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Imbroglio: World cruise 23
Imbroglio: World cruise 23
Imbroglio: World cruise 23
Livre électronique175 pages2 heures

Imbroglio: World cruise 23

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À propos de ce livre électronique

« Après la nuit éprouvante, le calme étant revenu et le soleil ayant enfin chassé les nuages noirs des deux derniers jours, Luis, allongé sur un transat, ce lundi 6 mars, en fin de matinée, se reposait après avoir effectué plusieurs longueurs de piscine. Comme toujours, lorsqu’il cessait d’être actif, ses pensées l’emmenèrent vers Luisa, ravivant la douleur enfouie dans chaque cellule de son corps. Douleur que son sentiment de culpabilité exacerbait à la limite du supportable… elle serait vivante si elle ne m’avait pas aimé… et soudain… — Au secours ! Au secours ! Ici, au secours ! »




À PROPOS DE L'AUTEUR

Robert Tello-Bermejo est auteur-compositeur-interprète membre de la SACEM depuis près de quarante ans. Il a eu le privilège de collaborer avec des artistes tels que Didier Barbelivien, le groupe « Il était une fois », et Claude Puterflam. Sa carrière comprend en tout huit romans, une pièce de théâtre, un opéra rock et environ deux cents chansons.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie10 juil. 2024
ISBN9791042234744
Imbroglio: World cruise 23

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    Aperçu du livre

    Imbroglio - Robert Tello-Bermejo

    Précisions importantes

    Dans ce roman, en dehors du commissaire Luis Cordoba, tous les personnages sont réels. Je n’ai modifié que les noms et éventuellement les professions. Une croisière de quatre mois autour du monde sur un paquebot tel que le Magnifique est un véritable enchantement. Je le sais, j’y étais !!!

    R. T. B

    Environs de Strasbourg le 18 décembre 2020

    Le choc fut d’une violence extrême. La voiture où se trouvaient le commissaire Cordoba et sa compagne fit une embardée et alla se fracasser sur un mur de clôture de l’autre côté de la route. Il conduisait, elle était assise à sa droite, la fameuse place du mort. Ils partaient pour quelques jours en Alsace, chez les parents de la jeune femme. Après avoir roulé longtemps sur l’autoroute, ils avaient choisi de finir le parcours sur les petites routes qui traversaient les charmants villages alsaciens. Cordoba était détendu, heureux. Il avait – c’était très rare – baissé la garde et rangé ses réflexes de flic. Il ne prêta pas attention au gros SUV qui le doubla, fila droit devant lui, et disparut de sa vue. Quelques minutes plus tard… une intersection, le même SUV qui déboule à grande vitesse sur la gauche… qui ne s’arrête pas au stop et… le noir total.

    Luisa, son amour, était morte. Luisa, son amour, rencontrée à Malaga deux ans plus tôt où il s’était rendu pour enquêter sur le meurtre d’un ressortissant français. Luisa, son amour, qui travaillait dans la même boîte de nuit que l’homme assassiné, et qu’il avait interrogée dès son premier soir en Andalousie. Luisa, son amour, pour laquelle il avait craqué et enfreint la règle qui désapprouve le rapprochement flics-témoins. Luisa, son amour, qu’il avait invitée à dîner dans un charmant restaurant grec, et qui lui avait raconté les circonstances de son arrivée à Malaga. Luisa, son amour, née de la rencontre d’un jeune homme alsacien en vacances et d’une jeune femme andalouse qui travaillait dans le camping où lui et ses copains étaient installés. Luisa, son amour, qui avait réanimé son cœur martyrisé par la perte de Mathilde, sa précédente compagne, deux ans auparavant. Luisa, son amour, cette jeune femme pleine de vie dont il était tombé amoureux quasi instantanément, lui qui après Mathilde ne voulait plus aimer.

    §§

    1

    Marseille, le 6 janvier 2023…

    Luis s’engagea sur la passerelle qui conduisait à l’intérieur d’un imposant paquebot, amarré au quai. Puis en suivant les indications fournies par l’une des hôtesses qui accueillaient les passagers, il se retrouva au niveau 10, où il réussit – non sans mal – à dénicher la cabine 10046 qui serait durant les quatre prochains mois sa résidence principale. Épuisé – sa jambe le faisait encore souffrir – par son périple, il s’allongea sur le lit king size sans même tomber la veste. Il était un peu plus de seize heures, et il avait quitté son appartement montmartrois le matin à l’aube. Après le taxi qui l’avait déposé gare de Lyon, il était monté dans le TGV direction gare Saint-Charles à Marseille, où il avait galéré avec ses bagages avant de s’engouffrer dans un Uber direction le port de la Joliette, et embarquer enfin sur le Magnifique, le paquebot géant qui allait appareiller dans la soirée pour un tour du monde. Depuis sa blessure – voir Méandres la dernière enquête du commissaire Luis Cordoba –, il n’avait pas complètement récupéré l’usage de sa jambe fracassée par plusieurs balles de gros calibre, alors après les mois de rééducation qui avaient succédé à plusieurs semaines d’hôpital, il s’était laissé convaincre par le grand patron de la crim' et par Franck, son adjoint et ami, de s’accorder de longues vacances avant de reprendre son poste. Mettre de la distance et s’éloigner des lieux et des heures tragiques avaient dicté son choix. Une croisière autour du monde, quatre mois, pour laisser du temps au temps. Quelques toc-toc légers sur la porte de sa cabine le surprirent…

    — Oui…

    — Your baggages, sir !

    — Entrez… come in…

    La porte s’ouvrit et un jeune homme souriant, d’origine asiatique, glissa ses deux valises à l’intérieur…

    — Hello sir, my name is Jurik, I'm your cabin attendant.

    — Ok, merci... thank you...

     You’re welcome…

    §§

    Le restaurant Quattro Venti où sa place était réservée se trouvait au niveau 6 et le service débutait à vingt et une heures. Après avoir déballé et rangé ses affaires, il s’était douché, fait livrer dans sa cabine de quoi se restaurer en attendant le repas du soir, puis reposé encore un moment, avant de se préparer pour aller dîner. Pas simple de se repérer dans le dédale de couloirs et les nombreux ascenseurs. Il avait dû demander son chemin à plusieurs reprises avant de franchir l’entrée du Quattro Venti et trouver la table 716 qui n’attendait plus que lui. Quatre personnes étaient déjà installées, deux hommes et deux femmes…

    — Bonsoir…

    Les attablés le saluèrent à leur tour en français. Au cours du repas, il apprit qu’il avait affaire à deux couples dont l’un – Angèle et Michel – fêtait leurs cinquante ans de mariage, et l’autre – Louise et Henri – s’offrait ce voyage en guise de lune de miel quarante ans après s’être épousé. Luis les écouta raconter des anecdotes sur leur rencontre, leurs enfants, leurs petits-enfants. Ils furent intarissables, ne se taisant que lorsqu’ils attaquaient les plats déposés devant eux par le serveur. Une heure et demie plus tard, quand ils prirent congé, Cordoba – qui savait écouter – connaissait leurs histoires familiales presque aussi bien que la sienne. Avant de retourner dans sa cabine, il fit un tour du navire pour se dégourdir les jambes – prescription de son kiné – et se familiariser avec son environnement.

    Le lendemain matin, arrivée à Barcelone. Il n’était pas descendu. Il avait si souvent séjourné dans la belle capitale catalane qu’il avait choisi de rester à bord pour se reposer. Après le petit-déjeuner – café et fruits – au Sahara Buffet, pont 13, qui proposait à profusion tout ce que l’on peut imaginer pour un breakfast, il déambula de la poupe à la proue, durant une bonne heure, croisant quelques passagers qui n’avaient pas quitté le navire et qui comme lui faisaient le tour du paquebot. Les good morning, bongiorno, buenos dias, etc., qu’il recevait en réponse à ses bonjours, le faisaient sourire. Il s’installa enfin sur un transat, près de la piscine et ferma les yeux. Il commençait à s’assoupir lorsque…

    — Luis… c’est toi ? C’est bien toi ?

    Il émergea lentement, ouvrit les yeux et tourna son regard en direction de la voix qui l’interpellait. Il aperçut un homme qui rajouta en se penchant…

    — C’est moi, Bernard…

    En reconnaissant celui qui avait parlé, il se redressa…

    — Bernard.... toi… c’est toi ? Qu’est-ce que tu fous là ?

    Bernard, c’était Bernard Corderie, ex-avocat au sein d’un grand cabinet parisien, reconverti avec succès dans l’écriture de polars. Cordoba et lui s’étaient croisés régulièrement au fil des années et les deux hommes s’appréciaient. Corderie avait sollicité Luis – au début de sa carrière d’écrivain – pour le conseiller sur l’aspect technique et le fonctionnement d’un groupe d’intervention de la crim'.

    — Bonne question que je te retourne !

    — Cadeau de la grande maison. Il paraît que j’avais besoin de prendre l’air, j’ai choisi le large… et toi ?

    — Cadeau de Lisbeth pour nos trente ans de mariage…

    — Chouette cadeau !

    — Oui… c’est dingue de se retrouver là, c’est super ! Comment tu vas ?

    — Ma jambe me fait encore un peu souffrir quand je force trop, mais c’est de mieux en mieux.

    — Et…

    — Pour le reste, j’ai des hauts et des bas, des jours avec et des jours sans.

    — C’est tellement injuste, Luisa…

    — Oui… injuste…

    Un silence lourd. Un ange passa, les ailes chargées d’un mélange d’émotion, de tristesse et de rage. Bernard s’excusa…

    — Désolé… j’aurai pas dû…

    — C’est bon… ça va aller… tu fais quoi là maintenant ?

    — Rien de précis, je suis dispo…

    — Et Lisbeth ?

    — Elle est descendue, elle adore Barcelone.

    — OK, on déjeune ensemble alors…

    — Parfait, je vais bosser un moment dans la cabine, on se retrouve ici vers treize heures, c’est bon ?

    — Oui, c’est bon !

    §§

    Le calme régnait quand ils pénétrèrent au Sahara Buffet. La majorité des passagers avait quitté le navire pour visiter Barcelone. Ils s’étaient servis puis installés côté baie vitrée d’où l’on distinguait la ville au loin. Ils discutèrent un peu de tout en vrac, de leurs premières impressions, de leur installation, des cabines, des restos. Puis Bernard évoqua son idée d’écrire une histoire qui se passerait en temps réel durant la croisière…

    — Un polar ?

    — Oui… genre Le crime de l’Orient-Express !

    — Un huis clos donc… pas mal, l’assassin est forcément un passager…

    — Et j’ai déjà le flic !

    — Très drôle !

    Ils avaient ri de bon cœur et Luis avait rajouté : « un peu déglingué le flic… »

    — Un peu oui, mais apparemment il tient le coup.

    — Apparemment, oui…

    Après le café, Cordoba proposa de faire le tour du paquebot. Ils en firent deux avant de se séparer, puis Luis regagna sa cabine où il s’accorda une petite sieste. À vingt-heures, il descendit au Royal Théâtre, pont 6, pour assister à la présentation des officiers responsables des différents services, et au discours de bienvenue du grand patron, le commandant Alberto Léotti. La cérémonie débuta avec l’arrivée sur la scène d’une jeune femme – belle allure – en uniforme, qui en enchaînant l’anglais, l’espagnol, le français, l’allemand et l’italien souhaita la bienvenue à tous avant de se présenter : « je m’appelle Lola Schneider, je suis la directrice de croisière, et je vous invite à venir ici, au théâtre, écouter et voir tous les spectacles que nous vous proposerons durant ce tour du monde ». Puis, les hommes et les femmes qui allaient œuvrer pour que la croisière soit réussie défilèrent à l’appel de leur nom devant les passagers confortablement installés dans les fauteuils. La cérémonie s’acheva avec le discours – très applaudi – du commandant. C’était déjà l’heure de se rendre au Quattro venti, pour le dîner, où il retrouva les deux couples attablés. Plus tard, avant de remonter dans sa cabine, il fit un arrêt au Tiger bar, pont 6, où régnait une ambiance musicale sympa. Debout devant le comptoir se tenait Lola Schneider, la directrice de croisière, en compagnie de quelques officiers, toujours en uniforme. Il réalisa que c’était le seul nom qu’il avait retenu.

    Le lendemain matin, arrivé à Cadix, en Andalousie, la région d’où ses grands-parents maternels étaient originaires. Cordoba quitta le navire après le petit-déjeuner et se plongea dans l’atmosphère particulière de cette ville, la première d’Europe à avoir été habitée par les Phéniciens. Il voulait tout voir, et déambula des heures durant à travers les rues étroites du centre historique, les boutiques, le grand marché, la magnifique cathédrale, le fort dominant l’entrée du port, avant de repérer une bodéga dans un quartier populaire, où il se régala de tapas accompagnées d’un vino tinto de la casa. Après le café – Americano –, il fut surpris de constater qu’il était déjà plus de seize heures, et se souvenant

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