L'Audace de servir: Des officiers appelés de la Grande Guerre aux officiers sous contrat d'aujourd'hui
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À propos de ce livre électronique
Depuis la fin du XIXe siècle et les prémices de la Grande Guerre, ils servent la Nation sans forcément être militaire de carrière. Du Chemin des Dames jusqu'à la campagne de France, puis des rizières indochinoises jusqu'au djebel algérien, ces officiers sont aujourd'hui les vétérans des Balkans et de l'Afghanistan, toujours déployés au Proche-Orient et dans la bande sahélo-saharienne.
En parallèle de l'École qui les forme aujourd'hui, ils sont dépositaires d'un riche et glorieux passé, et s'inscrivent dans les pas d'illustres citoyens devenus officiers - par la force des choses et par volonté -, d'Apollinaire à Péguy et de Lartéguy à Genevoix. Ce sont les retours d'expériences de cette population que nous vous proposons de découvrir dans cet ouvrage, laissant ainsi libre cours à la parole d'une cinquantaine d'entre eux. Ces témoignages exposent la singulière hétérogénéité de ces officiers néanmoins tous rassemblés autour d'une devise fédératrice : l'audace de servir.
Guillaume Malkani
Officier de l'armée de Terre, le Capitaine Guillaume Malkani est issu du IVe Bataillon de l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, promotion "Chef de Bataillon Perceval" (2012-2013). Titulaire d'un Master 2 en Sciences Humaines, il est l'auteur d'un essai sur les notions d'histoire et d'idéal dans l'oeuvre du reporter, écrivain et officier-combattant Jean Lartéguy ("L'Idéal de Jean Lartéguy", éd. Via Romana, 2016), et co-directeur d'un ouvrage sur l'Arme du Matériel ("Par l'Ardeur et le Fer : paroles de soldats-maintenanciers", éd. Lavauzelle, 2014). Ayant achevé son temps de commandant d'unité en régiment, il est actuellement affecté en état-major. Il a été déployé en opérations extérieures au Proche-Orient et au Sahel, ainsi que sur le territoire national et en Outre-mer.
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Aperçu du livre
L'Audace de servir - Guillaume Malkani
Du même auteur
Par l’ardeur et le fer : paroles de soldats-maintenanciers ; Guillaume Malkani et Antoine-Louis de Prémonville (co-directeurs) – Panazol : Lavauzelle, 2014 (Coll. Histoire, mémoire & patrimoine)
L’idéal de Jean Lartéguy ;
Guillaume Malkani – Via Romana, 2016
L’Audace de servir, des officiers appelés de la Grande Guerre aux officiers sous contrat d’aujourd’hui (première édition)
Guillaume Malkani – BoD, 2021.
Préface du général de division
Hervé de Courrèges
commandant
l’Académie Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan
PRIX LITTÉRAIRE « RAYMOND POINCARÉ » 2021
de l’UNOR (Union Nationale des Officiers de Réserve)
RÉÉDITION AUGMENTÉE 2023
À tous les officiers français qui ont eu
« l’audace de servir »,
Aux officiers appelés tombés au champ d’honneur,
Aux EOR, ORSA et OSC morts au combat, retournés à la vie civile
ou toujours en activité,
Et à Ségolène, qui a eu l’audace d’en épouser un.
Sommaire
Préface
Introduction
Partie I : paroles de cadres
Les commandants du Bataillon
Du Bataillon EOR à l'ESM4, le témoignage du colonel Éric Desgrées du Loû, COMBAT de 1991 à 1993
De la dernière promotion d'EOR 'appelés' à la mise en place des formations d'OSC, le témoignage du lieutenant-colonel Régis Martin, COMBAT de 2000 à 2003
Un microcosme atypique à la fois stimulant et exigeant, le témoignage du lieutenant-colonel Frédéric Duprez, COMBAT de 2016 à 2019
Former d’audacieuses générations d’officiers au cœur d’une nouvelle école, le témoignage du lieutenant-colonel Louis-Marie Levacher, COMEMAC de 2021 à 2023
Les formateurs
D'élève officier à formateur à l’ESM4, le témoignage du chef d'escadron Samuel Masseteau ; élève en 2005 puis cadre de 2010 à 2014
De l'encadrement des OSC aux polytechniciens en passant par les officiers de réserve, le témoignage du capitaine Alexis Guilmart, lui-même ancien élève de l'ESM4 en 2006 et 2009, puis cadre de 2015 à 2018
Une mission de formation et d'instruction passionnante, le témoignage du capitaine Mathieu Souleau, cadre à l’ESM4 de 2016 à 2019
Directeur d'un golfe et officier de réserve, le témoignage du capitaine Philippe Giboz, ancien cadre de l'ESM4 au profit des EO réservistes, formé à l’ESM4 en 2000
D’OSA de l’ESM de Saint-Cyr à OSA de l’EMAC, le témoignage du chef d’escadrons Stéphane B., affecté àl’EMAC depuis l’été 2022
Partie II : paroles d'élèves officiers
Les EOR 'appelés' et ORSA
Reporter et officier de réserve, le témoignage de Éric de Grandmaison aujourd’hui lieutenant-colonel dans les troupes de Marine, formé au Bataillon EOR en 1988
De la lande bretonne de Coëtquidan à celle de Yves Rocher, le témoignage d’Alexandre Rubin, PDG d’Yves Rocher France, ancien EOR d’une des premières promotions de l’ESM4, formé en 1991
De volontaire féminin EOR ‘toutes armes’ à ORSA puis officier direct intégré, le témoignage du lieutenant-colonel Violaine, formée à l’ESM4 en 1997
De la Bretagne aux États-Unis, et de l’ESM4 à IBM puis DocuSign, le témoignage de Jérôme Selva, formé à l’ESM4 en 1998
D'EOR à officier supérieur breveté et chef de corps, le témoignage du colonel Pierre Fontaine, formé à l’ESM4 en 1998
De l’ESM4 à l’EMIA, le témoignage du lieutenant-colonel (TA) Jean-Pierre Royet, ancien EOR aujourd’hui chef de corps dans la Légion étrangère
Agrégé de géographie puis officier d’active, le témoignage du lieutenant-colonel de réserve Paul-David Régnier, EOR d’origine aujourd'hui chef du cabinet de la maire de Paris, formé à l’ESM4 entre 1999 et 2000
Ingénieur en métrologie et officier supérieur de réserve, le témoignage du lieutenant-colonel Nicolas de Lemos, formé à l’ESM4 en 2000
Lorsque la volonté de servir supplante l'incertitude contractuelle, le témoignage du lieutenant-colonel Pierre Denis Beaucour, ORSA d'origine formé en école d’Arme en 1994
EOR, ORSA puis OSC : de l’intégration au commandement d’un détachement régimentaire, le parcours du lieutenant-colonel Adam Louzao formé en école d’Arme en 199
Les EOR 'post-conscription'et PGE
Deux carrières parallèles au sein du ministère des Armées, ingénieur civil de la Défense et lieutenant-colonel de réserve au 24e RI, le témoignage de Mathieu Kerloc’h, formé à l’ESM4 en 2004
Journaliste et officier de réserve régulièrement projeté en OPEX, le témoignage du chef de bataillon Christophe Sou-lard, formé à l’ESM4 en 2006
De Tahiti à Coëtquidan via le PGE, le témoignage du capitaine Édouard Gibert, autœntrepreneur et enseignant, CDU de réserve, formé à l’ESM4 en 2011
Chef de service dans la police municipale lyonnaise et officier de réserve opérationnel, le témoignage de Johan Leduc, ancien commandant d’unité du 1e régiment de Spahis, formé à l’ESM4 en 2011
À la fois enseignant en lettres classiques et officier réserviste, le témoignage du capitaine Yannick Giordan, formé à l’ESM4 entre 2012 et 2013, issu du rang
De directeur des affaires juridiques et OR en état-major à officier commissionné, le témoignage de l’IPMI Ugo Chauvin, formé comme OR à l’ESM4 en 2014
Attachée d’administration à l’Intérieur et officier-réserviste à l’état-major des Armées, le témoignage du sous-lieutenant Katia A, formée à l’ESM4 en 2016
Du commerce et des relations internationales au Partenariat Grandes Écoles, le témoignage de Romain le Berre, directeur commercial chez Nexter, formé à l’ESM4 via le PGE en entre 2014
Les OSC-E
Des relations économiques internationales à l'Infanterie de Marine, le témoignage du commandant Nicolas Barthe, officier sous contrat encadrement désormais officier d'active, formé à l’ESM4 en 2004
D'ingénieur en génie mécanique à officier en opération extérieure, le témoignage du commandant Katia Onda, officier sous contrat encadrement dans l'Arme du Matériel, désormais intégrée, formé à l’ESM4 en 2007
Des patrouilles de Gendarmerie aux bancs de l'école de commerce, et de l'exploitation viticole familiale à une carrière longue d'officier, le témoignage du capitaine Yoan Simoes, OSC-E intégré de l'ABC, formé à l’ESM4 en 2008
De l'industrie aéronautique à l'armée de Terre, le témoignage du capitaine Benoît Vicente, officier parachutiste sous contrat encadrement dans l'Arme du Matériel, formé à l’ESM4 entre 2011 et 2012
De l’AMSCC à l’École Nationale Supérieure de Police de Saint-Cyr au mont d’Or, en passant par l’IRA, le témoignage de Matthieu Fusil, formé à l’ESM4 entre 2011 et 2012………
Universitaire et officier sous contrat encadrement dans l'Arme du Matériel, le témoignage du capitaine Antoine de Prémonville, formé à l’ESM4 entre 2012 et 2013
De la mécanique automobile à la logistique opérationnelle, et de sapeur-pompier volontaire à officier dans l'armée de Terre, le témoignage du capitaine Yann Masseran servant sous contrat dans l'Arme du Train, formé à l’ESM4 entre 2012 et 2013
Des cours de l'institut d'études politiques aux opérations militaires, le témoignage du capitaine Mathieu Lepaon, OSC-E dans l'Arme des Transmissions, formé à l’ESM4 entre 2012 et 2013
De doctorante en droit européen à chef de peloton dans l’Arme Blindée Cavalerie, le témoignage du lieutenant Joanna R., major de la première promotion de l’EMAC, formée entre 2020 et 2021
De Belo Horizonte à Coëtquidan, et du marché des minéraux brésiliens à la formation tactique d’officier, le témoignage du lieutenant Jaouad Bounifi, formé à l’EMAC entre 2020 et 2021
D’un Master en stratégies culturelles internationales à l’EMAC, le témoignage du sous-lieutenant Hippolyte S., ‘vieux’ de la promotion 2021-2022
Les OSC-S et les OSC-P
Une carrière sous contrat : du rayonnement aux cellules de crises, le témoignage du lieutenant-colonel Nathalie Cris-pin, formée à l’ESM4 en 1997
Un officier du corps technique et administratif sous contrat formé à l'ESM4 en 2005, le témoignage du capitaine Renaud Arnoux
Une acculturation et un enrichissement permanents : de la formation initiale aux affectations et missions successives, le témoignage du capitaine Marie S, formée à l’ESM4 en 2006
De journaliste sur Radio Classique à OSC-S ’communication’, le parcours d’Émilie Guillaumin, aujourd’hui autrice reconnue ayant publié trois ouvrages, formée à l’ESM4 en 2012
De la programmation neurolinguistique à la communication militaire, le témoignage du capitaine Perrine P, formée à l’ESM4 en 2013
Pilote d'hélicoptère de combat : un rêve d’enfance devenu réalité, le témoignage du capitaine Malaury Viardot, formé à l’ESM4 en 2012
De la terre coëtquidanaise au ciel malien, le témoignage du lieutenant C. M., pilote d'hélicoptère de combat, formé à l’ESM4 en 2013
Les EOGN et les X
Une élève officier de Gendarmerie au Quatrième Bataillon : de la tactique aux traditions, le témoignage du capitaine Léa Chambonnière, formée à l’ESM4 en 2012
De Melun à la lande bretonne, le témoignage de la capitaine de Gendarmerie Ludivine Relano, ancienne EO en stage ‘CDS’ à Coëtquidan, formée à l’ESM4 en 2012
Un stage mythique et enrichissant alliant audace, réflexion et traditions, le témoignage de la polytechnicienne Louise Anfray, formée à l’ESM4 en 2016
Une aventure rustique axée sur la cohésion et la volonté de s'engager pour les autres, le témoignage du polytechnicien Vincent Berlizot, formé à l’ESM4 en 2016
L'école des valeurs, le témoignage du polytechnicien Gaspard D., formé à l’ESM4 en 2016
Une expérience humaine et professionnelle prolifique sur le court comme le long terme, le témoignage du polytechnicien Florian Abeillon, formé à l’ESM4 en 2017
Partie III : paroles de chefs
Les commandants de division d’application et chefs de corps…
Les OSC : une faculté d'adaptation particulièrement développée, le témoignage du colonel Patrice de Camaret (Artillerie)
Les OSC : des prismes de lecture différents et complémentaires, le témoignage du colonel Jean-Jacques Fatinet (Arme Blindée Cavalerie)
Les OSC : une hétérogénéité de profils et une ouverture d’esprit accrues, le témoignage du colonel Hervé Tromeur (Matériel)
L’Épaulette,association des officiers de recrutement semi-direct et contractuels
Le général Richard André, président
Le général Marc Delaunay, délégué général
D'Apollinaire à Lartéguy, quelques illustres parrains de promotion
'Pour l'audace de servir', chant de traditions de l'EMAC
Préface de l’édition initiale (GCA COLLET, COM AMSCC 2019-2021)
Remerciements
PRÉFACE
Par le général de division Hervé de Courrèges commandant
l’Académie Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan
L’académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan constitue la maison mère des officiers de l’armée de Terre. Son objectif est de former des chefs prêts à faire face aux chocs les plus durs, dans un monde imprévisible et en pleine mutation.
Cette Académie militaire est riche de trois écoles, aux recrutements et aux vocations différenciés : l’École spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr, forme en trois ans les officiers des armes de recrutement « direct », l’École militaire interarmes (EMIA) forme en deux ans les officiers des armes de recrutement « semi-direct » et l’École militaire des aspirants de Coëtquidan (EMAC) forme les officiers sous contrat (OSC) des filières « encadrement », « spécialistes » ou « pilotes », ainsi que les officiers réservistes, les partenariats grandes écoles et les volontaires aspirants de l’armée de Terre. Elle contribue aussi à la formation de populations spécifiques extérieures à l’armée de Terre (élèves de l’École polytechnique, officiers logisticiens des essences, ingénieurs militaires d’infrastructure, ingénieurs des études et techniques de l’armement, etc.)
L’EMAC est la petite dernière des écoles du triptyque de formation puisqu’elle a reçu son drapeau le 6 juillet 2021 des mains de la ministre des Armées. Bâtie sur les fondements solides du quatrième bataillon de l’École spéciale militaire, cette école accueille en formation plus de 900 élèves par an.
Cette année, l’EMAC fête son troisième anniversaire et ce n’est pas trop s’avancer que d’affirmer, dès à présent, que sa création est un brillant succès. Un succès au regard du nombre d’élèves formés en constante augmentation, un succès au regard de la diversité des populations instruites, un succès au regard des résultats et des performances des élèves qui n’ont pas à souffrir la comparaison avec les deux autres écoles de l’Académie militaire.
Bon sang ne saurait mentir, ce succès est à mettre au crédit du bel arbre généalogique de l’EMAC parfaitement traduit dans cet ouvrage et de la qualité d’un brillant encadrement qui s’exprime aussi en ces pages.
Merci au capitaine Malkani de nous offrir cet album de famille au sein duquel le lecteur va rencontrer une foisonnante diversité de parcours qui convergent cependant vers un objectif unique : servir la France sous l’uniforme et lui consacrer ses talents.
Que cette jeunesse est belle dans son engagement !
Partez donc vite découvrir ces témoignages qui donnent foi en l’avenir et qui soulignent que l’école de « l’Audace de servir » forme avant tout des officiers qui servent avec audace.
Longue vie à l’EMAC, à ceux qui la font, à ceux qui la servent, à ceux qui en témoignent.
« La patrie est cette quantité de terre où l’on peut parler une langue, où peuvent régner des mœurs, un esprit, une âme, un culte. C’est une portion de terre où l’âme peut respirer. »
Lieutenant Charles Péguy,
poète, écrivain et officier tombé en 1914.
« Une chose est certaine, c’est que dans un succès, il y a quarante pour cent de préparation, vingt pour cent de chance et quarante pour cent d’audace ».
Chef de Bataillon Joseph Perceval,
officier de la France libre tombé en Indochine.
INTRODUCTION
Certains décident de s’engager comme officier sous contrat après avoir achevé une scolarité en école de commerce. D’autres après avoir soutenu leur doctorat en Droit. Dans le premier cas, le projet initial était de reprendre l’exploitation viticole familiale, dans le second, celui d’enseigner à l’université. Et puis voici une polytechnicienne qui a décidé de passer plusieurs mois au sein de l’armée de Terre dans le cadre de son stage de formation humaine et militaire. Ou encore un commandant d’unité de réserve qui, lorsqu’il n’est pas sur le terrain à la tête de sa compagnie, enseigne les lettres classiques dans un collège public. Quatre exemples, quatre cas concrets : tous furent élèves officiers à l’École Militaire des Aspirants de Coëtquidan (EMAC) ou, quelques années auparavant, au Quatrième Bataillon de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr (ESM4). Ils ne représentent qu’une infime partie de la diversité de cette population d’officiers aux origines diverses et aux cursus distincts. De l’officier sous contrat quittant parfois un emploi mieux rémunéré et un confort de vie bien établi à l’élève polytechnicien souhaitant vivre une expérience particulièrement intense, en passant par l’officier-réserviste prenant sur ses congés et son temps libre, ils font tous directement écho à la devise de leur formation : l’audace de servir.
Au moment où le Président de la République, chef des Armées, a décidé de remettre en place un service national obligatoire avec l’expérimentation du SNU¹, une nouvelle période d’engagement semble se matérialiser dans le paysage national. SNU, accroissement des offres de recrutements au sein du ministère des Armées, sensibilisation de la population suite aux attentats ayant frappé la France ; autant de manifestations d’une volonté de la société – et de ses cadres – de servir la Nation. Une très grande partie d’entre eux sert néanmoins sous les drapeaux depuis de nombreuses années parallèlement aux officiers de carrière, des officiers appelés de la Grande Guerre d’hier jusqu’aux réservistes et officiers sous contrat d’aujourd’hui. C’est à cette population au recrutement hétérogène, marquée au sceau de l’audace et désormais instruite à l’EMAC que nous allons nous intéresser dans cet ouvrage.
Un peu d’histoire
Du plateau d’Austerlitz à la lande bretonne : les origines de l’ESM
Au début du XIXe siècle, le Premier Consul Napoléon Bonaparte crée l’École Spéciale Militaire (ESM) de Saint-Cyr. La loi du 11 floréal an X – c'est-à-dire du 1er mai 1802 – définie 'la Spéciale' en ces termes : Il sera établi dans une des places fortes de la République une école spéciale militaire destinée à enseigner à une portion des élèves sortis des lycées, les éléments de l’art de la guerre. Elle sera composée de cinq cents élèves formant un bataillon et qui seront accoutumés au service et à la discipline militaire.²
Initialement destinée à former des officiers de l’Infanterie et de la Cavalerie, l’école est d’abord implantée au château de Fontainebleau. Les premiers élèves débutent leur formation un an plus tard, en mai 1803. Recrutés entre seize et dix-huit ans à l’issue d’un examen sélectif, ils suivent à l’époque une formation de deux années. Celle-ci est néanmoins souvent raccourcie en raison des besoins croissants de la Grande Armée dont les pertes importantes caractérisent les guerres napoléoniennes, dévoreuses de cadres. Les élèves suivent un programme dense composé d’instructions militaires et physiques à côté d’un enseignement général, et ont pour encadrement de proximité un capitaine et un adjudant. Après avoir formé vingt-sept promotions à Fontainebleau, l’école doit s’agrandir. Elle est alors transférée en 1808 à Saint-Cyr³. Alors que l’objectif premier était de former cinq cents sous-lieutenants chaque année, l’état de guerre quasi permanent et la faiblesse numérique du recrutement de l’école expliquent que les effectifs soient en réalité bien moindres.
Les premiers officiers formés par cette école tomberont au combat lors de la bataille des trois empereurs à Austerlitz, le lundi 2 décembre 1805. Depuis, la victoire de Napoléon 1er et de ses grognards contre la coalition austrorusse est célébrée chaque année le 2 décembre à l’Académie Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan. Cette commémoration annuelle proposant une reconstitution du plateau de Pratzen est baptisée '2S' par les élèves officiers qui ont identifié chacun des dix mois de leur année de scolarité, à partir d’octobre, par une lettre du nom 'Austerlitz'. Le mois de décembre devient ainsi le 'S'.
Durant près de soixante-dix ans, l’officier français est soit saint-cyrien, soit polytechnicien, cette seconde catégorie ayant été recrutée par les Armes savantes (Artillerie, Génie). Puis, créés par la loi du 13 mars 1875, commencent à apparaître les officiers de réserve. Cette loi va ainsi fixer la composition des cadres et des effectifs de l’ensemble de l’armée – qui ne feront qu’augmenter jusqu’en 1914 – tout en définissant les contours d’un corps d’officiers de réserve. C’est donc à partir de l’année 1875 qu’un autre type d’officier que le saint-cyrien ou le polytechnicien se manifeste dans le paysage militaire, au sein de la société civile comme sur le champ de bataille.
De la défaite de la guerre franco-prussienne à l’apparition des officiers de réserve
Le 19 juillet 1870, c’est dans la confusion la plus complète et face à une armée prussienne particulièrement aguerrie que les Français débutent le conflit. La défaite de Napoléon III est totale. Cependant, le désastre de la guerre franco-prussienne décide la IIIe République à réformer l’organisation militaire française. Cette priorité nationale s’inspire ainsi largement de l’exemple prussien et des leçons tirées de cet affrontement. L’armistice du 29 janvier 1871 est signé et de nombreuses restructurations sont rapidement entreprises au sein de l’institution militaire. Le système de formation et d’emploi des officiers français est ainsi de nouveau repensé dès la fin du XIXe siècle. Un an après la défaite de 1870-1871 est donc votée la première d’une longue série de lois permettant la naissance d’une force militaire logiquement organisée et fonctionnant sur un principe d’égalité. Le travail porte simultanément sur trois points : la reconstitution des effectifs, la réorganisation du haut commandement, la préparation à la guerre et la modernisation des forces.
C’est essentiellement l’amertume de la défaite et les menaces extérieures qui expliquent l’ampleur de la réforme. Débutant en 1872, celle-ci durera près de quatre décennies. Les effectifs fournis ayant été bien insuffisants, la défaite de 1870 contraint le gouvernement à intégrer ce qui reste de l’armée d’active dans la garde nationale. L’adoption du service militaire obligatoire et universel s’apparente alors à une nécessité absolue, premier véritable travail d’envergure réalisé dans le cadre de la reconstruction de l’outil militaire. La loi du 27 juillet 1872 portant sur le recrutement de l’armée institue le service militaire universel avec mise en œuvre du tirage au sort pour une durée de cinq ans⁴. C’est également à cette période qu’est créé le corps des officiers de réserve suite à la loi du 13 mars 1875 promulguée le 28 mars de la même année. Il s’agit de la troisième loi fondatrice de l’Armée nouvelle. Ce statut sera ensuite défini dans le décret du 31 août 1878. De ces trois dates naît historiquement l’officier de réserve (ou de complément), imposant ainsi une rupture dans la continuité du corps des officiers établi jusque cette période.
Ce sont notamment les cadres, d’active comme de réserve, d’état-major comme de corps de troupe, qui seront tout particulièrement pris en compte ; car c’est bien la formation du corps des officiers constituant le haut commandement et les états-majors de 1870 qui n’a pas permis de préparer ces cadres aux responsabilités et engagements rencontrés durant le conflit. La refonte de la formation des officiers français s’apparente ainsi à l’une des grandes leçons tirées de la défaite contre les Prussiens, l’objectif étant d’établir la parfaite synthèse entre formation académique et expérience pratique sur le terrain. Comme l’explique le lieutenant-colonel Olivier Entraygues⁵, « à partir du tournant du siècle, face aux volumes de soldats mobilisables et à la constitution d’un nombre important d’états-majors, les flux d’officiers brevetés ne suffisent désormais plus pour structurer l’ensemble des états-majors mis sur pied en temps de guerre. » Le commandant de réserve Mariotti dépose alors un rapport en 1882 sur le rôle des officiers de complément du service d’état-major. Puis en 1899 sont créées 'la Réunion', appellation historique désignant aujourd’hui les diplômés ORSEM⁶, et l’école d’instruction des officiers de complément du service d’état-major. Enfin, le 2 décembre 1911, par le biais d’une instruction ministérielle, cette population d’officiers de complément – issue d’un recrutement hétérogène – est rattachée à l’école supérieure de guerre.
Des officiers appelés aux OSC : historique de la formation entre la Première Guerre mondiale et la fin de la conscription
Durant la Grande Guerre, l’armée française compte dans ses rangs près de 195 000 officiers encadrant plus de 8 millions d’hommes. À l’issue du conflit, les pertes en officiers sont estimées à plus de 36 500 tués, disparus ou morts des suites de leurs blessures ou de maladies contractées pendant les opérations. De ces officiers morts pour la France entre 1914 et 1918, les saint-cyriens représentent 13 %, l’ensemble de la société et des cadres de la Nation ayant été mobilisés. À titre d’exemple, un normalien sur deux des promotions en cours de scolarité (1910-1913) à l’école normale supérieure de la rue d’Ulm n’est jamais rentré chez lui. Au cours du conflit, les pertes étant de plus en plus élevées et l’armée manquant alors de chefs, ce sont les officiers de réserve qui vont héroïquement prendre le relais pour encadrer la troupe. Officiers appelés, ils vont ainsi s’acquitter des devoirs et responsabilités des cadres-citoyens qu’ils sont, quittant leur confort de vie pour la boue des tranchées et le chant de la mitraille. Aux côtés de leurs camarades officiers de carrière, ils s’illustrent durant les nombreuses et féroces batailles qui rythment cette Première Guerre mondiale, et tombent en masse dans la Marne ou sur le Chemin des Dames.
En 1919, ce sont les écoles des élèves officiers d’active de Saint-Maixent et de Saint-Cyr qui assurent l’instruction des officiers de réserve. Le comportement des officiers appelés pendant la Grande Guerre et leur indéniable courage permettent au bataillon des élèves officiers de réserve (EOR) présent à Saint-Cyr d’être rattaché à l’École Spéciale Militaire. En reconnaissance et récompense du sacrifice consenti et du sang versé pour la France, les cadres portent depuis le grand uniforme.
En 1931, le Bataillon EOR prend l’appellation de Troisième Bataillon de l’ESM de Saint-Cyr. L’année suivante, un EOR est présent dans la garde au drapeau, symbolisant ainsi cette intégration à la vie de l’école. Pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1940, trente-cinq promotions d’EOR sortent des deux écoles, soit mille quatre cents officiers de réserve dont beaucoup donnent leur vie pour défendre la Patrie. Le 4 décembre 1942 est ensuite créée à Cherchell, en Algérie, une école d’élèves aspirants (EEA). Cette EAA devient l’École Militaire Interarmes le 13 décembre 1944. Le 5 juin 1945, l’EMIA rejoint le camp de Coëtquidan mais les élèves officiers de réserve restent à l’école de Cherchell. Celle-ci continue d’assurer la formation des EOR. Quatre cents officiers de réserve issus de ces écoles prennent ainsi une part active aux guerres de décolonisation, des rizières indochinoises aux djebels algériens. Puis le 10 mai 1958, l’école prend le nom d’École Militaire d’Infanterie (EMI) et reçoit son nouveau drapeau le 14 juillet de la même année. Elle se consacre alors uniquement à la formation des EOR.
En 1962, l’indépendance algérienne marque la fin de la formation des EOR au sein de l’école de Cherchell. Ce sont désormais les différentes écoles d’Arme qui assurent la formation de leurs EOR. L’EMI s’est installée à Montpellier et distingue les besoins de l’Infanterie mécanisée et motorisée. La première catégorie reste à Montpellier tandis que la seconde rejoint Coëtquidan. Cette dernière deviendra ainsi le Bataillon EOR d’Infanterie adoptant la devise : l’audace de servir. À partir de 1982, la scolarité de l’ESM est portée à trois ans et le Bataillon EOR d’Infanterie s’apparente alors à un bataillon à part entière : le quatrième, dénommé Bataillon EOR. C’est aussi à cette date qu’est institué un nouveau mode de formation initiale : les EOA du Troisième Bataillon de l’ESM et les EOR incorporés en septembre effectuent ensemble leurs premiers mois de scolarité.
En 1991, le Bataillon EOR devient officiellement le Quatrième Bataillon de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr. Suite à la fin de la conscription et face à la professionnalisation des armées, les premières promotions d’OSC (officier sous contrat) sont envisagées puis mises en place entre la fin des années 1990 et le début des années 2000. Prenant toujours en compte les officiers de réserve et encadrant d’autres stages, l’ESM4 forme les officiers sous contrat de l’armée de Terre, dignes successeurs des EOR et ORSA (officier de réserve en situation d’activité) jusqu’en 2021, année de création de l’École Militaire des Aspirants de Coëquidan (EMAC).
Qu’est-ce que l’EMAC, aujourd’hui ?
Organisation et fonctionnement
Lorsque nous évoquons aujourd’hui l’École Militaire des Aspirants de Coëtquidan, ex-Quatrième Bataillon de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr, nous faisons référence à un ensemble de formations destinées à des officiers qui ne sont initialement pas engagés pour faire carrière. L’EMAC se distingue ainsi du cursus classique de Saint-Cyr se déroulant quant à lui sur trois années, du Troisième Bataillon (ESM3) au Premier Bataillon (ESM1). L’EMAC se différencie aussi de l’École Militaire Interarmes (EMIA) – dont les origines sont également étroitement liées à l’école de Cherchell – proposant une formation répartie sur deux années. Celle-ci permet ainsi aux jeunes sous-officiers et militaires du rang de devenir officiers par la voie semi-directe après un premier passage en corps de troupe.
Il nous faut également citer les officiers des domaines de spécialité (ODS), anciennement officiers d’active des écoles d’Arme (OAEA), qui s’apparentent à des semi-directs tardifs, généralement adjudants lors de la réussite du concours et de l’accession à l’épaulette, ainsi que les officiers issus du rang qui ont gravi tous les échelons de leur catégorie (parfois depuis le grade de soldat de seconde classe). Ces officiers sont d’ailleurs rattachés à l’EMAC lors de leur bref passage à Coëtquidan, lorsqu’ils apprennent notamment à manier le sabre de cérémonie en vue de leur adoubement, symbole ancestral et traditionnel de l’accession au statut d’officier.
Implantés en Bretagne, dans le département du Morbihan et au sud de la forêt de Brocéliande, ces trois cursus de formation initiale des officiers de l’armée de Terre constituent ainsi l’Académie Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, dites AMSCC.
L'EMAC, c'est aujourd'hui une école à part entière, avec son propre drapeau, son uniforme et ses traditions – en grande partie héritée de la Grande Guerre –, composée de trois compagnies, la 13e, la 14e et la 15e qui forment environ un millier de personnes par année. Cette école dispense une formation militaire et humaine à de nombreux types de stagiaires ou d'élèves officiers différents au travers de multiples stages s'étalant sur des durées pouvant varier de plusieurs semaines à une année. Extrêmement sollicités, les cadres de l’EMAC ne connaissent que peu de répit. Au cours de l’année, plusieurs sessions ont lieu en parallèle et les scolarités, parfois très courtes, se succèdent en continu, d’une formation d’officiers sous contrat de la filière spécialiste durant trois mois à l’encadrement d’officiers de réserve de plusieurs semaines durant les vacances scolaires – les élèves concernés étant généralement soumis aux impératifs calendaires de leurs employeurs – jusqu’à la supervision d’une préparation militaire supérieure de trois semaines dont les stagiaires arrivent directement du monde civil. Le brassage est extrêmement large et le rythme de formation de l’École particulièrement soutenu, comme en témoignent les chiffres annuels précédemment évoqués.
La population des officiers sous contrat (OSC)
Sont instruits à l’École Militaire des Aspirants de Coëtquidan les officiers sous contrat. Sans en faire une synecdoque réductrice des officiers de l’ESM4 hier et de l’EMAC aujourd’hui, nous allons tout d’abord nous intéresser à cette population dont on distingue trois filières : la filière encadrement (OSC-E), la filière spécialiste (OSC-S) et la filière pilote (OSC-P). En remontant jusqu’en 2015, chaque année, l’armée de Terre recrute environ 750 officiers dont 150 sortant de classes préparatoires et formés en trois années à l’ESM de Saint-Cyr selon le cursus 'traditionnel'⁷, 350 issus du recrutement interne et plus de 250 officiers sous contrat militairement formés à l’EMAC. Officiers des filières encadrement, spécialiste et pilote, ils représentent près d’un quart des effectifs d’officiers de l’armée de Terre. Depuis 2010, un peu plus de 2000 officiers sous contrat (1000 OSC-E, 800 OSC-S et 200 OSC-P) ont été recrutés contribuant pleinement à la réalisation des missions confiées en métropole comme en opérations extérieures. En 2019, à titre d’exemple, les volumes annuels à recruter étaient de 140 OSC-E, 90
