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La haine d’un père
La haine d’un père
La haine d’un père
Livre électronique147 pages2 heures

La haine d’un père

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À propos de ce livre électronique

Dans l’obscurité d’un foyer marqué par la violence paternelle, Félicity, portée par une force intérieure exceptionnelle, fait face à des épreuves bouleversantes qui brisent trop tôt son innocence. Elle se forge un chemin entre souffrance et espoir, tandis que sa mère se bat pour la protéger. Ce récit explore les blessures invisibles de l’enfance et l’incroyable puissance de la résilience. Félicity incarne une lumière d’espérance, à travers ce combat poignant, prouvant que la volonté de se reconstruire peut triompher des ténèbres les plus profondes.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Fanny Alvarez suit d’abord une voie dans l’immobilier avant que la naissance de son fils ne redéfinisse ses priorités. Ce bouleversement l’amène à prendre la plume pour raconter son histoire, animée par un besoin cathartique et une volonté de sensibilisation. Son ouvrage, empreint de sincérité, explore les blessures de l’enfance et leur répercussion sur la vie adulte, tout en offrant une réflexion profonde sur la résilience.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie28 janv. 2025
ISBN9791042253578
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    Aperçu du livre

    La haine d’un père - Fanny Alvarez

    Introduction

    Le soleil tape sur ma peau. J’adore cette saison, les journées plus longues et les grandes vacances approchent. Cette période ne donne pas envie de réviser après les cours, mais plutôt de profiter de la vie !

    C’est avec cette bonne humeur que je me retrouve à descendre du bus collégien pour rentrer chez moi. Demain, j’ai un contrôle d’anglais, mais bon, il attendra et j’irai au talent comme souvent. Je marche le long de la route avec ma musique au creux de mes oreilles. Le titre I kiss a Girl de Katy Perry rythme mes pas. J’arrive devant ma maison en un rien de temps. Ce chemin me paraît toujours aussi court grâce à ces mélodies. Je ressens l’espace d’un instant le bonheur, cet état d’euphorie qui rend le monde plus merveilleux qui ne l’est en réalité.

    Je suis arrivée tellement vite que je n’ai pas pensé à sortir les clefs de mon sac à dos plus tôt. C’est lorsque j’enlève mes écouteurs et me saisis de mon sac que j’aperçois le portail entrouvert. Je le pousse délicatement avec ma main. Ma mère n’aurait jamais oublié de fermer cette porte, ma sœur non plus d’ailleurs. En posant mes doigts sur ce bois, un courant électrique me parcourt la colonne vertébrale. La gaieté que j’ai ressentie quelques secondes plus tôt commence à se dissiper.

    Avec mon père qui rôde souvent dans les parages, ce n’est vraiment pas raisonnable de laisser la porte ouverte. Personne derrière le portillon, pourtant un courant d’air franchit mon corps au point de me faire frissonner. J’entre en laissant l’accès grand ouvert derrière moi et laissant mon sac à dos à terre.

    « Maman ? » je chuchote, le silence m’a toujours fait peur, mais celui-là encore plus.

    Le jardin est calme, bien trop calme je trouve. Mon chat qui m’attend tous les soirs n’est pas à sa place. Ma bonne humeur a totalement disparu à cet instant.

    « Clochette ? » Toujours autant de tranquillité quand je traverse le jardin à pas de loup en appelant ma chatte.

    J’aimerais appeler encore une fois ma mère lorsque je suis devant la porte de la maison, ma main sur la poignée. Mais elle va craindre qu’il m’arrive quelque chose alors que moi, je flippe pour un rien.

    Un petit grincement suit mon geste qui ouvre la porte d’entrée.

    L’obscurité est la plus totale, les volets doivent être fermés. Je ne vois absolument rien. Mes yeux mettent un temps avant de s’habituer à cette pénombre. J’aperçois une tache par terre, puis clochette à côté, allongée de tout son long comme si elle était morte. Puis ma mère et enfin ma petite sœur exactement dans la même position.

    Allongée par terre. C’est à ce moment que je comprends, non, ce n’est pas une simple tâche, mais du sang qui coule sur le sol. Mon père lui se tient au-dessus de ma petite sœur avec un couteau à la main et son sourire satisfait. Il relève doucement la tête vers moi, pour me laisser le temps de contempler son œuvre, j’imagine.

    Merde ! Il m’a vue, je n’ai pas le temps de tout voir et de tout comprendre. Je referme rapidement la porte derrière moi et commence à courir le plus vite possible, je retraverse le jardin en sens inverse et beaucoup plus expressément. Heureusement, le portail est resté ouvert. Je ne pense ni à mon sac resté à l’entrée du jardin ni à mon portable bien en sécurité dans la petite poche avant. Tant pis pour la police, je vais devoir me débrouiller toute seule.

    Je cours, je cours et je continue de courir sans reprendre mon souffle ou penser à ce que je viens de voir, ma seule préoccupation est de survivre. Au croisement, je ne sais plus où aller, mais je vois et entends mon père hurler dernière moi avec son couteau à la main. Il va me tuer comme il a tué ma famille. Je prends à gauche sans réfléchir et je continue d’accélérer jusqu’à ce que je voie la salle des fêtes. La porte est ouverte et la salle est blindée de monde. Je décide d’y entrer et de me cacher derrière le comptoir. J’attends mon jugement, les mains tremblantes et les yeux rouges.

    Il l’avait dit ! Il me l’avait bien dit qu’il nous tuerait. Je ne l’ai pas écouté et voilà que ma sœur et ma mère sont mortes par ma faute. Comment j’ai pu être aussi bête pour ne pas penser qu’il disait vrai. Je suis en face de la porte arrière qui amène au lieu de rendez-vous de toutes ces personnes, une exposition de peinture si je vois encore assez bien avec ces perles dans mes yeux.

    J’entends la porte s’ouvrir, je retiens ma respiration. Il ne faut pas qu’il me trouve.

    « Bonjour, auriez-vous vu une petite fille, environ 10 ans ? » dit-il de sa grosse voix.

    Quel con ! J’ai 15 ans. Je crois que l’homme lui a répondu par la négation, car j’entends la porte une nouvelle fois. Je me permets enfin de respirer après ce temps beaucoup trop long à mon goût. Je reste cependant bien cachée derrière ce rempart. Bon, que puis-je faire maintenant ?

    « Salut ! » dit mon père, en passant sa tête derrière ce comptoir et posant une main sur mes cheveux.

    Non ! Il m’a trouvé. Il enlace ses grosses mains sur mon bras, il serre tellement qu’il me fait mal. Je me débats autant que possible. C’est seulement lorsque mon pied touche ses précieux bijoux de famille qu’il relâche son emprise.

    Je me remets à courir, j’emprunte l’accès pour rejoindre le rassemblement, je zigzague entre les panneaux de peintures. J’ai toujours aimé l’art, mais il n’est pas question que je me pose pour les admirer aujourd’hui.

    Ah ! Aïe ! Sa main sur ma bouche m’empêche d’appeler au secours ou même de respirer correctement, une autre autour de mon cou m’emprisonne. Il est derrière moi et impossible de m’agiter pour essayer de survivre. Cette fois, je dois avouer ma défaite devant lui.

    Après tant d’années à essayer de vivre, tant d’effort pour rester en vie. Je vais mourir aussi bêtement que ça. Pas d’un suicide à cause de ses humiliations. Non simplement parce qu’il est plus malin que moi.

    Ce cauchemar, toujours le même, perdura des années dans mon sommeil. Parfois encore aujourd’hui, vingt ans après, il m’arrive de faire ce mauvais rêve.

    Chapitre 1

    Je suis née. Enfin, je pense, c’est en tout cas ce que j’ai conclu après que ma maman a eu dit : « Bienvenue dans ce monde ma petite princesse, tu vas voir Félicity, le monde est beau et tu seras heureuse, je te le promets. » Et on doit faire confiance à ses parents, non ? Cela a dû être ma première erreur dans ce monde.

    ***

    Aujourd’hui, on va faire les magasins entre filles et ça, c’est chouette. Je voudrais une robe rose comme Morgane qui est dans ma classe, elle est trop belle. J’espère que maman voudra bien m’acheter la même. Ma maman est devant la porte, elle m’attend comme d’habitude, mais je dois d’abord mettre mes chaussures pour sortir ; et je les mets toute seule, car je ne suis plus un bébé. J’ai réussi à en mettre une, mais maman s’avance et me dit :

    « Tu as mis tes chaussures à l’envers, ma chérie. »

    Après avoir enfin mis mes chaussures comme une grande, on se dirige vers la porte. Maman me dit de dire au revoir à papa. Il est là-bas dans le salon. Allongé sur le canapé à regarder la télé avec une bière à la main. Je sais que c’est une bière, car il me crie souvent dessus pour que je lui en rapporte une quand il regarde un match de foot. Je n’aime pas quand papa me crie dessus alors je vais à la cuisine pour prendre ce qu’il me demande et après je boude dans ma chambre. Papa me dit tout le temps de ne pas l’embêter quand il regarde la télévision, alors je pars dans le salon pour que maman pense que je lui dis au revoir et après je cours jusqu’à la voiture et « en voiture Simone », comme dit ma mamy. Elle est rigolote ma mamy, elle dit toujours des phrases comme ça qui font rire que les grands. Moi je ne comprends rien, mais quand mamy rigole, ça me fait rire aussi.

    Maman ouvre la porte de la voiture, je grimpe dedans, et je la laisse m’attacher. Car je ne suis peut-être plus un bébé, mais je suis encore trop petite pour que maman enlève le siège auto. Pourtant je ne l’aime pas, je suis mal installée quand je suis dedans. Mais ma maman me dit que c’est au cas où on ait un accident. Je ne sais pas pourquoi on aurait un accident, mais je l’écoute et je me tiens bien pour qu’elle puisse m’attacher correctement.

    Pendant la route, maman met la musique que j’adore, Liane Foly, je trouve qu’elle chante super bien et je chante aussi avec elle. Je connais les paroles par cœur. Aujourd’hui, il pleut, du coup, maman fait attention sur la route, alors le trajet est plus long que d’habitude, mais je suis pressée d’arriver. Et enfin, je le vois au loin, le centre commercial, donc chouette, nous sommes bien arrivées.

    Je regarde ma maman en marchant. Elle est tellement belle, elle a les cheveux marron longs et fins, mais elle les attache tout le temps. C’est dommage. Je préfère quand ils volent face au vent. Elle a aussi un sourire magnifique, il me rassure tout le temps. Ma maman est toujours gentille avec moi. Elle dit qu’elle m’aime et moi aussi je l’aime plus que tout au monde. Papa lui dit tout le temps qu’elle est grosse et ça me blesse quand ça fait du mal à maman.

    Ma main est dans la sienne et je suce mon pouce de l’autre main. Lapinou, mon doudou, me manque ; maman a dit qu’il devait rester à la maison. C’est un doudou en forme de lapin tout blanc et tout doux, c’est ma mamy qui me l’a offert à mon anniversaire et c’est mon meilleur ami ! Papa, il ne l’aime pas, il dit que je suis trop grande pour avoir un doudou et sucer mon pouce, mais maman me défend. Elle dit que c’est mignon, car je n’ai que 3 ans. Je n’aime

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