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Seth, le valeureux
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Seth, le valeureux
Livre électronique162 pages1 heureLe monde des Ørindis

Seth, le valeureux

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À propos de ce livre électronique

Après avoir combattu Wargok le Cruel aux côtés d’Azzam, Zheng, Staëgus, Léa et ses compagnons d’armes, le patrouilleur est envoyé pour enquêter sur la source du mal qui réapparaît. Accompagné de son mentor et d’un jeune futur guerrier mal habile, il va rassembler de courageux combattants peu fréquentables afin d’éradiquer l’aura maléfique qui s’empare de son monde.

Retrouvez le héros du roman-feuilleton pour cette nouvelle aventure se situant quelques mois après la victoire contre le Cruel.

À PROPOS DE L'AUTEUR

L’imaginaire, Fabrice Pittet y barbote depuis son enfance. D’abord en dévalisant les vidéoclubs, puis en lisant tout ce qui a trait aux monstres, aux guerriers sans peur et aux combats intergalactiques. Il se plonge ensuite dans l’écriture, qui lui permet de louvoyer au sein de son univers, où se mêlent violence et sentiments exacerbés. Deux opposés qui se complètent, se nourrissent l’un l’autre. Diplômé en biologie, Fabrice enseigne cette discipline ainsi que les mathématiques dans un collège.


LangueFrançais
ÉditeurOkama
Date de sortie16 janv. 2025
ISBN9782940658398
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    Aperçu du livre

    Seth, le valeureux - Fabrice Pittet

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    Seth

    Fabrice Pittet

    Seth

    le Valeureux

    Préface

    Chères lectrices, cher lecteurs,

    Bienvenue dans cette histoire au cœur de la fantasy. Seth le Valeureux s’inscrit dans la continuité de l’aventure qui a débuté en 2020, avec Léa, roman-feuilleton écrit à quatorze mains et qui fut diffusé gratuitement sur les réseaux lors du premier confinement.

    Souvenez-vous de cette fiction dont le scénario avait été élaboré à partir de l’idée d’un monde, celui ­d’Övrigdomhan, et de quelques personnages. Sur cette base, il avait donc été aisé de mettre en scène une autre quête pour la protagoniste : Léa. Grâce à la générosité et au talent des auteurs, le roman-feuilleton a rencontré son public, jeune et moins jeune, en ligne, puis sous la forme d’un ouvrage.

    Cependant, il méritait son préquel pour exposer les origines de cet univers imaginaire. En 2023, ce fut la sortie d’Oul, le Porteur de pierres. Ce roman relatait les folles péripéties d’un jeune animoïkis, qui parvient à sauver une première fois l’Autre Monde du péril que traversent nos héros dans le roman Léa.

    Avec l’ouvrage que vous tenez entre les mains, vous êtes invité à plonger à nouveau dans cet univers rempli de magie et de poésie en découvrant la geste de Seth, un des patrouilleurs les plus courageux et les plus attachants.

    Belle lecture !

    Laurence Malè, avril 2024

    1

    Ma respiration se fit lente et contrôlée, malgré la course qui m’avait mené jusqu’ici. Mes gestes étaient empreints d’un calme souverain, alors que je pointai mon arbalète vers ma cible. Dissimulé dans les fourrés, je conservais une parfaite immobilité. Sans m’en rendre compte, j’obéissais à l’entraînement que j’avais reçu, à toute cette expérience accumulée depuis le premier jour où on m’avait mis une arme entre les mains. Afin que je protège les beautés de ce monde.

    Mon monde.

    Les Altérés se tenaient au centre de la clairière, dépeçant un jeune cerf avec leurs lames et leurs griffes. Un groupe de cinq créatures infectes, cinq cauchemars ambulants, qu’il fallait anéantir au plus vite. Des troupeaux décimés, des arbres rongés par la maladie, des animaux touchés par d’affreuses mutations… La forêt avait déjà payé un lourd tribut, depuis que le ciel avait déversé son averse de sable toxique. Et voilà que les hordes de ces choses envahissaient le territoire. Il fallait que toute cette folie cesse, et vite !

    Mon carreau fusa vers un des monstres, dont les cornes évoquaient celles d’un bélier. L’Altéré s’effondra sans un cri, le crâne transpercé. Réagissant aussitôt, ses quatre compagnons se tournèrent dans ma direction en brandissant leurs haches. Parfait, qu’ils viennent ! Je dégainai mon épée, serrai mon bouclier et me ruai à leur rencontre avec un sourire en coin. Je plongeai sous les griffes de l’un, roulai au sol pour éviter la lame d’un autre. En me relevant, j’assénai une puissante frappe ascendante, pourfendant l’Altéré le plus proche.

    Une hache s’éleva au-dessus de ma tête, prête à me fendre le crâne, mais une ombre robuste jaillit des fourrés. Alkar – ce bon vieil Alkar – entrait dans la danse. Son marteau de forge dans une main, son bouclier dans l’autre, il terrassa deux ennemis avec la violence d’un ouragan, tandis que sa longue barbe grise parcourue d’anneaux émettait ses cliquetis caractéristiques.

    Le dernier Altéré aurait pu fuir. Il aurait dû fuir. Mais ce genre de combattant ne connait pas la peur. Entièrement dévoué à la cause du Mal, il ne comptait pas offrir la surface de son dos à ses adversaires. Sa tête rappelait celle d’un sanglier, et ses défenses se tendaient vers nous, à moitié rongées par la maladie. Il était gigantesque. Deux mètres vingt au bas mot, et équipé d’une hache si grande qu’elle aurait pu trancher un tronc comme un vulgaire épi de blé. Il leva son museau et libéra un rugissement terrible.

    — Tu en dis quoi ? lançai-je à Alkar, posté près de moi.

    — Qu’il est immense, celui-là.

    Simple. Clair. Concis. Du Alkar tout craché.

    L’Altéré lacéra le sol de ses sabots, à la manière d’un taureau avant la charge. Mon cœur battait la chamade, car j’avais devant moi ce qui se faisait de pire en matière d’ennemi. D’un regard circulaire, je me mis à sonder les broussailles. Bon, tu te bouges, mon gars ? grommelai-je intérieurement. Qu’est-ce que tu fiches ?

    La créature attaqua. Sa hache se tendit vers nous avec un son flûté. Heureusement, le bouclier d’Alkar s’interposa dans une gerbe d’étincelles. Le solide patrouilleur fut écarté, telle une poupée de chiffon. Je profitai de l’ouverture et frappai sous la garde du monstre, mais ma lame rebondit sur son poitrail, n’y laissant qu’une fine estafilade. Exploitant mon déséquilibre, l’Altéré me fourra le pommeau de sa hache dans le ventre. Je lâchai mon arme, éructai l’air accumulé dans ma poitrine et me retrouvai adossé contre un arbre.

    Un cri surgit des buissons. L’instant suivant, j’entendis distinctement le claquement d’une corde. Une flèche siffla depuis les fourrés, manqua la créature et se planta dans le tronc… à seulement deux centimètres de ma joue.

    — Merde ! crachai-je en sursautant.

    Alkar se battait comme un forcené. Son marteau et son bouclier répondaient aux attaques du dernier Altéré. Mais le monstre était coriace, rapide, endurant. Et Alkar, tout colosse qu’il était, ne pouvait pas rivaliser devant tant de bestialité.

    — Milo ! hurlai-je à pleins poumons. Vas-y !

    Cette fois, une boule de feu jaillit des broussailles, rôtissant au passage quelques fougères. Mais le ­projectile manqua une fois encore sa cible, rebondit contre un rocher et termina sa course en enflammant le sommet d’un grand pin.

    Sans réfléchir, je me jetai sur mon épée, abandonnée au sol. Alkar était arcbouté sur une vieille souche et endurait la pression du monstre, qui tentait de le briser en deux tout en l’étranglant. Ils avaient perdu leurs armes durant le combat.

    J’empoignai ma lame et, conscient que je n’arriverai pas assez vite au contact, la projetai à la manière d’un poignard. Elle se ficha entre les omoplates de l’Altéré. Ce dernier lâcha prise, ce qui permit à Alkar de le repousser d’une série de crochets bien placés.

    Sonnée, blessée à maints endroits, la créature recula jusqu’au centre de la clairière.

    — Ensemble ! rugit Alkar.

    De nos paumes naquirent deux masses flamboyantes qui vrombirent aussitôt sur notre adversaire. L’Altéré disparut au milieu d’un festival de flammes avides avant de s’effondrer.

    — Cette fois, ce n’est pas passé bien loin, confiai-je en me massant les côtes.

    — Mmh…

    Je regardai les cadavres ennemis d’un air dégoûté. Ils avaient commencé à se décomposer. Leurs armures rapiécées devinrent trop grandes et s’ouvrirent comme des noix. Et là, au milieu des loques et des plastrons, je reconnus bientôt les formes des animaux qui avaient été corrompus par le Mal. Un sanglier, un mouflon, deux renards et un blaireau…

    — Pauvres bêtes, balbutiai-je.

    — Tu es prêt ? questionna Alkar.

    — Toujours.

    De petites créatures, semblables à des pieuvres blanchâtres, émergèrent des frusques en poussant des cris aigus. Portées par leurs six tentacules tendus, elles tentèrent de s’enfuir mais, sans la moindre vergogne, nous les écrasâmes avec nos bottes.

    — Cinq de moins, dis-je.

    Alkar haussa ses massives épaules. Âgé de soixante-cinq déca-nérah, le visage couvert de rides, il adoptait une expression ronchonne, comme d’habitude.

    C’est alors que Milo nous rejoignit, le regard baissé, empli de honte. Le garçon était petit et chétif pour ses dix déca-nérah. Sa chevelure blonde et bouclée, et ses iris bleus lui conféraient l’apparence d’un ange. Un ange maladroit, cela dit.

    — Je suis désolé, marmonna-t-il. J’ai essayé, pourtant.

    Alkar émit un gloussement moqueur.

    — Essaie de viser à côté de ta cible, la prochaine fois. Peut-être que tu finiras par la toucher, comme ça.

    Milo eut très vite les yeux baignés de larmes. Il se massait le poignet, où une rougeur commençait à apparaître.

    — Tu t’es blessé ? demandai-je.

    — Rien de grave, c’est juste la corde de mon arc qui m’a frappé le bras, quand j’ai tiré ma flèche.

    Je soupirai en m’agenouillant face à lui. Après tout, je n’avais que huit déca-nérah de plus que lui, mais force était de constater que j’étais pour lui ce qui se rapprochait le plus d’un mentor.

    — Oublie cette défaite. Tu es là pour apprendre. Il te manque juste un peu de pratique. Tu y arriveras, ne t’en fais pas.

    Alkar me lança un regard en coin, et je savais exactement ce qu’il pensait : voilà des mois que Milo s’entraînait au sein des futurs patrouilleurs de Verleven. Et même s’il avait très tôt démontré une certaine prédisposition en pyromancie, il n’avait jamais vraiment compris comment on tenait une épée, un couteau ou un arc. Nobek, notre chef, avait connu les parents de cet enfant. De braves personnes, disait-il, assassinées par les séides de Wargok, à l’époque de son règne de terreur. Le pauvre gamin était passé de famille d’accueil en famille d’accueil, jusqu’à atteindre l’âge de suivre la formation de patrouilleur. Et c’est sur moi, désormais, que reposait la lourde tâche d’en faire un combattant aguerri, digne de nos rangs. Plus facile à dire qu’à faire.

    Alkar racla sa semelle sur une vieille souche pour se débarrasser des bouts de mollusques écrasés.

    — Il faut qu’on trouve la source de toute cette folie, maugréa-t-il. Sinon, toutes les bêtes de la forêt deviendront nos ennemies.

    J’acquiesçai. Quelques semaines plus tôt, du sable toxique transporté par les vents s’était déversé un peu partout sur le monde d’Övrigdomhan, étouffant la végétation, brisant les maillons d’un écosystème déjà bien trop fragile. Autour de Verleven, ma cité adorée, nous avions d’abord constaté d’affreuses mutations : des animaux se transformaient et mouraient dans d’atroces souffrances. Ceux qui survivaient montraient des signes d’agressivité manifeste envers leur entourage. Heureusement, ces cas

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