Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Les Ego-copains
Les Ego-copains
Les Ego-copains
Livre électronique170 pages1 heure

Les Ego-copains

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

"Les Ego-copains" est une collection de textes romancés, de poèmes et d’illustrations qui émergent d’une exploration introspective. Laissez-vous transporter dans un univers d’harmonie, de paix et de lucidité, où la poésie chevauche les récits romancés, créant ainsi une atmosphère captivante et inspirante.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Depuis quelques décennies, Michel Gentile s’immerge dans le domaine dit des « spiritualités et du travail personnel ». Cette exploration de sa personnalité par la lecture et la recherche lui a apporté un certain équilibre et une dose de sérénité, l’incitant ainsi à rédiger "Les Ego-copains".
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie15 juil. 2024
ISBN9791042227364
Les Ego-copains

Auteurs associés

Lié à Les Ego-copains

Livres électroniques liés

Fiction littéraire pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Les Ego-copains

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Les Ego-copains - Michel Gentile

    Introduction

    Comment doit-on les appeler ces forces, ces énergies, ces pulsions, ces sensibilités, ces personnages du discours intérieur ?

    À force d’hésiter, j’ai pris conscience qu’ils ou qu’elles sont là pour toujours, et qu’il faut tous et toutes les garder et surtout s’en occuper amicalement et tendrement ; je les ai nommés les « Ego-copains ».

    Préface

    Nommer les Ego-copains n’a pas été facile, mais amusant ; limiter leur nombre a été très difficile, car il y a ceux qui forment les fondements, le caractère, l’individualité, la personne ; mais il y a aussi les entrants, les sortants, les associés, les contingents, les humeurs, les furtifs, et, on peut ajouter, les universels, les archétypes et d’autres encore. Ces énergies, plus mobiles, mouvantes, étonnantes, existent bien sûr et participent à cette grande famille des Ego-copains.

    Dans ce livre, leurs noms respectifs finissent toujours par la lettre O. Mais l’action, l’effet concret peuvent dépendre de la source :

    V comme vital, E comme émotionnelle, M comme mental

    Ou bien un mélange de ces deux ou trois réactions ; parfois difficiles à déterminer.

    L’aventure de chaque Ego-copain est romancée pour essayer de cacher un peu que ce livre parle de moi. Mais je pense que vous l’aviez déjà compris. Mais, ego, égocentrisme ne veut pas dire égotique ou égoïste. Un égocentrisme très lucide est une certaine connaissance de soi. Se connaître intérieurement et profondément, travailler sur soi sont des recommandations et des pratiques que toutes les traditions, les philosophies, les religions et les spiritualités du monde recommandent.

    J’ai complété chaque Ego-copain par un poème dont le thème correspond au sujet de chaque fiction. Parfois, aussi, par un rêve ou une citation. Ce sont des poèmes qui ont été exprimés bien avant l’écriture de ce livre. Cette poésie saugrenue fut très bénéfique pour le déroulement d’une quête personnelle d’individualisation. Merci à la poésie qui est très souvent spontanée, vraie, globale et première.

    Cher lecteur, chère lectrice, pour que la lecture de ce livre soit plus claire et facile, un tableau récapitulatif et explicatif apporte, je pense, un peu d’éclaircissement, à la fin de l’ouvrage.

    Bonne lecture !

    Naturo et Somato

    Dans la famille Blancart, le bonheur s’éloigne après la visite d’un docteur spécialisé. Les deux petits jumeaux, non vrais, si beaux, si attachants souffrent de légers problèmes dans leur développement.

    Le docteur a dit qu’ils allaient très bien, mais une sorte d’autisme les isole un peu du monde extérieur. C’est vrai que ces deux bambins adorables sont très calmes, pondérés pour des enfants de quinze mois et qu’ils participent avec beaucoup de retenue aux événements et à la vie de famille.

    Somato, le premier, est né quinze minutes avant son frère. Naturo, lui, est très, très calme, presque mou, indolent. C’est un enfant adorable pour des parents, car il ne gêne jamais personne ; c’est un discret.

    Si la discrétion est une qualité pour des adultes, les époux Blanquart prennent conscience que cette qualité est une « maladie » pour des gosses de seize mois maintenant. Le docteur les a rassurés à plusieurs reprises en prouvant par des examens et tests de toutes sortes que ces deux petits jumeaux étaient en parfaite santé.

    Ils sont atteints d’un léger autisme pour Somato le timide et d’un autisme plus profond pour Naturo le discret.

    Après quelques mois d’effondrement, les époux Blancart retrouvent goût à la vie dans l’acceptation de l’idée : leurs enfants vont bien, mais ils sont un peu différents des autres gosses.

    Pour l’instant, à la maternelle, pas de problème particulier. Ils sont gentils, calmes, doux, sans difficultés pour les professeurs. Bien sûr, une éducation et une attention toutes particulières s’imposent. Les parents, aussi, ne retiennent pas leur amour ni le travail attentif de tous les jours envers leurs deux petits chérubins.

    ***

    Les deux frères vont maintenant à l’école communale. En classe, les choses se passent assez bien. Leurs places respectives sont plutôt vers le fond de la classe où ils sont plus attentifs et plus tranquilles que devant avec des élèves réactifs. L’instituteur connaît leurs problèmes d’autisme léger ; lui préfère dire : « difficultés de sociabilité ».

    Dans la cour, en récréation, ils sont toujours ensemble, un peu à l’écart des autres malgré tout. Naturo dit à Somato : « va me chercher l’osselet qui a sauté plus loin que prévu ». Naturo a besoin de Somato pour communiquer avec l’extérieur et aller vers les autres. Leurs camarades de classe ne manquent pas d’attention envers les deux frères et les invitent souvent à se joindre à eux.

    ***

    Naturo et Somato dialoguent tout le temps ; ils se rassurent mutuellement. Invectives et critiques fusent quelquefois. Naturo dit à Somato : « Plus tard, tu deviendras chiant avec tes habitudes et ton esprit trop carré ; tu n’as pas d’imagination ». Mais la nature profonde de Somato tient dans la relativisation et il répond à son frère gentiment : « Ne t’énerve pas, toi aussi, un jour, tu pourras mieux communiquer avec les autres ».

    Mon corps, mon ami

    Tu es la sensation,

    le plaisir-éruption.

    Tu es l’émotion,

    l’intensité-avion.

    Tu es la douleur aussi,

    je le sais maintenant, l’ami.

    Merci d’être ce tuteur spirituel,

    merci d’être ce joli robot dressé vers le ciel.

    Merci d’éviter mes « conneries » conceptuelles,

    merci tes cellules sont belles.

    Hommage à mon corps

    Petit-Jo

    Sur le port, il est quatre heures du matin, les chalutiers sortent en file indienne sur une mer d’huile. La mer se fond dans la nuit ; elle est noire comme l’encre des seiches, profondément épaisse, d’un seul tenant ; effrayante. C’est une « angoisse » de penser à cette infinie noirceur, et, pourtant, elle est la vie même ; riche, abondante, grouillante, belle, envoûtante et même rassurante pour certaines âmes.

    En général, les pêcheurs ne sortent que si le temps est « au beau », comme ils disent. C’est la météo qui accorde l’autorisation de sortie.

    Le gros chalutier blanc est sorti le dernier, car deux matelots accusaient un peu de retard. Ils sont cinq à bord, quatre matelots et le capitaine ; oui, sur ces gros bateaux, on dit encore « matelot » aux hommes courageux qui font ce métier difficile. Les vingt mètres de long et sa proue renversée fendent cette eau solide comme un couteau dans un fondant au chocolat. La glace est chargée ; les filets sont bien pliés en attendant le grand plongeon. Tout est en ordre.

    Adrien, le capitaine du Capri, se tient à la barre ; c’est un grand gaillard, trapu, aux grandes mains et aux yeux noir profond et gentils. Malgré les occupations du moment, il pense à son jeune fils, Petit-Jo, qui dort dans son lit profond,

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1