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La grande comédie
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Livre électronique396 pages5 heures

La grande comédie

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À propos de ce livre électronique

Les hommes, et plus particulièrement les chrétiens, ont peu à peu quitté le monde réel hérité de Dieu pour s’installer dans un monde virtuel façonné par les philosophes, sophistes, théologiens et autres penseurs. Ce phénomène a mené à une véritable comédie, où les acteurs eux-mêmes ne se reconnaissent plus, perdus dans leurs propres créations. Conçu comme un outil d’éducation sociale et spirituelle, "La grande comédie" explore les enjeux controversés de notre monde moderne. Il se concentre sur les deux Domaines d’Action Stratégique (DAS) qui façonnent nos vies : l’Amour, au niveau social, et la Religion, au niveau spirituel. Un regard incisif et réfléchi sur les dérives de notre époque, cherchant à réconcilier l’homme avec son essence profonde.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Diplômé en comptabilité et gestion, Jean Mba a connu une carrière professionnelle diversifiée. Devenu disciple de Christ en 1992 après des études bibliques approfondies, il se passionne pour la véritable signification de l’évangile. Cette quête l’amène à critiquer les interprétations théologiques de la Bible et du Coran, mettant en lumière les incohérences avec la parole divine. À travers cet ouvrage, il partage son expérience avec ceux qui cherchent la vérité dans leur foi.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie11 août 2025
ISBN9791042279493
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    Aperçu du livre

    La grande comédie - Jean Mba

    Remerciements

    Primo, à mon frère en Christ, Mballa Nguele Roger, qui a fait de moi un disciple de Christ selon l’ordre de notre Seigneur Jésus-Christ.

    Secundo, à ma chère épouse que je chéris de tout mon cœur, mais à qui il a manqué seulement la force pour casser mon ordinateur lorsque j’écrivais cette comédie, à cause de l’amertume qu’elle avait de me voir « perdre le temps » tous les matins, assis devant mon appareil à faire des « inutilités », au lieu de sortir chercher du travail et surtout que ça faisait plus de trois ans que j’avais perdu mon emploi et qu’elle supportait seule les charges de la famille. Elle assurait néanmoins, tous les matins, le plat de crudités qui servait à booster mon imagination.

    Tertio, à tous mes frères et sœurs au sens africain du terme, afin que cette comédie serve de repère à ma pensée profonde qu’ils devront transmettre à nos enfants et petits-enfants.

    Quarto, à tous mes enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants, toujours au sens africain du terme, comme mémoires de leur parent que je suis, qui n’a jamais eu suffisamment de temps, à cause du modernisme, pour leur transmettre sa pensée de manière orale comme l’exigeait la tradition africaine.

    Quinto, à ma chère maman pour son amour de la lecture et pour le privilège que le Seigneur lui accorde de lire cet ouvrage à 79 ans.

    Sexto, à Charles Armel MBATCHOU, journaliste, pour la sage décision qu’il a prise de démissionner de sa « charge épiscopale » pour devenir le Grand Prêtre de la mystique bantou. Il trouvera dans cet ouvrage, les éléments qui le conforteront dans cette décision.

    Septimo, à mon coéquipier Elougou Elounbo alias « Vialli », du club de football vétéran « As Véto » à qui j’ai promis la surprise à la sortie de cet ouvrage.

    In fine, à mon défunt frère en christ, Takoua Jean-Jacques, qui avait promis de contribuer à la rédaction du paragraphe sur « les quatre dons d’Éden », mais que le Seigneur a rappelé auprès de lui avant qu’il n’ait pu accomplir cette mission. J’ai tenu à insérer ce paragraphe dans l’ouvrage en sa mémoire.

    Préface

    Je viens de lire une œuvre qui m’a surpris et étonné à la fois par son style simple et acerbe. J’ai eu l’impression qu’on m’enlevait un voile des yeux. Je crois fermement que l’ennemi de mon âme avait mis un mur épais entre mes yeux et ma pensée, durant toutes ces années que j’ai passées à boire les doctrines de mon église. Sinon, comment des vérités aussi visibles que celles énoncées dans cet ouvrage ont pu échapper à la vigilance d’un esprit scientifique et cartésien comme le mien ? Je recommande fermement cette œuvre à tous ceux qui souhaitent s’affranchir de l’évangile colonial et retrouver la véritable voie du salut ; sans oublier les amoureux qui trouveront du coton à filer dans les théories amoureuses, une réflexion scientifique extraordinaire qui pourrait ressusciter Guy-De-Maupassant ou Charles Baudelaire.

    Bonne lecture

    Nathan Mbuza Asum

    Chrétien laïc engagé

    En parcourant ton œuvre, j’aurais pu dire que tu fais de la révolution… il n’en est pas question.

    Je pense que tu as parfaitement raison de rétablir la vérité sur ces domaines. Les Blancs ont orienté ces sujets vers leurs civilisations. L’église doit jouer son rôle de dire la vérité tout en éduquant le peuple de Dieu.

    Je félicite ton courage de dénonciation. Le plus intéressant est que tout est dit et démontré sur la base des saintes Écritures. Le peuple de Dieu sera édifié en s’appropriant l’œuvre et en le parcourant attentivement.

    Étienne Pierre,

    Ancien d’Église NDI ZAMBO,

    Expert en comptabilité,

    Ancien Directeur Comptable à Orange Cameroun

    Avant-propos

    Un sage chef d’État africain avait déclaré un jour : « la politique aux politiciens ; l’école aux écoliers ». C’était en fait pour fustiger les personnes qui s’aventurent dans les domaines qui ne sont pas leur bol de bouillie de maïs (si j’étais asiatique, j’aurais parlé de tasse de thé), et notamment les élèves et étudiants qui se mêlent de la politique. Cette déclaration a raisonné dans ma tête comme un son du tam-tam dans un clair de lune en Afrique, au moment où je prenais la décision d’écrire ce livre.

    En effet, je suis comptable de formation et la logique voudrait que je produise des œuvres dans le domaine de la gestion ou de l’information financière tout court. Ce d’autant plus que j’ai accumulé une très grande expérience professionnelle dans les directions administratives et financières des grandes entreprises, malgré un parcours académique pas très reluisant, car ennemi des chiffres.

    Dans un paradoxe qui m’a surpris moi-même, j’étais un très mauvais comptable dans la théorie, mais révélé très bon dans la pratique. Durant tout mon parcours scolaire, sur cent épreuves de comptabilité, je ne crois pas avoir obtenu la moyenne sur vingt. Pourtant, j’avais un sens d’analyse et de synthèse bien développé, mais qui se heurtait le plus souvent au manque de logique que j’observais dans la plupart des épreuves d’évaluation ; de plus, ma mémoire faisait toujours des bulles face aux chiffres. Or, dans la pratique, les principes comptables apparaissaient dans une logique sans équivoque et les calculs étaient faits par les machines.

    Pour revenir aux mobiles qui m’ont poussé à écrire cet ouvrage, je crois qu’il y a deux éléments déterminants : le premier est l’esprit d’analyse évoqué plus haut qui m’a conduit à observer le monde qui m’entoure avec le même regard critique que celui avec lequel je gérais les données comptables ; le second est que j’ai toujours été plus à l’aise avec les lettres qu’avec les chiffres.

    En observant le monde qui nous entoure, je me suis attardé sur deux domaines majeurs qui gouvernent notre société à savoir : l’amour et la religion. En management, on parlerait de DAS (domaine d’action stratégique).

    En effet, l’amour et la religion sont deux domaines d’action stratégique qui sous-tendent le management du monde aussi bien antique que moderne.

    Dans le DAS amour, et en m’inspirant des auteurs des théories managériales des entreprises, j’ai pu développer trois théories amoureuses à savoir : la théorie de la patience, la théorie des « EX » et la théorie de l’hypothécaire égoïste.

    Dans le DAS religieux, le plus célèbre réformateur protestant, Martin Luther (1483-1546), a été ma source d’inspiration avec ses 95 thèses.

    En effet, après avoir occupé de hautes fonctions dans l’Église catholique romaine, Luther va quitter cette église pour intégrer le mouvement protestant initié un siècle plus tôt par John Wycliffe (1330-1384, précurseur de la réforme protestante). Plusieurs fausses doctrines enseignées par la religion dominante de l’époque étaient la cause de sa démission. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase de Luther était la « vente des indulgences » organisée par l’évêque de Rome (le Pape) dans le but entre autres de trouver de l’argent pour construire la Basilique Saint-Pierre de Rome. La « vente des indulgences » consistait à vendre parfois à prix d’or, le pardon des péchés. Car à cette époque, le pape s’était arrogé le pouvoir d’absolution des péchés et il l’exerçait par l’intermédiaire de ses subalternes (évêques et prêtres) contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Luther qui avait appris en lisant les écrits de John Wycliffe, que le pardon des péchés était offert gratuitement au monde par la foi en Jésus-Christ, se révolta contre cette lugubre pratique. Il se sépare donc de l’Église catholique et écrit les 95 thèses qui ont forgé sa renommée.

    Loin de moi l’idée de me hisser à la hauteur de cet éminent homme de Dieu qui a donné sa vie pour la cause de l’évangile de Jésus-Christ. Son courage m’a toutefois servi d’exemple pour rédiger les trois thèses que je présente dans ce livre. À l’époque de Luther, la moindre contradiction aux fausses doctrines instituées par l’évêque de Rome vous conduisait tout droit au bûcher, c’est-à-dire à être brûlé vif sur la place publique. Dieu merci, le vent des libertés a emporté ce genre de pratiques de nos jours. Mais ce n’est pas une garantie pour moi que les pourfendeurs actuels de l’évangile me colleront la paix à la sortie de cet ouvrage. Le Seigneur sera notre seul juge.

    En effet, tout comme la vente des indulgences avait révolté Luther au 15e siècle, le christianisme moderne s’illustre par des pratiques et des lois doctrinales qui galvaudent le véritable sens de l’évangile de Jésus-Christ et tiennent les vrais adorateurs de Dieu captifs, tout en leur fermant la porte du ciel. De telles pratiques ne peuvent pas laisser indifférent un observateur avisé et investi d’une instruction divine. « Dieu est grand par sa puissance ; qui saurait enseigner comme lui ? » (Job 36 : 22, LSG)

    C’est dans cette logique que j’ai pu constater que le sens donné à certains péchés par les théologiens modernes était très éloigné de la vérité biblique. La plupart de ces péchés puisent leur source dans les lois humaines n’ayant aucun rapport avec Dieu. C’est le cas de l’adultère et de la fornication. Par ailleurs, le mariage en tant qu’institution divine a perdu son sens original pour devenir un rituel folklorique vidé de toute sa substance édénique. Vous pouvez donc deviner aisément que mes trois thèses s’appuient sur la trilogie : adultère, fornication et mariage.

    Nous avons dans l’histoire, une femme qu’on aurait qualifiée d’illettrée, mais qui a été puissamment utilisée par le Saint-Esprit à tel point qu’elle a produit la plus vaste littérature chrétienne de tous les temps : il s’agit d’Ellen Gould White (1827-1915). Dans l’un de ses ouvrages intitulé « Jésus-Christ », elle fait une déclaration dans les pages 821 à 822 qui a également été une source d’inspiration pour moi : « L’ordre donné par le sauveur (Matthieu 28 : 19-20) s’adresse à tous les croyants, jusqu’à la fin des temps… Tous ceux qui ont reçu l’inspiration céleste sont associés à l’évangile. Tous ceux qui reçoivent la vie de Christ sont mis à part pour travailler au salut de leurs semblables. C’est en vue de cette œuvre que l’église a été établie, et tous ceux qui entrent dans l’église s’engagent solennellement, par-là à devenir des collaborateurs de Christ. »

    Que le seigneur accorde sa sagesse à tous les lecteurs (en particulier aux laïcs) de cet ouvrage et les instruise au-delà de mon imagination afin qu’ils deviennent eux aussi des collaborateurs de Christ dans cette exaltante œuvre d’évangélisation.

    « Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur ». (1 Corinthiens 15 : 58)

    Introduction générale

    Les Hommes en général, et les chrétiens en particulier, ont pour la plupart, et cela depuis fort longtemps, déserté le monde réel hérité de Dieu, pour émigrer et s’installer dans un monde virtuel créé par les philosophes, les sophistes, les méthodistes, les moralistes, les théologiens ou tout simplement les « hommes de Dieu ou Men of God ».

    Les théories de ce monde virtuel puisent leur source dans les multiples dogmes religieux ancrés dans les points doctrinaux de la plupart des religions mondaines.

    L’influence de ces dogmes est telle que notre monde d’aujourd’hui ne vibre qu’au rythme de ces principes issus des doctrines mondaines et religieuses, à tel point que le message évangélique est noyé dans cette cacophonie des lois humaines. On aboutit au finish à une véritable comédie dans laquelle les acteurs ne se reconnaissent pas eux-mêmes.

    Cet ouvrage, qui se veut un instrument d’éducation sociale et spirituelle, abordera divers aspects controversés de notre monde moderne dans les deux domaines précités (social et spirituel ou bien amour et religion). Ces aspects sont regroupés dans trois tomes contenant chacun trois parties indépendantes, appelées actes de la comédie. En clair, chaque tome est composé de trois actes. J’implore d’ores et déjà l’indulgence des érudits de la littérature (surtout ceux qui ont lu Molière), pour ce néologisme que j’introduis dans leur forêt sacrée des styles ou genres littéraires. Néanmoins, ces derniers pourront bien identifier, dans cet ouvrage, les caractéristiques d’une œuvre comique à savoir une intrigue qui s’inspire de la vie quotidienne ; un but moral et didactique qui démasque les imperfections des hommes et les incite à se corriger.

    Cela dit, les tomes sont structurés ainsi qu’il suit : Le premier tome, dans ses trois actes, traite de trois curieuses théories que les Hommes ont conçues consciemment ou inconsciemment et qui gouvernent le monde sentimental à savoir : la théorie de la patience, la théorie des « EX » et la théorie de l’hypothécaire égoïste. Ici, le lecteur découvrira la fourberie et l’égoïsme qui pervertissent les relations amoureuses entre les hommes et les femmes.

    Dans le tome deux, le lecteur verra avec un grand étonnement, comment les chrétiens du monde entier ont été amadoués par deux péchés inventés par les hommes, mais dont la paternité a été attribuée à Dieu, sans que cela soit démontré dans la bible qui est la parole inspirée de Dieu. Il s’agit d’une part du péché de la fornication, logé en dessous de la langue de tous les leaders religieux, et d’autre part, du péché d’adultère imputé à l’homme marié à la faveur du sacro-saint principe de l’égalité homme-femme. Une égalité approuvée paradoxalement par les chefs religieux modernes alors que Dieu lui-même a déclaré dans le livre de genèse, chapitre 3, verset 16 que les désirs de la femme se porteront sur son mari, mais que le mari dominera sur sa femme. Dans ce tome, le caractère dogmatique de ces péchés sera mis à nu et le chrétien sincère y trouvera une source d’énergie spirituelle pour mener à bien son combat de la foi.

    Les trois actes du tome trois parlent de trois systèmes religieux qui dominent le monde actuel à savoir : le catholicisme, l’islam et les témoins de Jéhovah. Le lecteur découvrira qu’il existe un lien fraternel très étroit entre ces trois groupes religieux apparemment disparates.

    À la fin de chaque tome, il sera question de tirer les leçons spirituelles qui se dégagent de l’analyse des trois actes et prendre une décision judicieuse pour la vie éternelle du chrétien véritable.

    « À Dieu seul, notre sauveur, par Jésus-Christ notre seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles ! Amen ! » (Jude, verset 25)

    Tome 1

    Curieuses théories amoureuses

    Introduction

    Frédéric DARK, célèbre écrivain plus connu sous le pseudonyme de SAN ANTONIO, a publié dans sa vaste œuvre romanesque, un roman intitulé, J’ai bien l’honneur de vous buter. Ce titre a retenu mon attention sur la réponse donnée par le personnage principal à la question posée, à la fin du roman, par le chef bandit, déguisé en dame, à savoir : « Que voulez-vous à moi ? » La réponse de ce personnage était la suivante : « vous raconter une histoire, ma pauvre vieille. Une histoire dans laquelle personne n’est soi-même : tu entres dans une masure et c’est un palace ; tu vas chez un mort et il te suit dans la rue ; tu ouvres la tombe d’un ancien officier de l’armée et tu déniches une souris ; tu as devant toi cette bonne vieille dame de Katty et… ». Katty était en réalité, comme nous l’avons dit plus haut, l’espion recherché par le commissaire SAN ANTONIO, le personnage principal du roman, mais déguisé en dame et qui le filait pour noter ses faits et gestes jusqu’au moment où il s’est fait piéger par ce dernier.

    En effet, nous évoluons dans un monde où en réalité « personne n’est soi-même ». Nous jouons pour la plupart des rôles attribués par notre égoïsme et notre duplicité. Un penseur n’a-t-il pas défini la vie humaine comme une pièce de théâtre où chacun qui naît entre en scène, joue son rôle et disparaît à sa mort ? Cette description qui caractérise la vie des Hommes en général affecte presque tous les domaines de la vie sociale. Dans ce tome divisé en trois actes, nous allons nous attarder sur un pilier essentiel de la vie mondaine à savoir les relations de couple. Nous vous présentons à cet effet quelques théories de notre monde virtuel en matière des relations amoureuses homme-femme. Il s’agit des trois théories exprimées ci-dessous :

    (1) La théorie de la patience :

    Théorie conçue par les femmes pour mettre la patience des hommes à rude épreuve et qui, de prime à bord, ne pose aucun problème à ces dernières, car, la théorie cadre bien avec le tempérament de nos moitiés. Aussi, verrons-nous, dans l’acte un, comment notre personnage principal Mola va déployer tout son génie pour sortir du bourbier dans lequel cette théorie va l’enfoncer.

    (2) la théorie des « EX ». Elle a pour père fondateur les hommes, et s’appuie sur l’adage qui dit que : « Le malheur des uns fait le bonheur des autres ». Ici, les Hommes rompent les relations amoureuses avec un cynisme déconcertant, laissant derrière eux une multitude des « EX ». Curieusement, le malheur causé à la victime de cette rupture n’émeut personne et le malheureux peut même se suicider à la grande satisfaction de tous. Le lecteur découvrira ici les facteurs qui favorisent l’éclosion de cette terrible théorie et les astuces données aux hommes de bonne foi pour éviter de faire des victimes.

    (3) la théorie de l’hypothécaire égoïste. C’est la théorie charnière où l’homme et la femme se rencontrent allègrement. Ici, chacun se plaît à « taper sur le dos » de l’autre, mais personne ne souhaite qu’on tape sur son dos. Cette théorie est la cause principale des foyers brisés dans le monde. Zamezame, le personnage principal de cette scène l’aura appris à ses dépens. Son histoire très édifiante devra servir de leçon à tout lecteur avisé de cet ouvrage.

    Nous vous souhaitons une bonne lecture.

    Acte 1

    La théorie de la patience

    Avertissement

    Ce chapitre contient des scènes érotiques qui pourraient heurter les esprits fragiles. Il est également proscrit aux mineurs.

    Âmes sensibles et mineurs, bien vouloir s’abstenir de lire.

    « La vie c’est la patience », a-t-on coutume de dire. Si la patience est une qualité essentielle pour réussir dans presque tous les domaines de la vie, il faut reconnaître qu’elle est très mal adaptée à certaines circonstances de la vie courante, notamment lorsque votre patience est mise à rude épreuve à dessein.

    Cela me rappelle l’extrait d’un tube à succès des années 60, du célèbre musicien, Hilarion NGUEMA, qui disait à peu près ceci : « tout l’espoir que j’avais, je commence à le perdre. Il y a bientôt dix ans que j’attends ta promesse. Puisque tu m’as promis, je garde patience. Mais comme tu le sais toi-même, la patience a ses limites… »

    Dans la plupart des pays d’Afrique noire, on fait toujours la différence entre l’heure du Blanc et l’heure du Noir. Avec l’heure du Noir, on peut vous donner un rendez-vous à 10 heures et on vous reçoit à 14 heures. Vous n’avez aucun droit de vous plaindre, car c’est déjà une grande faveur de vous accorder une audience. Les cas où vous pouvez attendre de 6 heures à 18 heures sans être reçu sont légion. Un adage dit que la ponctualité est la politesse des rois. Malheureusement, on est « roi » en Afrique lorsque des foules peuvent se placer à 6 heures tout le long d’un itinéraire que vous allez emprunter à 15 heures, juste pour vous ovationner à votre passage.

    Sur le plan des relations amoureuses qui nous intéressent, cette théorie est conçue par les femmes qui de prime à bord ne pose aucun problème à ces dernières, car elle s’adapte très bien au tempérament de nos moitiés. En quoi consiste-t-elle ?

    Pour répondre à cette question, analysons plutôt les raisons qui poussent un homme à faire la cour à une femme. À mon avis, il y a deux raisons : une principale et une secondaire. La raison principale c’est la recherche d’un partenaire pour satisfaire son instinct sexuel et assouvir le désir qui l’accompagne. La raison secondaire c’est de trouver une compagne pour soigner la solitude ou, si les circonstances s’y prêtent, pour en faire une épouse.

    Or, pour la femme, les opinions sont partagées selon qu’on soit une jeune fille pubère, une femme célibataire ayant connu moult déceptions, une veuve, ou tout simplement une femme mariée.

    La jeune fille pubère sait qu’elle ne doit se livrer qu’à son mari. Elle n’a aucune idée de l’importance ou non de l’acte sexuel. Dans sa petite tête, elle sait qu’elle doit se marier et faire des enfants. Voilà pourquoi les jeunes filles sont très vulnérables et que les lois divines et humaines les protègent. Aucun homme ne doit en faire un objet sexuel sans en payer le prix fort. Dans la bible, lorsqu’une jeune fille était dépucelée de force (aujourd’hui, on parlera de viol), le violeur était obligé de l’épouser, et il payait une amende à ses parents pour réparer le déshonneur causé à la jeune fille (Deutéronome 22, 28-29). Les lois mondaines prévoient de lourdes peines de privation de liberté et des amendes.

    Pour la femme célibataire ayant maintes fois été abusée par des hommes, son souci également est de trouver enfin un homme pour la vie. Elle n’est donc pas prête à se livrer au premier venu. Dans l’optique de parvenir à sa finalité qui est de s’offrir d’abord les faveurs de la femme avant de voir où cela va le conduire au finish, l’homme doit user de tous les artifices pour convaincre la femme de se livrer. Et cela peut prendre des semaines, des mois, voire des années.

    La veuve quant à elle doit d’abord se refaire une santé morale. Les blessures de la séparation d’avec son époux qu’elle chérissait, la rendent allergique, voire insensible à toute nouvelle aventure. Habituée à une vie stable de couple, elle n’aspire qu’à reconstituer celle-ci et n’est donc pas favorable aux aventuriers.

    La femme mariée n’a a priori aucune raison d’accepter les « avances » d’un aventurier. Mais à l’observation de l’enfer que certaines dames vivent dans leurs foyers, on comprend aisément pourquoi quelques-unes tombent dans la tentation. Mais, ce n’est pas le pourquoi qui nous intéresse ici, c’est plutôt comment elles réagissent face à l’homme qui leur fait la cour. Comme toute femme, la mariée aussi a besoin du temps pour prendre sa décision.

    Au regard de ce qui précède, nous pouvons affirmer qu’aucune femme ne souhaite avoir un homme prioritairement pour le sexe. Même celles qui sont déjà résignées au commerce du sexe le font d’abord pour le prix qu’on leur paie.

    Lorsqu’une femme accueille les hommages d’un homme, elle éprouve deux sentiments à savoir, la crainte d’être trompée et le désir de succomber. Les experts estiment que, si elle n’accède pas au désir de l’homme qui la courtise, c’est qu’elle a été mal attaquée. Dans la majeure partie des cas, elle finit par céder tôt ou tard si ses conditions sont réunies.

    L’homme quant à lui, on l’aura vu, la raison principale qui le pousse vers une femme c’est la satisfaction de son instinct sexuel et l’assouvissement du désir qui l’accompagne. Les experts estiment pour son cas qu’il lui suffit seulement du consentement de la femme et d’un lieu plus ou moins sûr pour passer à l’acte sexuel. Or, pour la femme, il faut attendre qu’elle soit prête, ce qui peut prendre des jours, des mois voire des années. C’est ici que la théorie de la patience imposée par la femme aura un impact significatif sur le comportement sexuel de l’homme. L’histoire qui va suivre illustre bien cette affirmation.

    Mola est un jeune fonctionnaire de trente-cinq ans, marié et père de trois enfants. Depuis sa sortie de l’ENAM (École Nationale d’Administration et de Magistrature), il y a quatre ans, il exerce comme agent décisionnaire au ministère des Finances Kamerunais. Son poste de travail est basé à Yawundé, capitale politique du pays.

    Il rêvait, comme tout jeune fonctionnaire, de quitter les bureaux « stériles » du ministère pour un poste juteux dans les services déconcentrés de son département ministériel. Il avait tout de même réussi à hausser son statut social grâce, au « rappel d’intégration » qui lui avait permis de s’installer dans un studio, de souscrire à quelques formalités d’usage pour célébrer le mariage avec sa femme Gonda, et acheter un véhicule japonais d’occasion. Aujourd’hui, il a de la peine à joindre les deux bouts avec son maigre salaire, sans avantages.

    Depuis deux ans, il activait le petit réseau de relations dont il disposait pour accélérer les « choses ». Sur le conseil d’une amie de son épouse, il a même effectué un voyage éclair à l’est du pays pour rencontrer un sorcier pygmée qui lui a fait boire des décoctions, Il avait auparavant assisté à plusieurs veillées de prière sans succès dans une église pentecôtiste dont on disait le prophète très puissant. Sans oublier qu’en tant que fervent chrétien catholique, il avait fait plusieurs neuvaines avec la puissante prière de « Marie qui défait les nœuds ». Son épouse n’était pas restée passive : pendant plus d’un an, tous les trois premiers jours du mois, elle allait se prosterner devant la statue de Marie tous les soirs en récitant le rosaire. Elle disait l’Angélus trois fois par jour (matin, midi et soir) et récitait les litanies de la Sainte Vierge Marie matin et soir.

    Deux longues années que cela durait et rien ne semblait bouger jusqu’à ce vendredi 25 mars, lorsqu’il découvrit comme tous ses collègues du ministère la fameuse note qui attirait une foule sur le babillard situé au rez-de-chaussée de son immeuble ministériel, et qui l’affectait à Duala, capitale économique du pays comme chef de bureau de l’assiette fiscale à la recette des finances de ladite ville.

    Le vœu de Mola est exaucé. Il va enfin quitter ce maudit bureau du ministère où il passait la majeure partie du temps à lire les journaux et à faire des débats politiques et sportifs. Il ne se préoccupe plus de savoir d’où lui est venu le salut. L’essentiel est là : la nomination est tombée. « Le gars est en haut », comme avait chanté Donny Elwood.

    Mola a une connaissance vague de la ville de Duala surnommé par les Sawas « Awolo mbengue », signifiant littéralement « Duala étranger », question d’assimiler Duala à Paris. Il y avait passé les grandes vacances chez un oncle durant son cycle secondaire. Contrairement à la ville de « Ongola Ewondo » (la clôture des Ewondos) pleine de vallées et de collines, Duala est une ville entièrement plane aux rues réputées identiques. Awolo est pratiquement sans repère ici, tandis que le centre-ville de Yawundé est facilement repérable partout où l’on se trouve à l’aide de l’immeuble SHELL. Une autre caractéristique de la ville de Duala, autant que Mola s’en souvienne est son climat chaud et les moustiques qui y ont fait leur gîte et que l’on pourrait tuer dans certains quartiers comme New-Bell, avec les lattes, tellement ils sont rustiques.

    Le premier jour, il est arrivé à Duala à 6 h du matin par train-couchette. Il a pris trois douches entre dix heures et seize heures à cause de la chaleur qui le faisait transpirer comme un docker du port en plein déchargement d’un container de riz. Ses voisins éclatent de rire lorsqu’ils le voient entrer dans la salle de bain commune pour la troisième fois dans la journée. Ils lui révèlent plus tard qu’ils ont compris qu’il venait d’ailleurs.

    C’est dans un état d’esprit mitigé que Mola quitte sa petite famille pour « awolo Mbengue ».

    Il vient de rejoindre son nouveau poste d’affectation dans cette ville située à plusieurs centaines de kilomètres de son ancienne résidence. Les bureaux de la recette des finances sont situés au quartier administratif de Bonanjo.

    Bien évidemment, Mola s’est installé dans un hôtel en attendant de trouver un nouveau logement pour faire venir sa famille. L’hôtel de deux étoiles était situé à la rue Mermoz, au quartier Akwa, centre commercial de la ville de Duala. Cette rue est intercalée entre le boulevard de la république et le boulevard

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