Jours intranquilles
Par Bassam Bounenni
()
À propos de ce livre électronique
L’auteur prend son courage à deux mains pour raconter ici son périple à travers les pays arabes secoués par un mouvement de protestation populaire.
Il accompagne des Tunisiens goûtant à la liberté, au lendemain du départ de Zine El Abidine Ben Ali, décrit la chute de Raqqa, en Syrie, révèle la machine de propagande d’Al-Qaida suite à la découverte de documents dans un camp délaissé au Yémen. Il assiste au coup d’État en Égypte et observe de près les déchirements de la Libye.
Ce journal a été écrit dans des chambres d’hôtels, des maisons de fortune, à bord d’un vol ou sur le chemin de retour d’un terrain hostile, le tout sur le vif avant de prendre sa forme finale, dix ans après le déclenchement de ce qui a été communément appelé «Printemps arabe».
À PROPOS DE L'AUTEUR
Bassam Bounenni a été parmi les rares journalistes à couvrir l’essentiel des révolutions arabes. Après des études en journalisme, en Tunisie, puis, en géopolitique, en France, il a travaillé pour les chaînes Al Jazeera, Sky News Arabia et BBC.
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Aperçu du livre
Jours intranquilles - Bassam Bounenni
En guise de prologue
Jusqu’aux derniers jours du long règne de Zine El Abdine Ben Ali, rien ne laissait croire qu’il avait été lâché par ses alliés occidentaux. Deux jours avant la chute du dictateur tunisien, Michèle Alliot-Marie, alors cheffe de la diplomatie française, provoque l’ire des manifestants tunisiens, en proposant¹, à l’Assemblée nationale, « le savoir-faire français à la police tunisienne pour régler les situations sécuritaires », ajoutant : « on ne doit pas s’ériger en donneurs de leçons ».
Quelques minutes seulement après l’annonce du départ de Ben Ali vers son exil saoudien, le 14 janvier 2011, mon téléphone sonne. La voix de Hassène Shwiki, alors responsable de la rédaction à Al Jazeera, est méfiante :
- Est-ce que tu es partant pour un petit séjour à Tunis ?
- Mais, bien sûr !
- Alors, je t’attends.
Jusqu’à la veille, la Tunisie est un pays fermé aux journalistes. Le 12 janvier, j’écris dans une tribune² publiée sur Foreign Policy : « Si l’histoire doit retenir quelque chose à propos du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, ce serait la façon avec laquelle il a fait taire ses détracteurs. Depuis son arrivée au pouvoir il y a 23 ans, Ben Ali a systématiquement contrôlé les médias tunisiens. Le dernier mois d’émeutes sociales à Sidi Bouzid a confirmé que la censure est bien plus qu’une constante politique. C’est l’une des raisons d’être pour un régime qui n’a jamais été familier avec la liberté de la presse. (…) Et, tout en touchant à sa fin, l’élite dirigeante non démocratique de la Tunisie ne fait qu’étouffer les voix dissidentes ».
Mais, suite au dernier discours³ de Ben Ali moins de vingt-quatre heures avant son départ et dans lequel il lance son « Je vous ai compris » trop tardif, annonçant une série de réformes, promettant de juger tous les responsables du déclin de son règne et s’engageant à ne pas se présenter à l’élection présidentielle de 2014, des ministres tunisiens défilent sur plusieurs médias arabes et internationaux, assurant que tous les journalistes sont désormais les bienvenus.
A bord du vol Doha-Tripoli, le 14 janvier 2011, je pensais déjà à ce qui pourrait être dit à propos de cet instant historique. L’espace aérien tunisien était fermé. Trop d’incertitudes planaient sur Tunis.
L’événement est énorme, pour moi journaliste, tunisien et de surcroît jeune, à l’époque.
Des répliques de ce séisme sont à prévoir. Le mouvement populaire risque de ne pas s’arrêter aux portes de la Tunisie. Les premiers jours de l’après-Ben Ali furent assez riches en sensations, en rencontres, en retrouvailles, surtout d’activistes qui viennent de recouvrer leur liberté et autres moments forts, dans une région du monde où les tournants nés et provoqués de l’intérieur sont des plus rares.
A partir du 25 janvier 2011, la Place Tahrir, au Caire, prend la relève. Puis, c’est au tour de la Libye, la Syrie, le Yémen et le Bahreïn, où la colère populaire éclate. En quelques semaines, le cours des évènements devient incontrôlable.
Des coups de fil tel que celui reçu de Hassène Shwiki seront assez fréquents.
A chaque mission, il y a un goût d’inachevé. Les récits sont plus longs et plus denses pour être résumés en de brefs laps de quelques dizaines de secondes insérés dans des reportages ne dépassant pas les trois minutes dans le meilleur des cas.
Ce livre était, donc, en gestation dès les premiers moments ayant suivi la chute de Ben Ali. A chaque information, on se dit naïvement entre journalistes que c’est l’issue même de toute cette dynamique qui a ébranlé la région arabe, tantôt par faiblesse devant les imprévus, tantôt sous l’effet de l’émotion face à une évolution remarquable qui fait tomber la précédente des titres de l’actualité, pourtant déclenchée la veille.
Cependant, il était difficile de choisir le moment opportun pour entamer cette rude épreuve que d’apporter son propre témoignage.
Dix ans après que le jeune vendeur ambulant tunisien, Mohamed Bouazizi⁴, s’était immolé par le feu, les faits continuent d’abonder, avec une seule constante : le changement dans les pays arabes n’est pas interrompu, parfois avec un terrible lot de malheurs et de frustrations.
Et, pour cerner tout cela, il faut quand même risquer. Comment, en effet, peut-on écrire, à main levée, la chronique d’événements dont on était témoin alors que leurs aboutissements sont toujours inachevés ?
L’exercice est pénible. En relisant des centaines de notes contenues dans une bonne douzaine de carnets, je me remets, déjà, à l’évidence : « ai-je vraiment couvert tout cela ? » Mais, ces mêmes notes sont d’une utilité inouïe. Il m’arrive, en effet, d’oublier telle ou telle situation, en visionnant mes reportages. Seules les quelques bribes soigneusement gardées sur des centaines de bouts de papier m’apportent les réponses nécessaires et me sauvent d’un trou de mémoire, par-ci, ou d’une ambiguïté par-là.
Il y a tout un corpus de scènes à investir, des propos jamais publiés ou une piste restée inexploitée.
Je prends, donc, mon courage à deux mains pour partager dix ans de couverture de ce qui a été communément appelé « Printemps arabe ».
Ce témoignage n’est pas à dissocier de ma carrière de journaliste. Pendant la dernière décennie, je suis passé d’Al Jazeera à Sky News Arabia, en 2012, après plus de cinq ans passés dans la chaine qatarie, avant d’atterrir, fin 2017, à la BBC.
La vie d’un reporter est meublée d’un terrible lot d’anxiété, de journées interminables, de vacances repoussées ou annulées, de nuits blanches, de vols de dernière minute, de longue attente d’une accréditation ou d’un visa, de canulars partagés entre deux bombardements, de mauvais souvenirs, de gens qui apparaissent puis disparaissent à la guise du destin …
Ou encore de l’obligation de remplacer un caméraman malade, de cacher sa peur quand une crise de panique gagne un coéquipier, d’une énième session de formation en secourisme en zones de conflit, où l’on parodie l’absurdité du terrain, même quand c’est de la simulation …
Sans parler de l’angoisse que nos familles partagent avec nous ou nos enfants qu’on ne voit pas grandir …
Mais, loin des états d’âme, là, c’est la réalité, telle que je l’ai vécue, une décennie durant.
Ce voyage a été profondément personnel. J’ai réalisé, à chaque page achevée, à quel point j’ai moi-même changé en revenant sur un fait. Avec la distance prise du terrain, c’est quelque part ma propre histoire aussi que je relate entre les lignes.
1 Tunisie : les propos « effrayants » d’Alliot-Marie suscitent la polémique, le Monde, 12 janvier 2011 https://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/01/13/tunisie-les-propos-effrayants-d-alliot-marie-suscitent-la-polemique_1465278_3212.html
2 Bassam Bounenni, The Limits of silencing Tunisia, 12 janvier 2011 https://foreignpolicy.com/2011/01/12/the-limits-of-silencing-tunisia/
3 François Hauter, Ben Ali espère désamorcer la crise en Tunisie, 13 janvier 2011 https://www.lefigaro.fr/international/2011/01/13/01003-20110113ARTFIG00813-tunisie-le-quitte-ou-double-de-ben-ali.php
4 De son vrai nom Tarek, Mohamed Bouazizi est un vendeur ambulant tunisien, dont la tentative de suicide par immolation, le 17 décembre 2010, qui conduit à sa mort deux semaines plus tard, est à l’origine des émeutes qui concourent à la révolution tunisienne évinçant le dictateur, Zine El Abidine Ben Ali, du pouvoir.
INTRODUCTION
Le départ du dictateur tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, vers son exil saoudien, le 14 janvier 2011, a annoncé le commencement de tout un mouvement de contestation dans le Monde arabe, le plus large et le plus radical depuis la vague d’indépendances des pays de la région.
Assistait-on à un tournant, à un accident ou à un fait imprévisible ? Les lectures ont abondé, depuis, parfois aux antipodes les unes des autres.
Celle qui revient le plus souvent et, précisément, chez les nostalgiques des années de plomb, est celle du « complot ».
L’après-Ben Ali s’est avéré lourd de conséquences, ne serait-ce qu’en traduisant, de la manière la plus spectaculaire, la faiblesse devenue structurelle des régimes autoritaires arabes. Ils s’étaient affaiblis tel qu’un vieil immeuble dont il suffisait de bouger une lambourde pour qu’il se défasse en poussière et se mêle à la terre.
Mais, on ne peut en rester là. Au-delà des soubresauts qui agitent toute la région, il y a déjà cette rupture avec l’exceptionnalisme arabe. En effet, cette aire géographique est devenue, au fil des années, un club d’autocrates quasiment indéboulonnables, résistant à toute forme de changement.
Jusqu’au 23 octobre 2011, date des élections d’une Assemblée constituante en Tunisie, les pays arabes ne se sont jamais dotés de gouvernements librement élus.
Les constitutions servent de façades pour pérenniser l’autocratie¹. Les institutions de l’État sont au service de clans au pouvoir. Entendre aussi clans du pouvoir, tellement les pays de la région n’ont connu comme méthodes de relève que la mort, naturelle ou subite, et les coups d’État.
L’absence totale de pratiques démocratiques devient, pour une grande frange des sociétés de la région, source de méfiance, voire de craintes.
La chute du dictateur irakien, Saddam Hussein, en 2003, est ressentie tel un tsunami. Vu des capitales arabes, c’est une ligne rouge qui est franchie, les Américains ayant démontré être prêts à imposer le changement par le sang, même quand il mènera inévitablement au chaos.
L’interventionnisme destructeur américain a alimenté une certaine prise de conscience chez des groupes de contestation arabes de l’impératif d’anticiper une énième aventure outre-Atlantique qui saperait toute tentative de réforme.
Et, ils ne seront pas seuls. Dès 2005, le Rapport sur le développement humain arabe² tire la sonnette d’alarme, en rappelant les « trois conditions cardinales », essentielles « pour amorcer le processus de réforme et en garantir la réussite », à savoir « les libertés d’opinion, d’expression et d’association, l’adhésion au principe de participation pour que toutes les forces de la société intègrent le processus politique » et « le respect des principes des droits de l’homme par toutes les parties. » Bref, tout ce qui manque gravement aux sociétés arabes.
Pendant la même année, deux événements majeurs renvoient à une transformation quant à la mobilisation même des groupes de contestation.
Des dizaines d’opposants syriens de diverses sensibilités politiques lancent la Déclaration de Damas³, réclamant « des réformes pacifiques et graduelles », tout en qualifiant le régime de « totalitaire », « sectaire » et « hégémonique ».
En Tunisie, une grève de la faim, observée par huit opposants, à la veille du Sommet mondial sur la société de l’information, à Tunis, pour attirer l’attention sur la dégradation des droits de l’homme dans le pays, devient un mouvement pour les libertés.
Un an plus tôt, l’Égypte voit la naissance du Mouvement égyptien pour le changement, plus connu sous le slogan Kifaya⁴.
Dans les trois cas de figure, il s’agit non seulement d’appeler au changement mais aussi et surtout d’effectuer un rapprochement, jusque-là inconcevable, entre libéraux et activistes de gauche, d’une part, et des islamistes, d’autre part.
Cependant, les trois mouvements feront face aux complexités du terrain hostile, à la faible mobilisation et aux représailles des régimes en place ayant stoppé net et de la façon la plus rapide toute cette dynamique. Ce qui sera aussi évident que frustrant quand, en 2008, des mouvements sociaux seront violemment réprimés, en Tunisie⁵ et en Égypte⁶.
Le 28 novembre 2010, les télégrammes de la diplomatie américaine, révélés par Wikileaks⁷, enfoncent le clou, prouvant de la manière la plus manifeste la recrudescence de la répression et de la corruption dans les pays arabes.
L’effet Wikileaks a accru le désespoir des groupes de contestation dans la région, lassés de voir les gouvernements occidentaux juger les autocraties arabes comme acceptables, au nom de la sécurité et de la stabilité régionales et internationales.
Les simulacres électoraux de 2009⁸ et 2010⁹ dans plusieurs pays arabes confirmeront, en tous cas, les sceptiques dans leur scepticisme : les autocraties arabes s’acheminent vers plus de résistance aux revendications de changement. Le président égyptien, Hosni Moubarak, réagit aux accusations de fraudes massives, le 20 décembre 2010, devant le parlement : « Laissez-les s’amuser » !
Mais, que faire, dès lors que la situation semble irréversible ?
Tel un éclat dans le ciel, aussi nébuleux qu’indéchiffrable, se déclencha ce que certains appelleront « Printemps arabe » ou « Automne des dictatures arabes », ce que d’autres considéreront comme une « farce ». La vague de manifestations choquera le monde entier, à commencer par ceux qui y ont cru, voire ceux qui l’ont provoquée.
Il se passe, enfin, quelque chose dans les pays arabes. Ce fut, là, la réaction la plus spontanée, avérée trop simpliste sur le coup, voire réductrice, plus tard. Les aspirations à l’État de droit ont mal tourné sinon fini sur un goût d’inachevé.
Seulement, voilà que le cours des événements ne s’arrête plus. Et, les pays arabes ne sont plus ce qu’ils étaient.
Destin et métier de journaliste m’ont conduit sur un itinéraire, sorte de processus aussi embrouillé que coûteux, mais offrant, somme toute, une opportunité, précaire certes, de voir au final quelque bien en sortir.
Le témoignage que j’apporterai dans ce recueil de missions de couverture, de rencontres et d’entretiens s’étale sur une décennie écoulée et plusieurs milliers de kilomètres parcourus au hasard des embrasements.
D’un ancien prisonnier
