Midway. On n’est peut-être pas en train de gagner, mais on ne perd certainement pas non plus ! »

Cripes hocha la tête, souriant. Il était évident que les démons ne lui avaient pas fourni de dentifrice ou brosse à dent durant sa captivité. « Ils m’ont dit qu’ils avaient détruit toute notre flotte et étaient sur le point de détruire notre planète elle-même... »

« Leur avez-vous dit où se trouvait la Terre ? » demanda Loftis.

Cripes ignora la question.

« Ils ne me comprennent pas ici, » disait-il. « Je dois les prévenir ! Les Amfériens m’ont envoyé avec un message. »

Baker se rapprocha encore involontairement de l’énorme écran. Elle en était si proche qu’elle devait tourner la tête pour voir ses deux yeux.

« Quel est le message ? » dit-elle en essayant de contrôler sa voix.

« Veulent-ils négocier la paix ? » demanda quelqu’un derrière elle, d’une manière sarcastique. Baker se retourna et lui lança un regard noir, ce qui le fit se recroqueviller dans son siège.

« Simplement cela, » dit Cripes. « Ils vont nous détruire tous. »

Ce n’était pas vraiment nouveau, mais un frisson parcourut la colonne vertébrale de Baker.

Une nouvelle commotion se fit entendre sur le vaisseau sur lequel se trouvait Cripes. Il criait vers quelqu’un en dehors de l’écran, pleurant, suppliant. Le signal se brouilla, et soudain ils ne purent plus le comprendre.

Puis le signal disparut.

« Mais bon sang que disait-il !? » demanda Loftis, se détournant de l’écran vers son équipe.

Plusieurs minutes s’écoulèrent, et finalement l’audio leur parvint, les dernières choses que Cripes avaient dites avant d’être coupé.

« Non ! On ne peut pas aller sur la planète ! » criait-il à ses hôtes. « Elle va être détruite ! Vous ne devez pas quitter votre poste, vous devez intercepter ces missiles lorsqu’ils seront lancés ! Ceci fut suivi de cris et de plaintes.

Ils restèrent tous assis et écoutèrent le message encore trois fois.

« On ferait mieux d’envoyer ça au Commandement Lunaire, et aux Batkans