Chiffonner l'oubli - Cicatriser les mots

Par Odette Ducasse

Née face à la mer là où, semblables à des ballons, les horizons bougent. À reluquer le temps, je respire l’espace, je suis en présence. Le vent me poursuit dans des passés lointains où des fragments de souvenance s’embrument. La mer rejette, à chaque vague, le secret des coquillages, la couleur des pierres. Les ombres bavardes réveillent la nuit au vent de la page.

Des fantômes d’enfances par la main dans cette suite de silence, une longue ligne sensible sur une page blanche. 

• Langue: Français
• Éditeur: Les Éditions de l'Apothéose
• Date de sortie: 21 févr. 2025
• ISBN: 9782898780400

Aperçu du livre

Cicatriser les mots

Chiffonner l’oubli

Odette Ducasse

Conception de la page couverture : © Les Éditions de l’Apothéose

Conception graphique © Variante 1/111 Mendier le silence 

                                              Odette Ducasse / 2023

Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur.

Distributeur : Distribulivre  

www.distribulivre.com  

Tél. : [phone]

Télécopieur : 1-450-915-2224

© Les Éditions de l’Apothéose

Lanoraie (Québec)  J0K 1E0

Canada

[e-mail]

www.leseditionsdelapotheose.com

Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2024

Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2024

ISBN EPUB : 978-2-89878-640-0

Imprimé au Canada

Sous cette lune si lucide même la neige

la plus durcie ne cache pas ses blessures

        Jacques Brault

Ce poème est un petit dessin

De montagne froissée

J’avais quatre ans

Et le ciel m’aimait

    Michel Pleau

Dans ces petits vêtements de la semaine

Si terriblement effacée et muette

Devant celui qu’elle aime

              Isabelle Forest

Cicatriser les mots

La nuit perd le jour

Mon regard ne sait plus où attendre

Cicatriser les mots 

Calmer le temps

Maison close

Rouge absence

Mois disparus 

Piles de souvenirs

Encombrants   

Dans le carrousel immobile

De ton album photos

Atavisme coupable d’une poussière de pensée

Peu de gens frappent à cette porte

La distance crache le vide

Un désert de sable sans mémoire m’habite

Froidure du cœur détachement piétinement

Un pylône m’a dit je t’aime ce matin

L’été m’abandonne à l’automne

Il fait silence autour de moi

Tombe le soir sur un bruit d’ennui

Le vent roule dans le clivage de la nuit

J’avale mon silence

L’angoisse fabrique des cauchemars

Attachées à leurs cordons ombilicaux

Les pierres rêvent sous la somme du temps

Un bateau passe dans