Le Voyage Immobile
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À propos de ce livre électronique
L'expiration qui suit adopte un autre rythme, une autre fréquence. Ce n'est pas la réalité qui se modifie, ce sont les perceptions qui s'affinent, les priorités qui changent. Les anciennes questions cherchent leur réponse. Les rêves commencent à parler. La plongée sous-marine est un appel de l'inconscient.
Alors, remontant du passé, le secret oublié peut atteindre la surface, comme une bulle de silence, comme le souvenir d'une blessure oubliée. Le temps de la réconciliation est peut-être enfin venu.
Mais le feu de la colère couve encore aujourd'hui dans nos rues, sous nos fenêtres, prêt à fracasser nos habitudes. Oui, tout peut nous être volé, tout, sauf ce que nous aurons donné.
Marcher et demeurer, c'est vivre dans le souffle, dans le coeur, écouter l'indicible et le faire vibrer à travers les mots.
Pascale van Schendel
Pascale van Schendel est née en 1964 à Bruxelles, où elle a longtemps enseigné le français et l'histoire. "Le Voyage Immobile" est le troisième livre qu'elle publie.
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Aperçu du livre
Le Voyage Immobile - Pascale van Schendel
PLONGEE SOUS-MARINE
Tout commence par un arrêt, brutal.
Je ne suis plus capable de rien faire. Impossible de parler sans pleurer. Je ne supporte plus rien, les bruits, les odeurs, les couleurs, tout m’agresse.
Je ne suis plus capable de rien faire, plus capable de réfléchir. J’oublie tout.
Mon corps ne m’obéit plus, il refuse de se soumettre encore à ma volonté, à mes envies et à mes enthousiasmes. Je suis clouée au sol, pétrifiée, vidée de toute énergie.
Brulée de l’intérieur.
J’ai vécu cette mort-là. La fin d’une vie, l’arrêt d’un métier que j’aimais. La fin des illusions.
Une mort pour une renaissance.
Chers élèves,
Je suis absente depuis deux semaines, et vous vous inquiétez de savoir quand auront lieu les interrogations pour lesquelles vous avez étudié. Vous voulez être sûrs que j’ai bien reçu les devoirs que vous avez terminés. Vous m’envoyez des messages pressants, vous voulez savoir.
Et je ne sais pas quoi vous répondre. Je suis là, mais déjà si loin. Je ne sais pas si je reviendrai un jour à l’école. Je suis partie en voyage à l’intérieur de moi-même.
Si je pouvais, je vous raconterais tout ce que j’ai voulu vous dire, vous montrer, vous faire sentir. Je voulais faire grandir votre âme, au moins autant que votre esprit.
Vous pensez points, bulletins, examens, et c’est ce qu’on vous a dit être important. Alors que ce qui est important, c’est chacune de vos personnes. C’est l’éclat que je vois briller dans le regard de certains. C’est l’émotion que nous pouvons partager. C’est la découverte d’autrui pour revenir à soi.
J’ai encore tant à vous dire, et j’aimerais l’écrire, parce que c’est un langage qui m’est plus familier.
Méditation
Mes pensées sont comme des chevaux sauvages, libres, rapides, puissants.
J’essaye de les regarder passer.
Ils galopent en tous sens, à toute vitesse.
Je ne résiste pas, je grimpe sur leur dos, je m’agrippe à leur crinière.
Ils peuvent m’emmener très loin.
J’oublie tout.
Mais une petite voix me rappelle l’exercice.
Alors je me glisse doucement à terre, je les regarde s’éloigner.
Jusqu’à ce qu’un autre m’emmène, sans que je puisse résister.
J’essaye de regarder passer les chevaux sauvages.
Le Rouge-Cloitre
Assise sur un banc, je laisse la douce chaleur du soleil me bercer. Je suis là, tranquille, à regarder les canards sur l’étang. Je suis comme hypnotisée : ils nagent doucement, plongent, se frottent les ailes avec leur bec. Ou dorment, tout simplement. Ils mènent leur vie selon leur envie du moment : aucune prise de tête, aucune hâte, aucun stress.
C’est comme une révélation : « La vie est là, simple et tranquille »…
Il y en a de toutes sortes : je reconnais évidemment le colvert, si beau et si parfait. Comment la Nature peut-elle reproduire un habit aussi net et précis, aussi éclatant ? A côté de lui, la femelle, au plumage discret, dans les tons bruns. Ces canards vont toujours par deux, c’est impressionnant.
Mais d’autres canards m’intriguent : ils sont si étranges, avec leur tête rousse ou cette tache blanche au-dessus du bec ! Ils ont l’air de venir d’horizons lointains.
La forêt autour de nous bruisse tranquillement.
Les arbres vivent dans une autre temporalité.
Et pourtant, j’entends le bruit de l’autoroute, toute proche. Les voitures passent loin devant moi, cachées par les arbres. Mais de temps en temps un éclat métallique attire mon œil. Quel contraste !
En avant-plan, les canards si tranquilles.
En arrière-plan, les moteurs projetés en avant.
Et je les connais ! Il m’arrive souvent d’emprunter cette autoroute. Je suis alors un conducteur comme les autres, focalisé sur son point d’arrivée. La maison est si proche ! Il m’arrive même parfois d’accélérer pour arriver plus vite. Nous sommes alors comme des flèches propulsées par un arc, ne vivant que pour la cible.
Sans aucune pensée pour le moment présent.
Sans un regard pour les arbres et l’étang invisible.
Mais aujourd’hui je suis sur mon banc. Le soleil me réchauffe et je regarde les canards. Les voitures passent au loin, sans moi.
Le temps s’écoule doucement au pied des arbres centenaires.
Méditation
Ma vie comme un grand disque, qui s’agite en tous sens.
Plus je m’éloigne du centre, plus je me perds.
Il m’arrive même de ne plus savoir où est le centre.
Méditer, c’est rester immobile, au centre.
Regarder ma vie tout autour, et la contempler, sans bouger.
Découvrir une nouvelle dimension, en profondeur : plonger à l’intérieur de moi, découvrir mon âme.
Ressentir l’amour des autres.
C’est là ma maison, mon axe, auquel il me faut revenir.
Pour, plus tard, repartir à l’aventure, en sachant où est le centre.
Jouer la musique de ma vie.
Mon mental s’adapte, il dit : « ok, j’ai compris », et il recrée un nouvel ordre du monde.
Il sait que la conscience est là, mais c’est encore lui qui parle de la conscience.
Il faudra plonger encore plus profond, se taire plus longtemps, pour entendre la conscience pure.
Le bonheur
« Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille. »
Verlaine découvre la paix en prison, et regrette ses erreurs passées.
Seule dans les dunes, face à la mer, ses vers me reviennent, suite à la méditation sur le bonheur de Christophe André. « Le bonheur était là, mais je ne le voyais pas ». La source de vie se trouve à l’intérieur, pas dans les sollicitations extérieures, et c’est dans la solitude qu’on peut la contempler.
C’est doux, c’est rond et c’est chaud ; ça n’a pas de mots.
Méditation
Comme un
