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Chemin de Fables
Chemin de Fables
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Livre électronique212 pages1 heure

Chemin de Fables

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À propos de ce livre électronique

Chemin de Fables est une étude autour d’un genre littéraire particulier. Dans sa première partie, Maurice Masdoumier remonte le temps jusqu’au 9e siècle av. J.-C., pour aider le lecteur à comprendre comment sont nées les fables, qui sont ceux qui les ont exprimées ? Pourquoi ? Comment ont-elles évoluées ? Certaines sur le même thème ont été écrites, réécrites, reformulées, voire copiées. Toutefois, elles sont utilisées par les auteurs pour émettre leur point de vue, généralement critique, et conclure par une morale. Dans la seconde partie, l’auteur laisse parler sa plume et nous présente ses propres fables.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Maurice Masdoumier est arrivé à l’écriture par la poésie, art que lui a fait découvrir son professeur de français alors qu’il était en classe de première. Entre une existence passée en entreprise industrielle et ses multiples voyages, il a toujours trouvé le moyen de s’offrir un temps de plaisir, de détente, pour écrire, représenter une scène, un paysage, un fait divers et exprimer un ressenti… comme autant de bornes sur un chemin de vie. Après deux recueils de poésie, il se livre à la recherche historique sur les fables.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie17 mai 2023
ISBN9791037789013
Chemin de Fables

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    Aperçu du livre

    Chemin de Fables - Maurice Masdoumier

    1ère partie

    Histoire des fables

    Les fabulistes de l’Antiquité

    (Période avant Jésus-Christ)

    Loqman

    Loqman (ou Luqman) (selon : « rue des fables, les éléments de la BNF », l’ouvrage de JJ Marcel) :

    Grand fabuliste oriental, il mena une vie mystique et mystérieuse. Il aurait vécu entre le Xème et le VIIIe siècle av. J.-C.

    Ses fables furent publiées par Epernius « Arabe – Latin » en 1615.

    Une opinion généralement reçue, et qui a beaucoup de probabilité et de vraisemblance, c’est que Loqman est le même que les Grecs, qui ont ignoré son vrai nom, nous ont fait connaître sous celui de sa nation, en l’appelant Ésope.

    Ce nom, en grec n’étant autre chose que le mot éthiopien, altéré par un changement de lettre qui a souvent eu lieu dans le passage des mots d’un dialecte dans un autre.

    En effet, Loqman était « Hhabashy », c’est-à-dire, esclave abyssin ou éthiopien.

    Et les écrivains orientaux rapportent de lui presque toutes les particularités que l’on a par la suite attribuées à Ésope, et qu’on lit dans les récits que nous avons sur la vie de ce dernier fabuliste.

    Loqman est cité dans la 31e sourate du Coran.

    Les fables de Loqman jouissent, chez tous les peuples de l’Orient, d’une célébrité d’autant mieux méritée que leur origine remontant, suivant l’opinion la mieux établie, à l’antiquité la plus reculée, elles ont dû par conséquent servir de modèle et de matière aux autres fabulistes, qui n’ont tous existé qu’à des époques de beaucoup postérieures.

    Une fable de Loqman que nous retrouverons chez La Fontaine et chez Marie de France :

    L’Homme et la mort

    Un homme portait un jour un fagot.

    La charge était lourde,

    Harassé et ennuyé, il soulagea son épaule et jeta le fagot à terre en invoquant la Mort.

    La Mort se montra devant lui et dit : « Me voilà, pourquoi m’as-tu appelée ? »

    « Je t’ai appelée », répondit l’homme « pour que tu m’aides à recharger ce fagot sur mon épaule ».

    Cette fable prouve que tout le monde aime la vie, et qu’on ne se dégoûte que des infirmités et de la misère.

    Que nous livre La Fontaine ?

    La Mort et le bûcheron

    Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée,

    Sous le faix du fardeau aussi bien que des ans,

    Gémissant et courbé, marchait à pas pesants,

    Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.

    Enfin, n’en pouvant plus, d’effort et de douleur,

    Il met bas son fagot, il songe à son malheur.

    « Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde ?

    En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?

    Point de pain quelquefois et jamais de repos. »

    Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,

    Le créancier et la corvée,

    Lui font d’un malheureux la peinture achevée.

    Il appelle la mort. Elle vient sans tarder,

    Lui demande ce qu’il faut faire.

    « C’est, dit-il, afin de m’aider

    A recharger ce bois, tu ne tarderas guère. »

    Le trépas vient tout guérir,

    Mais ne bougeons d’où nous sommes :

    Plutôt souffrir que mourir,

    C’est la devise des hommes.

    Et Marie de France

    La Mort et le Bosquillon

    Tant de loing que près n’est laide

    La mort. La clamoit à son aide,

    Tosjors un povre bosquillon

    Que n’ot chevance ne sillon :

    – « Que ne viens, disoit, ô ma mie,

    Finir ma dolorouse vie ! » –

    Tant brama qu’advint, et de voix

    Terrible : « Que veux-tu ? – Ce bois

    Que m’aydiez à carguer, madame ! »

    Peur et labeur n’ont mesme gamme. »

    Une autre fable de Loqman que nous retrouvons chez Ésope et chez La Fontaine

    La tortue et le lièvre

    Une tortue et un lièvre se défièrent un jour à la course, et fixèrent pour but une montagne vers laquelle ils couraient.

    Le lièvre, confiant dans la légèreté et la vitesse de sa course, s’amusa en chemin et dormit.

    La tortue, au contraire, connaissant la pesanteur de sa nature, ne se reposa et ne s’arrêta point dans sa course.

    Aussi, arriva-t-elle à la montagne au réveil du lièvre.

    Cette fable signifie que la patience et la persévérance sont préférables à la légèreté et à la précipitation.

    Et que dit Ésope ?

    Du Lièvre et de la Tortue

    Le Lièvre voyant un jour la tortue, qui se traînait à pas lents, se mit à sourire et lui dit plusieurs mots de raillerie, pour blâmer son extrême tardiveté.

    Alors la Tortue, à qui ce mépris du Lièvre servit d’un juste sujet de s’en offenser, ne lui fit point d’autre réponse sinon qu’elle le défia courageusement à la course.

    Ce défi accepté, et tous deux étant demeurés d’accord du lieu jusqu’où ils devaient courir, ils prirent le Renard pour leur juge.

    La Tortue partit en même temps, et le Lièvre lui laissa prendre tel avantage qu’elle voulut, s’imaginant qu’il serait assez tôt pour la vaincre.

    Voilà, cependant, qu’à force d’aller, elle se rendit insensiblement aux bornes prescrites, et gagna par ce moyen le prix de la course.

    De quoi, le Lièvre bien étonné, maudit tout haut la nonchalance et la trop bonne opinion qu’il avait de soi-même.

    Mais le Renard s’en moquant « mal avisé que tu es, lui dit-il, apprends une autre fois à ne croire point à ta folle tête, et à te servir de tes jambes au besoin ».

    Et La Fontaine

    Le Lièvre et la Tortue

    Rien ne sert de courir, il faut partir à point :

    Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.

    « Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point

    Sitôt que moi ce but.

    — Sitôt ? Êtes-vous sage ?

    Répartit l’animal léger :

    Ma commère, il vous faut purger

    Avec quatre grains d’hellébore.

    — Sage ou non, je parie encore »

    Ainsi fut fait, et de tous deux

    On mit près du but les enjeux :

    Savoir quoi, ce n’est pas l’affaire,

    Ni de quel juge l’on convint.

    Notre Lièvre n’avait que quatre pas à faire,

    J’entends de ceux qu’il fait lorsque, prêt d’être atteint,

    Il s’éloigne des chiens, les renvoie aux calendes,

    Et leur fait arpenter la lande.

    Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,

    Pour dormir et pour écouter

    D’où vient le vent, il laisse la Tortue

    Aller son train de sénateur.

    Elle part, elle s’évertue,

    Elle se hâte avec lenteur.

    Lui cependant méprise une telle victoire,

    Tient la gageure à peu de gloire,

    Croit qu’il y va de son honneur

    De partir tard. Il broute, il se repose,

    Il s’amuse à tout autre chose

    Qu’à la gageure. A la fin quand il vit

    Que l’autre touchait presque au bout de la carrière

    Il partit comme un trait, mais les élans qu’il fit

    Furent vains : la Tortue arriva la première.

    Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?

    De quoi vous sert votre vitesse ?

    Moi l’emporter ! Et que serait-ce

    Si vous portiez une maison ?

    D’autres fables sont aussi communes entre différents auteurs, la liste des fables de Loqman laisse la possibilité d’en trouver d’autres.

    Liste, sans doute non exhaustive des fables de Loqman :

    Le Lion et les deux Taureaux

    La Gazelle (soif)

    La Gazelle (malade)

    Le Lion et le Renard

    Le Lion et le Taureau

    Le Lion et l’Homme

    Le Cerf et le Lion

    Le Cerf et le Renard

    Les Lièvres et les Renards

    La Hase et la Lionne

    La Femme et la Poule

    Le Moustique et le Taureau

    Un Cerf

    L’Homme et la Mort

    Le Jardinier

    L’Homme et l’Idole

    L’Homme et la Jument

    L’Homme et le Porc

    La Tortue et le Lièvre

    Le Loup

    Le Buisson

    Le Scarabée et l’Abeille

    L’Enfant

    L’Enfant et le Scorpion

    La Colombe

    Le Chat

    Le Forgeron et le Chien

    Les Chiens et le Renard

    Le Chien et le Lièvre

    L’Estomac et les deux Pieds

    La Belette et les Poules

    Le Soleil et le Vent

    Les deux Coqs

    Les Loups

    Le Chien et le Loup

    L’Oie et l’Hirondelle

    Les deux Chiens

    Les deux Serpents

    Le Chien et le Milan.

    Homère

    Homère est un poète grec antique qui a vécu, pense-t-on, au 8e siècle av. J.-C.

    On le présente comme un aède, c’est-à-dire un poète-chanteur nomade qui arpentait le bassin méditerranéen en récitant ses poèmes.

    On suppose qu’il est l’auteur de L’Iliade et L’Odyssée, deux textes colossaux de la littérature grecque : presque 16 000 vers pour le premier qui raconte un épisode de la guerre de Troie et plus de 12 000 vers pour le second qui narre les aventures d’Ulysse de retour à Ithaque.

    Ces deux œuvres ont connu un retentissement majeur dans le monde hellénique de l’Antiquité, et ont influencé bon nombre de poètes,

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