Mondes Parallèles

Par Matthias von Hagen

Mondes Parallèles : Et si... : 50 scénarios pour défier votre imagination

Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passerait si le monde s'arrêtait soudainement ? Ou si vous pouviez vous réveiller dans un monde parallèle ? Dans ce livre, vous trouverez 50 nouvelles fascinantes qui repousseront les limites de votre imagination.

Plongez-vous dans des réalités alternatives : 
chaque histoire vous emmène dans une possibilité de vie différente. Qu'il soit philosophique, émotionnel ou simplement surprenant. Ces scénarios vous font réfléchir et regarder le monde avec un nouveau regard.

Ce qui distingue ce livre :

·      50 histoires captivantes : chaque histoire représente un scénario « et si » qui ouvre de nouvelles perspectives.

·      Sujets variés : des questions profondes aux jeux d'esprit fantastiques.

·      Un délice pour l'imagination : Pour les lecteurs qui aiment se lancer dans des voyages intellectuels et émotionnels.

Parfait pour les fans de :

·      Des histoires courtes avec une touche philosophique ou fantastique.

·      Des jeux d'esprit qui sortent des sentiers battus.

·      Des histoires qui inspirent, surprennent et touchent.

Laissez-vous inspirer et mettre au défi : 
« Mondes Parallèles » est plus qu'un livre. C'est une invitation à regarder la vie sous un nouvel angle. Découvrez lesquelles de vos propres questions restent sans réponse et embarquez pour un voyage d'imagination et de perspicacité.

Et si vous lisiez ce livre maintenant ?

 

• Langue: Français
• Éditeur: Markus Mägerle
• Date de sortie: 26 déc. 2024
• ISBN: 9798230619659

Aperçu du livre

...un mot pourrait changer le monde ?

C'était un mercredi matin lorsque Johanna reçut l'étrange email. Le sujet disait simplement : « Utilisez le mot ». Aucune explication, aucune signature, juste un corps de texte avec une instruction simple : Dites le mot Aeonia lorsque vous êtes prêt à changer le monde.

Johanna secoua la tête et rit doucement. Spam, marmonna-t-elle et voulut supprimer le message. Mais sa main hésita avant d'appuyer sur le bouton poubelle. Quelque chose dans ce message semblait différent, étrange et presque... significatif. Elle décida de l'ignorer, mais cette pensée lui resta toute la journée.

Le soir, elle s'asseyait dans un petit café avec sa meilleure amie Clara. Entre deux gorgées de cappuccino, Johanna parlait nonchalamment de l'e-mail. Clara haussa un sourcil. Aeonia ? Cela ressemble au nom d'un pays fantastique. Peut-être un stratagème marketing pour un nouveau livre ou un nouveau jeu.

Peut-être, dit Johanna, mais son cœur battait plus vite. Et si c'était réel ? Si un mot pouvait vraiment tout changer ?

Clara a ri. Alors le monde serait meilleur maintenant. Essayez-le, cela ne fera de mal à rien.

Au rire nerveux de son amie, Johanna prononça doucement le mot : « Aeonia ».

A ce moment-là, l'atmosphère du café changea. Un léger miroitement tomba sur le monde, comme si quelqu’un avait placé un filtre sur la réalité. Les voix des invités devenaient un murmure lointain, la lumière semblait plus douce, les couleurs plus intenses. Clara la regarda avec de grands yeux.

Qu'est-ce que... tu viens de faire ? murmura-t-elle.

Johanna regarda autour d'elle, mais rien ne semblait inhabituel – du moins à première vue. Puis elle remarqua le journal sur la table d'à côté. Le titre qu'elle avait seulement entrevu auparavant avait disparu et avait été remplacé par un autre : Accord global : toutes les armes seront démolies.

Ce n'est pas réel, murmura Johanna en attrapant le journal. Elle feuilletait les pages : chaque histoire semblait raconter un monde différent, plus paisible, plus harmonieux. Clara, regardant par-dessus son épaule, haleta. Ce n'était certainement pas là avant.

Les jours qui suivirent furent un véritable tourbillon. Johanna a découvert qu'elle pouvait utiliser ce mot pour déclencher des changements, pas seulement petits, mais globaux. Une fois prononcée, la réalité s’adapterait immédiatement. Aeonia signifiait qu'une meilleure version du monde avait vu le jour sans que personne d'autre qu'elle ne sache qu'il avait toujours été différent.

Mais avec le pouvoir est venu le doute. Doit-elle vraiment l'utiliser ? Et si leurs décisions avaient des conséquences imprévues ? Un soir, assise seule dans son appartement, elle a prononcé à nouveau le mot – cette fois avec un objectif clair : mettre fin au changement climatique. Le lendemain matin, le monde était un paradis. L’air était pur, les forêts se développaient et les villes utilisaient uniquement des énergies renouvelables. Les gens semblaient plus heureux, plus satisfaits.

Mais quelque chose n’allait pas. Johanna remarqua que personne ne discutait plus, qu'il n'y avait plus d'échange d'opinions. C'était comme si les gens avaient perdu leur capacité à s'engager dans des conflits – et donc aussi à se développer. Le monde était parfait, mais il était aussi... statique.

Johanna se débattait avec elle-même. Avait-elle le droit d'intervenir si profondément dans la réalité ? N'aurait-elle pas dû partager elle-même la responsabilité des problèmes du monde au lieu de simplement les faire disparaître par magie ?

Une nuit, elle a reçu un autre e-mail. Cette fois, le sujet était : « Le dernier mot ». Le texte était toujours aussi concis qu'avant : « Dites le mot une dernière fois et tout sera réinitialisé. »

Johanna savait ce qu'elle devait faire. Le cœur lourd, elle dit « Aeonia » une dernière fois. Le monde est revenu à sa forme originale – avec tous ses défauts et ses défis. Mais cette fois, Johanna se sentait prête à changer. Pas de mots magiques, juste des actions.

Lorsqu'elle s'est réveillée le lendemain matin, il y avait une note sur sa table de chevet : « Le vrai pouvoir ne réside pas dans les mots, mais dans vos décisions. » Johanna sourit. Peut-être que le monde n’avait pas besoin de magie, mais seulement de gens assez courageux pour l’améliorer.

...votre reflet aurait sa propre vie ?

Cela a commencé par une matinée banale. Paul venait de se raser, le visage encore humide d'eau, lorsqu'il remarqua une étrange étincelle dans le miroir. Ce n'était pas le verre habituel qui reflétait son visage – quelque chose était différent.

Il s'approcha. Ses yeux rencontrèrent le regard de son reflet, mais quelque chose dans ce regard lui fit frissonner le dos. C'était plus intense, presque... vivant. Mais il chassa cette pensée. Peut-être qu'il n'était tout simplement pas encore complètement réveillé.

La journée était normale : travail au bureau, réunion à laquelle il ne contribuait pratiquement pas et les embouteillages habituels après le travail. Ce n'est que le soir, alors qu'il se tenait dans la salle de bain pour se brosser les dents, qu'il s'en aperçut à nouveau. Son reflet s'est désynchronisé avec lui pendant un moment. Il leva la main – son reflet aussi, mais une fraction de seconde trop tard.

Paul se frotta les yeux. Je ne fais que l'imaginer, murmura-t-il. Mais les troubles persistaient.

Il a mal dormi la nuit. Des rêves étranges le tourmentaient : celui d'un miroir déformé d'où une main lui tendait la main. Quand il se réveilla baigné de sueur, son cœur battait à tout rompre.

Le lendemain matin, il se retrouva dans la salle de bains, les paupières lourdes. Cette fois, il osa regarder le miroir de près. Les minutes passèrent et rien ne se passa. Il se détendit. Peut-être qu'il était juste surmené. Mais alors qu’il était sur le point de se détourner, il le vit.

Son reflet sourit. Mais Paul ne sourit pas.

Son cœur s'est arrêté un instant. Il fixa la version de lui-même qui lui souriait, les dents légèrement découvertes, un regard qui exprimait quelque chose entre la moquerie et le triomphe.

Quoi...? dit Paul, mais son reflet ne parlait pas. Au lieu de cela, il pencha la tête comme s'il l'étudiait. Par réflexe, Paul porta sa main au verre, mais avant de le toucher, son reflet fit quelque chose qui lui glaça le sang : il se retourna et disparut dans l'obscurité derrière le miroir.

Paul recula, trébucha et faillit tomber sur le tapis de bain. Cela ne pouvait pas être vrai. Les images miroir ne disparaissent pas. C’étaient des reflets, ni plus ni moins.

Les jours suivants furent une torture. Chaque fois que Paul passait devant un miroir, il ne pouvait s'empêcher d'y jeter un rapide coup d'œil. Souvent, il ne voyait rien d’inhabituel. Mais parfois... parfois son reflet restait là, le regardant, sans bouger avec lui. Cela le surveillait. Je l'ai étudié. Il a commencé à éviter les miroirs, couvrant ceux de la salle de bain et de sa chambre avec des tissus. Mais ils étaient partout – dans les vitrines des rues, sur les surfaces réfléchissantes des bureaux. Son propre visage devenait un rappel constant de la folie qui menaçait lentement de le consumer.

Un soir, alors qu'il rentrait des courses, il trouva la porte de son appartement ouverte. Il savait qu'il l'avait terminé. Il entra prudemment, un sac de courses à la main levé comme une arme.

Tout était calme. Trop calme.

Il s'arrêta net dans son élan dans le salon. Quelqu'un était assis sur son canapé. Quelqu'un qui lui ressemblait. Il portait les mêmes vêtements que lui, mais la posture était différente – plus confiante, plus dominante.

Qui... qu'est-ce que tu es ? demanda Paul, sa voix à peine au-dessus d'un murmure.

Le reflet se releva et se rapprocha. Je suis ce que tu pourrais être si tu ne te cachais pas toujours, dit-il. La voix ressemblait exactement à la sienne, mais en plus aigu. Je suis la meilleure version de toi.

Paul recula. C'est impossible.

Le reflet rit. « C'est ça ? Peut-être que je suis la vraie version. Peut-être que tu n’es que le reflet.

Ces mots ont figé Paul. Le reflet se rapprocha jusqu'à ce qu'il soit directement devant lui. « Il n’y a pas de place pour nous deux. Vous devez décider. Voulez-vous vivre ? Ou voulez-vous enfin abandonner le contrôle ?

Avant que Paul ait pu répondre, il ressentit une soudaine traction, comme si quelqu'un le tirait en arrière. Son équilibre vacilla et il tomba – directement dans la surface froide et vitreuse du miroir. Le monde tournait autour de lui et lorsqu'il ouvrit les yeux, il se retrouva de l'autre côté.

Il regarda dans son appartement. Il se tenait là – ou plutôt sa copie – et lui souriait. Paul a crié, mais aucun son ne sortait de la vitre. Son reflet - désormais la version dominante - lui fit signe avant de se retourner et de disparaître dans son monde.

Paul était laissé derrière lui, coincé derrière le miroir, l'ombre de sa propre vie. Et chaque fois que quelqu'un se regardait dans le miroir, il y avait une allusion à lui, un témoin silencieux d'un monde qui les avait oubliés.

... les sentiments ont une couleur ?

Cela a commencé un mardi matin ordinaire. Anna était assise dans le tramway bondé, coincée entre un homme d'affaires au col de chemise qui ne cessait de s'effilocher et une femme plus âgée qui fouillait dans un sac tricoté à motif tournesol. Mais rien n’était ordinaire ce jour-là. Parce que ce matin-là, Anna remarqua les couleurs pour la première fois.

Elle ne les vit pas tout de suite, ces nuages flottants et lumineux autour de la tête des autres passagers. Ce n’est que lorsque l’homme d’affaires a parlé fort et avec colère dans son téléphone que son attention a été attirée. Une aura rouge et pulsée de colère l’entourait, scintillant comme des charbons ardents. Elle cligna des yeux, pensant que ses yeux lui jouaient des tours, mais les couleurs restèrent. Puis elle tourna son regard vers la vieille dame. Un bleu doux et apaisant scintillait autour d'elle, presque comme une brume se dissipant dans l'air.

Anna sentit un frisson lui parcourir le dos. C'était comme si quelqu'un avait actionné un interrupteur dans son cerveau. Soudain, elle voit le monde différemment.

La journée est devenue tout aussi surréaliste lorsqu'Anna s'est présentée dans son bureau. Son patron, M. Krüger, un homme notoirement colérique, a survolé le bureau ouvert comme une tornade. Son visage était une grimace de colère, et l'aura rouge tourbillonnante autour de lui était si intense qu'Anna ressentit le besoin de reculer. Mais ensuite elle a vu sa collègue Nina, qui était toujours amicale et d'humeur égale. Un jaune doux l'enveloppait comme un rayon de soleil passant à travers une fenêtre. Nina sourit en voyant Anna et les couleurs semblaient devenir plus vives.

Anna, ça va ? On dirait que tu as vu un fantôme, demanda Nina en inclinant légèrement la tête.

Je... je ne suis pas sûre, balbutia Anna, essayant de trouver ses mots. Doit-elle en parler à quelqu'un ? Cela semblait complètement fou. Et si elle n'était pas folle ? Et si elle avait découvert quelque chose de nouveau ?

Dans les jours qui suivirent, les nouveaux pouvoirs de perception d'Anna devinrent à la fois une bénédiction et une malédiction. Non seulement elle pouvait voir les émotions des autres, mais elle les ressentait aussi plus intensément. Les couleurs vives de la joie, un orange vif, la faisaient sourire involontairement, tandis qu'un violet profond qui accompagnait la tristesse d'un musicien de rue lui faisait presque monter les larmes aux yeux.

Mais c'était le noir qu'elle craignait le plus.

La première fois qu'Anna a vu le noir, c'était par un après-midi froid et pluvieux alors qu'elle se promenait dans le parc. Un homme était assis seul sur un banc, les épaules voûtées, les mains enfoncées dans les poches de son manteau usé. Une aura noire impénétrable l’entourait et Anna sentit un frisson lui parcourir les os. Elle voulait l'aider, lui dire quelque chose, mais elle n'y parvenait pas. Le noir agissait comme un bouclier et elle était impuissante à le pénétrer.

Le monde est devenu plus compliqué. Des relations qui semblaient simples sont devenues un jeu complexe de couleurs et de sensations. Max, le petit ami d'Anna, qu'elle connaissait depuis des années, a commencé à montrer une nouvelle facette. Son aura verte, qui représentait la confiance et le calme, était souvent striée de gris ces derniers temps. Doute? Incertitude? Anna ne savait pas exactement, mais elle se demandait si elle l'avait déjà vraiment compris.

Un soir, alors qu'ils étaient assis ensemble sur le canapé, elle lui fit face : Max, tout va bien ? Tu as l'air... différent.

Il haussa les sourcils. Pourquoi demandez-vous?

Anna hésita. Elle ne pouvait pas lui expliquer ce qu'elle avait vu. Je le sens juste. Quelque chose te dérange.

Il resta silencieux un moment avant de dire doucement : « Peut-être. Mais je ne sais pas si je suis prêt à en parler.

Le gris est devenu plus foncé.