Ce qu'il appelait l'amour

Par Jessica Hintz

Ce qu'il appelait l'amourde Jessica Hintz est un thriller psychologique captivant qui vous plonge dans les frontières floues entre obsession et dévotion, amour et contrôle. Parfait pour les fans delivres à suspense 2025et lemeilleurs thrillers psychologiques de 2025, ce roman obsédant explore comment la passion peut se transformer en manipulatio

• Langue: Français
• Éditeur: Jessica Hintz
• Date de sortie: 5 sept. 2025
• ISBN: 9798330311774

Aperçu du livre

Ce qu'il appelait l 'amour

Jessica Hintz,

États-Unis, 2025

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Titre du livre : Ce qu'il appelait l'amour

Sous-titre du livre :

Auteur : Jessica Hintz

© 2025, Jessica Hintz

Tous droits réservés.

Auteur : Jessica Hintz

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PRÉFACE

L'amour, dit-on, est sacré. Il construit des foyers, guérit les blessures et porte en lui le pouvoir de guérir. Mais que se passe-t-il lorsque l'amour se transforme en quelque chose de plus sombre, lorsque la dévotion se mue en domination et que le désir se mue en possession ?

Ce n'est pas l'histoire d'une grande histoire d'amour. C'est l'histoire de ce qu'un homme a osé appeler l'amour, un mot qu'il a brandi comme une arme pour justifier sa soif, son contrôle et son irrésistible besoin de posséder. Raj Saxena a commencé comme un homme ordinaire, menant une vie ordinaire dans les ruelles animées de Kannauj. Mais les hommes ordinaires cachent parfois des ombres extraordinaires. Pour Raj, l'amour n'était jamais une question de donner ; il s'agissait de prendre, de transformer des vies pour les adapter à son désir incessant.

À la mort de sa première femme, il revendiquait sa sœur. Comme cela ne suffisait pas, il se tourna vers la troisième, convaincu que le destin les avait toutes liées à lui. Son entourage vit de la passion, du drame, et même de la comédie lorsqu'il escalada une tour et cria ses exigences au monde. Mais sous ce spectacle se cachait quelque chose de bien plus sinistre : une descente aux enfers qui laisserait des cicatrices plus profondes que n'importe quel titre ne pourrait en rendre compte.

Ce qu'il appelait l'amourC'est l'histoire d'une faim déguisée en dévotion, de femmes prises dans la tourmente de la folie d'un homme, et d'une petite ville forcée d'assister au dénouement d'une âme. Née de murmures dans des stands de thé bondés et de rapports de police, cette histoire est aussi un miroir qui reflète comment l'amour, lorsqu'il est déformé, peut devenir le plus dangereux des mensonges.

Ce livre ne parle pas d’amour.

Il s'agit dece qu'il appelait l'amour.

—Jessica Hintz

Août 2025

CONTENU

Préface

Chapitre 1 – Le premier mariage

Chapitre 2 – Les ombres de la maladie

Chapitre 3 – Les premières funérailles

Chapitre 4 – La deuxième proposition

Chapitre 5 – Le mariage du silence

Chapitre 6 – Murmures de mécontentement

Chapitre 7 – Le désir interdit

Chapitre 8 – Une maison de peur

Chapitre 9 – Ultimatum à l'aube

Chapitre 10 – Le plan de la tour

Chapitre 11 – L'ascension

Chapitre 12 – Drame à haute tension

Chapitre 13 – Le jeu de la persuasion

Chapitre 14 – Descente dans l'illusion

Chapitre 15 – La terreur de la sœur

Chapitre 16 – Une maison divisée

Chapitre 17 – Échos des morts

Chapitre 18 – Le point de rupture

Chapitre 19 – Le retour de la police

Chapitre 20 – La disparition de la sœur

Chapitre 21 – La chambre secrète

Chapitre 22 – Le mobile dévoilé

Chapitre 23 – L'arrestation

Chapitre 24 – Le cirque du procès

Chapitre 25 – Ce qu'il appelait l'amour

CHAPITRE 1 – LE PREMIER MARIAGE

Nous étions en 2021, et la maisonnée Saxena vibrait d'une énergie frénétique que seul un mariage pouvait susciter. Des guirlandes de soucis éclatantes encadraient la cour, leurs pétales déjà fanés sous le poids des innombrables mains qui les avaient assemblées à la hâte. Une douce brise hivernale apportait des parfums mêlés d'encens, de fleurs fraîches et de ghee frémissant depuis la cuisine, où les femmes évoluaient telles des ombres, préparant plateau après plateau de friandises et de friandises. Des guirlandes lumineuses s'accrochaient obstinément aux murs, vacillant comme si elles aussi étaient épuisées par les festivités de la journée. Voisins et parents éloignés se pressaient dans la maison, envahissant vérandas et ruelles, leurs regards curieux scrutant chaque recoin. Les enfants s'élançaient entre les jambes, leurs rires s'élevant et retombant comme le chant des oiseaux. Les hommes se rassemblaient en groupes, fumant des beedis et discutant politique, tandis que les femmes ajustaient leurs saris et échangeaient le genre de ragots que les mariages nourrissent naturellement. Tout semblait vibrant, presque exagéré, comme si le village tout entier avait été peint avec plus de netteté pour ce jour précis.

Raj Saxena se tenait au centre de l'attention, vêtu d'un sherwani couleur crème brodé de fils d'or. Ses cheveux, soigneusement lissés à l'huile de coco, brillaient sous les lumières. Il souriait comme il se devait, joignait les mains au passage d'un aîné et laissait ses amis le taquiner avec les plaisanteries hésitantes que subissaient souvent les mariés. En apparence, il était tout à fait le marié fier, un homme abordant un nouveau chapitre de sa vie avec assurance. Mais intérieurement, Raj ne pensait pas à sa future épouse, ni aux promesses qu'il était censé faire.

Pour Raj, l'idée du mariage avait toujours eu un étrange attrait. Il avait grandi en observant la vénération des hommes une fois mariés, la subtile augmentation de leur statut au sein de la communauté. Une épouse n'était pas seulement une compagne ; elle était une preuve de maturité, une preuve de masculinité, un signe d'honneur à porter devant le monde. Et ce signe s'accompagnait d'un pouvoir : un pouvoir sur quelqu'un qui avait été accueilli chez vous, lié par des rituels et des vœux de servir, d'obéir, d'accomplir. C'était ce sentiment de possession, ce resserrement de liens invisibles, qui éveillait en Raj quelque chose de bien plus profond que l'affection ne le pourrait jamais.

Sa fiancée, assise tranquillement sur un tabouret bas de l'autre côté de la cour, incarnait tout ce que les villageois considéraient comme idéal. Elle parlait doucement, les yeux baissés avec une pudeur appliquée, ses bracelets tintant faiblement à chaque mouvement de ses mains. Elle répondait aux questions par de timides hochements de tête, ne parlant jamais plus que nécessaire. Son sari, chargé de broderies, semblait trop lourd pour sa silhouette délicate, et pourtant elle le portait sans se plaindre. Les femmes murmuraient avec approbation que Raj avait trouvé une femme bien, une femme qui contrebalancerait sa langue acérée et son énergie débordante. Elles disaient qu'elle était dévouée, du genre à ne jamais critiquer son mari, à ne jamais le couvrir de honte devant les autres. Raj entendit ces commentaires et ressentit une satisfaction sourde – non pas parce qu'il l'aimait, mais parce qu'elle correspondait parfaitement à l'image qu'il s'était toujours faite. Une telle épouse était un miroir qui le reflétait bien, la preuve pour les autres qu'il était digne de respect. L'amour, au sens romantique du terme, était superflu. Ce qui comptait, c'était la reconnaissance qu'il recevait, l'admiration dans la voix de ses voisins, la douceur des regards qu'on lui portait à présent.

Les rituels du mariage se déroulèrent avec précision, chaque étape rythmée par des chants et l'odeur du camphre fumant. La voix du pandit résonnait, les guidant à travers le feu sacré, les guirlandes, les sept cercles qui les uniraient selon la tradition. Raj accomplissait chaque acte avec docilité, ses gestes posés, son visage serein. Les mains de sa fiancée tremblèrent légèrement lorsqu'elle plaça les siennes dans les siennes, et son voile glissa, révélant un regard scrutateur, incertain. Mais il le remarqua à peine. Pour lui, ce n'était pas elle qui comptait, mais la performance, le théâtre du mariage, et les applaudissements qu'il suscitait inévitablement. Lorsque le sindoor fut enfin enfoncé dans sa raie, un flot de murmures et de sourires parcourut l'assemblée. Quelqu'un applaudit ; un autre siffla. Ses amis le poussèrent d'un air enjoué, prononçant les mots que tout marié s'attendait à entendre : que la vie ne lui appartiendrait plus, qu'il apprendrait bientôt le poids des responsabilités. Raj se contenta de sourire, les laissant croire ce qu'ils voulaient. La responsabilité n'était pas ce qu'il désirait ; c'était l'autorité, la satisfaction de savoir que la vie d'autrui graviterait désormais autour de la sienne.

Le festin commença peu après, avec le cliquetis des assiettes en acier, les enfants réclamant des friandises et les personnes âgées réclamant du thé. La mère de Raj rayonnait de fierté en acceptant les félicitations, son visage fatigué rayonnant sous l'effet du nouveau statut de son fils. Son père, un homme endurci par des années de travail, restait assis en silence, l'expression indéchiffrable, même s'il saluait chaque invité qui s'approchait. La famille de la mariée s'attardait en marge, le visage partagé entre la joie et le poids doux-amer de la séparation d'une fille.

Malgré tout cela, Raj affichait une arrogance discrète qui passait inaperçue. Il observait sa future épouse se déplacer prudemment parmi les femmes, acceptant les bénédictions, touchant les pieds, arrangeant son voile d'une main tremblante. Elle lui semblait presque irréelle, moins une personne qu'un ornement – un symbole de son accomplissement. Il ne se demandait pas ce qu'elle pensait, si elle craignait ou espérait, si elle ressentait de l'amour ou du vide. Son monde intérieur importait peu. Ce qui comptait, c'était la structure extérieure désormais solidement établie : lui, le mari, et elle, l'épouse.

Alors que la nuit tombait et que la musique s'éteignait, un silence las s'installa chez les Saxena. Les invités commencèrent leur départ lent, leurs pas craquant sur les pétales éparpillés. La cour semblait en désordre, les fleurs retombaient, l'air était lourd de restes d'encens. À l'intérieur, la mariée était assise au bord du lit décoré, les mains jointes sur ses genoux. Ses yeux se levèrent à l'entrée de Raj, mais se baissèrent rapidement, comme si elle craignait de soutenir son regard trop longtemps. Raj resta un moment à l'observer en silence. C'était le début, pensa-t-il, la première étape d'une histoire dont il resterait toujours le personnage central. Il imagina les jours à venir : elle lui préparait ses repas, elle l'attendait à la porte à son retour, son corps bougeait au rythme de ses exigences. Chaque image l'emplissait non pas de tendresse, mais d'une satisfaction sereine, comme un homme inspectant un terrain qu'il venait d'acquérir. Les murmures des villageois résonnaient encore dans son esprit :Raj a eu la chance d'avoir une bonne femme.Il sourit faiblement à cette pensée, non pas par sentiment de bonheur, mais parce qu'il croyait avoir obtenu quelque chose de précieux, quelque chose qui prouvait sa valeur. Pour lui, c'était cela l'amour – non pas l'amour désordonné et incertain dont on chante, mais l'amour ordonné et inconditionnel, où l'un commande et l'autre obéit.

Les lumières extérieures vacillèrent à nouveau avant de s'éteindre, plongeant la maison dans le silence. Et tandis que Raj était allongé aux côtés de sa nouvelle épouse, il ne pensait pas à elle comme à une compagne, mais à une extension de lui-même – sa possession, son reflet, sa preuve. C'était le premier mariage, mais pour lui, ce n'était que le début.

CHAPITRE 2 – LES OMBRES DE LA MALADIE

L'année qui suivit le mariage fit peu à peu disparaître le scintillement des rituels et de la musique, remplacé par le silence feutré du quotidien. Chez les Saxena, ce qui résonnait autrefois de rires et du parfum persistant de l'encens était désormais faiblement éclairé et souvent chargé de l'odeur âcre des médicaments. L'épouse de Raj, autrefois la délicate mariée qui était entrée chez lui, enveloppée dans l'éclat de l'attente, gisait recroquevillée sur un