Cohabitation et Coopération ou Autodestruction: La Clé Négro-Africaine du devenir de l'Humanité
Par - ABBO A BEYECK
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À propos de ce livre électronique
La Chine ouvre la possibilité d'un monde dont cohabitation et coopération seront la norme. La reconquête par les Peuples Africains de leur indépendance et de leur souveraineté est la clé ultime qui fera de cette possibilité une réalité. En face, Washington entraîne l'Occident dans le piège de Thucydide. On assiste ainsi à la volonté hégémonique d'un pouvoir ethnique "Blanc" revendiqué sur la base du fantasme de la supériorité de la "race blanche" et de la nécessité qui en découle pour le "Blanc" de défendre son "privilège" menacé.
- ABBO A BEYECK
76 ans. Economiste, consultant en stratégie, retraité. Ancien membre du Bureau Politique du Comité Central de l'UPC (Union des Populations du Cameroun) et Président de sa Commission des Opérations Spéciales (COS) du temps de la lutte clandestine.
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Aperçu du livre
Cohabitation et Coopération ou Autodestruction - - ABBO A BEYECK
Du même auteur
La Renaissance africaine à l’épreuve de la mondialisation. IMELMA. 2001
L’Union sacrée, le citoyen et la démocratie. AMAZON. 2013. Format numérique.
Le Capitalisme du XXIe siècle : Les États Unis d’Amérique, l’OTAN et la stratégie du chaos.
AMAZON. 2017. Format papier (broché), format numérique.
A mes ancêtres divinisés, à ma mère et à son époux, mon père, tous deux trop tôt partis les rejoindre, suivis de mes frères et sœurs décédés.
Aux vivants et aux générations d’humains à naître, à qui je souhaite de mener une vie conforme à la Maât.
Table des matières
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION GÉNÉRALE
L’ESPÈCE HUMAINE, LA CIVILISATION ET LA BIOSPHÈRE
L’espèce humaine est une
La civilisation
La biosphère
Composition et contenu du livre
THÉORIE
Du Régime d’Accès aux Ressources et de la Guerre
Le régime d’accès aux ressources
L’histoire du régime capitaliste d’accès aux ressources
Régime d’accès aux ressources : les acteurs ultimes de décision de notre temps
De la guerre
CINQ MILLE ANS DE GUERRE A LA CULTURE DE VIE
LE BASCULEMENT
DE LA CIVILISATION HUMAINE
LE LEGS NÈGRE A L’HUMANITÉ ET LE PHANTASME DU SUPRÉMACISME BLANC
Le fait géopolitique central de l’histoire de l’humanité
Le legs Nègre à l’humanité
Échantillon d’un inventaire sommaire : les Grecs à l’école Nègre en Égypte Nègre
Cosmogonie et cosmologie
La « connaissance de dieu », le mode de transmission
Le phantasme pathologique du « suprémacisme blanc »
Le « suprémacisme blanc » est le fait des institutions de l’Europe judéo-chrétienne
La science noyée par le racisme négrophobe
Le racisme négrophobe systémique
Le « suprémacisme blanc » aujourd’hui : un mouvement géopolitique en réseaux
AUX SOURCES DE LA CULTURE DE MORT ET DE DOMINATION
La pensée anti-Maât grecque, la Franc-maçonnerie, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam
Maât : la jeune femme à la coiffe sertie d’une plume
La Maât par dessus bord : l’acte générateur du chemin funeste de l’humanité
La Franc-maçonnerie
Le Judaïsme
Le Christianisme
L’Islam
L’ORDRE CAPITALISTE DU MONDE
Les fondamentaux du capitalisme
Perversion de l’objet entreprise
Main-basse sur la vie
Impérialisme
L’humanité assaillie par deux jumeaux rivaux en hégémonie
Les guerres des États-Unis d’Amériques, le pétrole et l’Islam
Le terrorisme
De « combattants de la liberté » à « terroristes »
France, Royaume Uni et États-Unis d’Amérique : La destruction de la Libye
Le Sahel : territoire européen d’outre-mer, 51è État des États-Unis d’Amérique ?
États-Unis d’Amérique et Royaume Uni contre l’Allemagne et la Russie
L’Europe : L’OTAN jusqu’où ? Jusqu’à quand ?
La plus grande menace de notre temps contre l’humanité : les États Unis d’Amérique
On ne savait pas !
Extermination, génocide, racisme : un héritage commun de l’Europe
LA SAIGNÉE HUMAINE DE L’AFRIQUE
Esclavage, traites négrières, colonisation : Des crimes imprescriptibles
Esclavage et traite négrière arabo-islamiques
L’or, la canne à sucre et la traite négrière transatlantique
De la traite négrière et de l’esclavage à la colonisation et au travail forcé
La question des réparations
De quoi la tragédie sans fin du peuple de Haïti est-elle le nom ?
Le Projet Coast
La nouvelle donne planétaire
Washington, l’Occident et le piège de Thucydide
« Occident », « Orient », Christianisme Vatican et Christianisme Orthodoxe
LA « RENAISSANCE » NÉGRO-AFRICAINE
Une responsabilité africaine d’intérêt général humain
Le DEVOIR d’ INSOUMISSION et de RÉSISTANCE
Une vision du futur de l’Afrique
Où en sont les Peuples Africains et les Noirs en général aujourd’hui
Deux fautes primordiales et des fautes fondamentales récurrentes
Ce n’est pas de l’histoire ancienne
La citoyenneté menacée des Africains sur leur propre sol
La diaspora Noire confrontée au racisme négrophobe institutionnel
Un rendu d’expérience en cinq propositions.
Valeurs « universelles », «démocratie », « droits de l’homme »
INDÉPENDANCE ET SOUVERAINETÉ : QUATRE ACTES REFONDATEURS, QUATRE INSTITUTIONS
Ce qui importe, c’est l’indépendance et la souveraineté
Le Collège pan-Kamite de Compétences : trois missions, une vocation
Une langue panafricaine
Le Collège pan-Kamite de Compétences : stratégie et moyens
L’État : Le commun, l’intérêt général et la liberté comme principe
Reconfigurer la carte politique en trois à quatre entités politiques dignes de ce nom
La monnaie, la Banque Centrale et le système bancaire
Un audit de la «dette odieuse» et de l’« aide au développement »
Le Commissariat Général au Plan et à l’Aménagement du territoire
Le Plan : orientation fondamentale
Le Plan : mode d’élaboration
Trois sujets particuliers : terre et sous-sol, agriculture, connaissance
Statuts de la terre et du sous-sol
La souveraineté alimentaire et l’accès à l’eau potable pour tous
Des investissements massifs à due nécessité dans la « connaissance de dieu »
Le cadre institutionnel et le marché
Le partenariat international
UNE VIE TERRESTRE DIGNE POUR TOUS COMME HORIZON
NOTE
L’auteur
Annexes
Manifeste de l'Alliance Patriotique (Kamerun)
Cameroun 2018 : Le seul projet gagnant pour le Peuple Camerounais
Bibliographie de base
Sites et liens internet utiles
AVANT-PROPOS
Ce livre est né du refus de l’asservissement de l’autre au nom de quelque valeur que ce soit. Un rejet certain, avant même toute argumentation. Ce refus s’est manifesté chez l’auteur dès les bancs de l’école primaire par l’insoumission à l’ordre colonial. Le Kamerun où il est venu au monde était alors sous tutelle de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui avait confié l’administration du territoire à deux puissances coloniales, la France et le Royaume Uni.
Le refus de l’asservissement de l’autre se traduit depuis plus de six décennies par un engagement actif de l’auteur dans trois combats toujours d’actualité. Le combat-mère¹ tout d’abord, politique, mené pour l’Indépendance et la souveraineté du Peuple Kamerunais et pour le développement humain dans les pays d’Afrique en général. Deux autres combats ensuite, menés sur le théâtre européen : le combat des forces du travail² confrontées à celles du capital et le combat citoyen pour « l’humain d’abord »³ et la préservation des grands équilibres de la biosphère contre le profit financier.
Ces trois combats de l’auteur sont menés contre un seul et même adversaire, le capitalisme. Il en est ainsi pour trois raisons. D’abord, le capitalisme est le fauteur des guerres de notre temps pour la domination et l’asservissement des faibles par les puissants. Ensuite, le modèle capitaliste de développement est intrinsèquement producteur d’écarts croissants de développement entre régions du monde et d’inégalités économiques et sociales croissantes elles-aussi à l’intérieur des nations. Enfin, parce que ce modèle qui se caractérise également par le productivisme, le consumérisme et l’accumulation matérielle sans limites conduit nécessairement au saccage de la planète. Le livre s’appuie donc sur des certitudes tirées par l’auteur de son vécu de luttes. Ces certitudes font l’objet d’un rendu synthétique en cinq propositions présentées dans la troisième partie de l’essai.
L’esprit de mon propos
La dignité de la personne humaine est ma boussole, une vie terrestre digne pour tous l’horizon de mon engagement, l’Indépendance et la souveraineté des Peuples Africains le cap actuel de mon combat. Aucun être humain qui vient à naître n’a choisi de venir au monde. Il n’a pas non plus choisi de naître Africain, Européen, Asiatique, « Amérindien » ou autre. Sont en cause dans mon propos, non pas les peuples (européens, asiatiques, « amérindiens », africains ou autres), mais les Peuples en tant que communautés politiques. Plus précisément les acteurs de décision au sein de ces communautés politiques. Ces acteurs sont publics ou privés, apparents ou dissimulés. Ils sont cependant incarnés par des personnes physiques bien identifiables. Quand ces dernières seront nommément désignées, ce sera en tant qu’elles symbolisent ou auront symbolisé en leur temps une pensée, une idéologie, une action ou une institution formelle ou informelle ciblées dans le propos. Par exemple Bill Gates, le « capitaliste de la philanthropie »⁴, les membres des loges de la Franc-maçonnerie ou ceux des hiérarchies des trois religions abrahamiques qui tissent la camisole de force de l’asservissement des Africains. En d’autres termes, ce dont il est question dans mon propos, c’est d’« unités actives » au sens où Thierry de Montbrial⁵ entend ce terme. Ces unités actives peuvent être des personnes physiques exprimant des pensées et des idéologies structurées traduites en actions conçues, organisées, planifiées et mises en œuvre.
Tout au long de l’exposé, il sera question de Peuple, de Culture, d’entités politiques, économiques, médiatiques, religieuses, etc. Certains termes dont la première lettre est en caractère majuscule auront la signification précisée entre parenthèses à la première occurrence. Ainsi, par exemple, Peuple en tant que communauté politique (l’ensemble des citoyens se revendiquant d’une entité politique donnée), Culture (en tant que système stable de pratiques, de références et de croyances partagées par une communauté politique). Par Culture de vie, j’entends une Culture qui célèbre la vie, l’être et l’altérité, ce dernier terme signifiant la capacité d’un être humain de considérer son semblable comme un autre soi et d’agir en conséquence. La Culture de vie s’inscrit dans une logique de vie elle-même portée par un modèle de développement contraint par la satisfaction des besoins sociaux humains et le respect des grands équilibres de la biosphère Terre. C’est une Culture qui entretient la vie par prélèvements sur les flux des ressources de la biosphère et non sur ses stocks. Elle place l’être au dessus de l’avoir. De même, j’entends par Culture de mort une Culture qui célèbre la mort, l’avoir et la domination. La Culture mortifère célèbre le culte du plus fort et celui de l’accumulation sans limites des biens matériels sans considération de la capacité de renouvellement des stocks de la biosphère. Ici, l’être se pense étranger à la biosphère et considère le semblable comme un être promis à sa domination. La Culture de mort s’inscrit dans une logique de mort portée par un modèle de développement dans lequel l’être humain et la biosphère n’ont de valeur que celle financière attendue de leur exploitation économique.
Je voudrais exprimer ici ma reconnaissance aux auteurs qui m’ont inspiré et dont les citations tirées de leurs œuvres me permettent d’étayer mon propos. En particulier les Professeurs CHEIKH ANTA DIOP, Théophile OBENGA, Simon MOUGNOL, Sech COOVI REKHMIRE et l’Université Panafricaine des Savoirs IMHOTEP, ainsi que Raoul PECK, Howard ZINN, Roxanne Dunbar-Ortiz, René PASSET, Thierry de MONTBRIAL, Thomas PIKETTY, SUN TZU, KAI-FU LEE. Aucun des auteurs cités dans l’essai ne saurait être tenu responsable de mon propos. Cela va de soi. L’auteur est seul responsable d’une compréhension éventuellement erronée des travaux ou extraits d’œuvres qui lui auront servi de références pour la démonstration de ses thèses.
La présentation de l’auteur se trouve à la fin de l’essai.
ABBO A BEYECK
24 octobre 2022
1 Au sein de l’UPC (Union des Populations du Cameroun) et de l’ARPA (Alliance Révolutionnaire des Peuples Africains).
2 Au sein de la CGT (Confédération Générale du Travail), France.
3 LFI (La France Insoumise), l’Union Populaire et son programme « L’Avenir en commun ».
4 L’oligarque qui, sous le masque de la fondation « philanthropique » Bill&Melinda Gates, corrompt les législations de pays africains pour réduire les agriculteurs à l’esclavage et les Africains à la dépendance perpétuelle en couvrant l’Afrique de semences OGM et de moustiques transgéniques mutants vecteurs du paludisme.
5 Thierry de Montbrial. L’action et le système du monde. 2ème édition « Quadrige » PUF Paris 2008
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Il y a deux mille cinq cents ans, l’Égypte antique Nègre perdait définitivement sa souveraineté. Cet événement est le fait géopolitique central de l’histoire l’humanité. Il est le moment où l’Afrique a été précipitée sur une trajectoire suicidaire, celui où la civilisation humaine a basculé d’une logique de vie et d’altérité vers une logique de mort et de domination, celui enfin où l’avoir a pris le dessus sur l’être. L’humanité venait d’emprunter la voie de l’autodestruction.
Cinq forces ont œuvré au basculement de la civilisation humaine. Ce sont la pensée anti-Maât des pères du « miracle grec » et quatre constructions idéologiques nées du viol de la cosmologie spirituelle Négro-africaine : Franc-maçonnerie, Judaïsme, Christianisme et Islam ont perverti la cosmologie spirituelle Négro-africaine jusqu’à inverser les significations de ses fondamentaux. Le capitalisme qui a émergé au XVIe siècle s’est affirmé comme le principe unificateur de la matrice intellectuelle, idéologique et culturelle de ces cinq forces. Cette matrice commune est le socle des valeurs de civilisation des sociétés bâties sur la Culture de mort et de domination.
Aujourd’hui, le « changement climatique » est agité dans le rôle d’épouvantail funeste et le capitalisme « vert » brandi comme la solution, le but dissimulé étant de clore tout débat sur le modèle capitaliste de développement. Car dans ce modèle, en effet, l’être humain et le reste de l’Existant n’ont de valeur que celle financière attendue de leur exploitation économique.
Si un changement climatique est bien de nature à entraîner l’extinction de l’espèce humaine, il n’est pas la menace première contre l’humanité. La plus grande menace avérée de notre temps contre la survie de l’humanité est le pouvoir de l’oligarchie du complexe militaro-financier du capitalisme anglo-saxon. Elle est incarnée par l’État des États-Unis d’Amérique en tant qu’il est le principal instrument politique de cette oligarchie. En tant que centre du capitalisme anglo-saxon et prototype le plus achevé de société bâtie sur la Culture de mort et de domination, les États-Unis d’Amérique représentent la plus grande menace de notre temps contre la survie de l’humanité.
Pour en arriver là, le monde sera passé par quatre grands moments : l’expansion de l’Islam conquérant à partir du milieu du VIIè siècle et l’arabisation du nord de l’Afrique ; le sabordage vers le milieu du XVe siècle de la marine chinoise bâtie par l’amiral Zheng He ; l’entreprise de conquête du monde lancée au milieu du XVe siècle par l’Europe qui, grâce à la médiation arabo-musulmane, venait d’accéder aux connaissances, aux savoirs, aux savoir-faire techniques et aux instruments développés par les Africains en Égypte antique nègre ; la réémergence et l’affirmation de la Chine en tant que pôle de développement et de puissance. Les voyages d’exploration de l’amiral Zheng He n’étaient pas pensés ni réalisés comme des entreprises d’expansion de la Chine. Confrontés à l’ascension inexorable de la Chine, les États-Unis d’Amérique ne conçoivent aucune autre option que celle consistant à s’enfermer dans le piège de Thucydide. En clair, les États-Unis d’Amérique en sont depuis un moment à la phase planification de la guerre totale contre la Chine. La manœuvre stratégique de l’agression (déjà effective) consiste à entraîner dans leur guerre les anglo-saxons, l’Europe et toute autre nation qu’ils réussiront à contraindre de quelque manière. Nous assistons ainsi à la volonté assumée d’hégémonie mondiale d’un pouvoir ethnique « Blanc », revendiqué sur la base du fantasme pathologique de la supériorité de la « race blanche » et de la nécessité qui en découle pour les « Blancs » de défendre le « privilège Blanc » menacé d’extinction.
Le moment qui s’est ouvert en ce premier quart du XXIe siècle avec la réémergence de la Chine est aussi important pour le destin de l’humanité que l’ont été ceux qui se sont ouverts au milieu du VIIe, au milieu du XVe ou au tournant du XVe au XVIe. L’enjeu de ce moment, comme débouché, est un monde organisé en entités politiques sous-régionales indépendantes, souveraines respectueuses les unes des autres, et dans lequel la cohabitation et la coopération entre sociétés humaines seront la norme. La réémergence de la Chine ouvre cette possibilité. La reconquête par les Africains de l’indépendance et de la souveraineté des Peuples Africains est la clé ultime qui transformera cette possibilité en une réalité. L’évolution de l’humanité se sera alors repositionnée vers une logique de vie et d’altérité. La Maât aura été restaurée dans son rôle de guide des comportements humains et de l’action des Institutions humaines.
La conception Négro-Africaine ancestrale de la civilisation plonge ses racines dans la Maât. Elle célèbre la vie, l’être et l’altérité, sur un fondement, toujours actuel, qui peut s’énoncer en trois propositions : l’être humain est partie intégrante de la biosphère porteuse de la forme de vie dont il n’est qu’une modalité ; l’espèce humaine est une ; la biosphère Terre portera l’espèce humaine aussi longtemps que ses grands équilibres se maintiendront à l’intérieur des limites qui permettent à la vie de s’épanouir sur l’habitat commun de l’Existant terrestre. Vivre en harmonie avec le reste de l’Existant est ainsi la condition-même de la survie de l’espèce humaine.
Le capitalisme « vert » est un leurre. En Occident, les partis et mouvements politiques dits « écologistes » sensés incarner la lutte « universelle » pour l’« environnement » traînent des fils à la patte. Ils sont financés en totalité ou principalement par les Fondations des oligarques du capitalisme. Leurs principaux dirigeants sont des atlantistes militants et d’irréductibles défenseurs du capitalisme qu’ils tiennent pour horizon indépassable. Ainsi, toute politique « écologique » en Occident n’est envisagée et mise en œuvre que sous contrainte de conformité à l’ambition de domination hégémonique des États-Unis d’Amérique sur le monde. La démonstration la plus brillante et convaincante de cette évidence nous est proposée par Robert Babeck (vice-Chancelier allemand, ministre « vert » de l’économie et de la Protection du climat), Annalena Baerbock (ministre allemande « verte » des Affaires étrangères) et Ursula v. der Leyen (Présidente de la Commission Européenne, sensée incarner un mandat marqué par un « green deal » européen). Le choix américain des politiques énergétiques allemande et européenne mises en œuvre par ces trois éminents décideurs de l’Allemagne -épicentre de l’économie de l’espace UE - et de l’Union Européenne défie la raison écologique, économique et sécuritaire de l’Allemagne et de l’Union Européenne. Pour ne prendre que la dimension « protection du climat » et sans parler du coût, l’empreinte écologique de l’approvisionnement de l’Europe par la Russie est une faible fraction de celle du recours au gaz de schiste liquéfié et au charbon importés des États-Unis d’Amérique, du Canada et d’Australie ! Le mirage du capitalisme « vert » est manifeste, tant les prétentions « écologistes » de l’Occident sont contraints par le modèle de développement imposé par le capitalisme anglo-saxon. Dans ces conditions, ce n’est certainement pas de ce côté-là que viendra l’ouverture d’une bifurcation salutaire pour l’humanité. En réalité, toute bifurcation salutaire s’inscrira nécessairement dans une logique de cohabitation et de coopération entre nations libres ; elle ne peut être qu’une construction collective de nations indépendantes et souveraines.
Les inégalités de développement croissantes entre régions du monde et celles économiques et sociales croissantes elles-aussi à l’intérieur des nations ainsi que le saccage de la planète ont une même source, à savoir le modèle capitaliste de développement aujourd’hui généralisé au monde entier. Bifurquer revient à entreprendre de substituer un modèle de développement contraint par la satisfaction des besoins sociaux humains et le respect des grands équilibres de la biosphère au modèle contraint par la rentabilité financière. Voilà l’objectif véritable du combat qui mobilise les jeunes générations à travers le monde, inquiètes des effets annoncés -certains déjà observables- du « changement climatique ». La sphère médiatique du système de pouvoir de l’oligarchie du capitalisme mondial ne cesse de chroniquer sur le thème du « capitalisme vert ». Ce matraquage en continu a pour but de détourner le combat de la jeunesse mondiale consciente de son objectif réel. La revendication réelle que portent les jeunes générations conscientes des menaces que comporte le « changement climatique » se traduit par un mot d’ordre : « dessaisir l’oligarchie du complexe militairo-financier du capitalisme anglo-saxon du pouvoir illégitime qui est entre ses mains ».
La disposition des États à coopérer pour construire une bifurcation salutaire pour l’humanité est impossible sans une massive et puissante implication des citoyens dans les affaires de leurs pays respectifs. C’est donc chacun qui est interpellé dans nos sociétés respectives en tant qu’acteur du choix des hommes et femmes d’États capables d’incarner le combat collectif, résolus à le conduire. Cette compréhension de la recherche de la bifurcation à construire me conduit à affirmer qu’en dépit des apparences, une des principales clés du destin de l’humanité est Négro-Africaine.
Les descendants des rescapés du génocide dont les peuples premiers des « Amériques » ont été victimes sont dispersés. Leurs nations détruites par l’ethnocide ne sont que des « réserves » sans réelle consistance territoriale. A la différence des « Amérindiens », les Africains, eux-aussi victimes de l’« œuvre civilisatrice » des Européens, disposent d’un territoire sur lequel la souveraineté des peuples qui l’habitent est juridiquement reconnue par le droit international. L’Afrique est riche de ressources naturelles du sol et du sous-sol d’une grande variété et sa population, jeune, est en croissance. Elle aligne aussi de nombreuses faiblesses : les peuples Africains ont été dessaisis de leur mémoire ; les valeurs de la Culture Négro-africaine ancestrale ont été méthodiquement réprimées et détruites ; les Africains sont privés de l’usage de leurs langues propres ; l’Afrique est politiquement morcelée et sous contrôle, pilotée de l’extérieur par des puissances étrangères qui doivent précisément leur puissance aux relations de servitude imposées aux Africains et aux Noirs en général depuis des siècles (traite négrière, esclavage des déportés, colonisation, travail forcé, néo-colonisation, pillage du travail et des ressources naturelles sans contreparties positives pour les spoliés). Paradoxalement, ce cumul de faiblesses qui explique la logique de sous-développement fait de l’Afrique Noire un chantier ouvert à l’expérimentation d’un modèle de développement pensé et mis en œuvre à partir d’une feuille presque vierge. A la condition que les Africains aient la volonté politique de recommencer à penser l’Afrique en tant que son propre centre.
La réappropriation par les Africains de l’usage souverain de leurs ressources naturelles sera la manifestation concrète de cette volonté politique. La capacité qu’auront les Peuples Africains de recommencer à penser l’Afrique Noire comme son propre centre n’est pas seulement une nécessité existentielle pour les Africains et les Noirs en général. Elle est aussi en réalité l’unique contribution effective possible -indispensable-des Africains à la construction d’une bifurcation qui réorienterait l’humanité sur le chemin de la réconciliation de l’espèce humaine avec elle-même et avec la biosphère. En cela, le combat pour la reconquête de l’indépendance et de la souveraineté perdues des Peuples Africains est une responsabilité africaine d’intérêt général humain. Personne d’autre que les Africains eux-mêmes ne mènera ni ne sera en situation ou en capacité de le mener. Car il ne peut être mené à bien que s’il est pensé à partir du code des vertus cardinales de civilisation, c’est-à-dire à partir de la Maât en tant que guide des comportements individuels aussi bien que de l’action des Institutions. De mon point de vue, aucun développement, a fortiori humain, n’adviendra jamais en Afrique s’il n’est pas conçu et mis en œuvre à partir de cette matrice. En tous ses points fondamentaux, cette matrice est antinomique de celle du capitalisme.
L’ESPÈCE HUMAINE, LA CIVILISATION ET LA
BIOSPHÈRE
L’espèce humaine est une, la biosphère Terre est une. Celle-ci héberge la forme de vie dont l’être humain n’est qu’une modalité. Elle est la seule planète qui nous est accessible aujourd’hui. Bien que ses ressources nécessaires à la vie humaine ne soient pas infinies, elle portera l’espèce humaine aussi longtemps que ses grands équilibres se maintiendront à l’intérieur des limites qui permettent à la vie de s’épanouir.
La rupture des grands équilibres de la biosphère Terre peut être provoquée par un phénomène cosmique sur lequel l’homme n’aura aucune prise, ou par un phénomène lié à la logique d’évolution naturelle propre de la biosphère elle-même. Elle peut aussi être provoquée par l’action de l’homme lui-même qui aura perturbé un au moins des paramètres de cette évolution au point que soit franchi un seuil d’irréversibilité susceptible de rendre la planète Terre inhospitalière à la vie humaine. L’humanité pourrait donc s’éteindre, par exemple, parce qu’elle aura été rattrapée par le retour de flammes de ses armes de destruction massive de toute nature. Les États des sociétés structurées par la Culture de mort et de domination prétendent que ces armes sont pointées sur leurs « rivaux » et uniquement sur eux. Ces « rivaux » présumés ne vivent pourtant pas sur une autre planète que la Terre !
Ce qui est à la portée de l’homme, c’est œuvrer à la survie de l’humanité ; ce n’est pas « sauver la planète ». La biosphère retombera toujours sur ses pieds quelle que soit l’ampleur des dommages que l’homme sera capable de lui infliger. Le cas échéant, la question qui fasse sens est de savoir à quel coût pour l’espèce humaine. La responsabilité de la société des humains est de faire en sorte que le rapport de l’être humain à l’autre et au reste de l’Existant terrestre soit compatible avec l’objectif d’intérêt commun qu’est la pérennité de l’humanité. Cette responsabilité doit se traduire dans les comportements individuels et l’agir collectif en tous domaines. En pratique, elle consiste, pour la société humaine de notre temps, à se doter en urgence d’un régime d’accès aux ressources qui se caractériserait par l’équité sociale et le respect des grands équilibres de la biosphère. Une telle disposition implique en particulier que l’usage des sciences et techniques soit surdéterminé par cette double contrainte.
Aujourd’hui, toutes les régions du monde sont désenclavées les unes par rapport aux autres et le capitalisme est généralisé. Par le fait des acteurs de décision et de contrôle du capitalisme mondial, ses bénéficiaires, le régime d’accès aux ressources de la société humaine actuelle est construit sur des critères rigoureusement inverses de la double contrainte énoncée plus haut. A partir du moment où la Terre et l’être humain n’ont de valeur que par le profit financier attendu de leur exploitation économique, les progrès des sciences et techniques sont libres d’assignations quant aux finalités humaines et écologiques. Dès lors, les progrès scientifiques et techniques sont nécessairement voués au renforcement du régime d’accès aux ressources dicté par ceux qui considèrent l’homme « maître et possesseur » d’une nature rebaptisée « environnement », qui se pensent « maîtres du monde » et agissent en conséquence. Dans ces conditions, le saccage de la planète, les inégalités économiques, sociales et de développement ne peuvent que continuer de croître. Cette situation s’est nouée nonobstant la généalogie du Sapiens Sapiens, -nous- .
L’espèce humaine est une
Notre ancêtre commun est Africain, Nègre, mélanoderme. Il est né dans la région des Grands Lacs d’Afrique. Sous ces latitudes, un taux minimum de mélanine dans l’organisme est une condition indispensable de survie physiologique de l’individu. La raison en est la nécessité de se protéger du niveau des rayonnements solaires. C’est son taux de mélanine dans l’organisme qui fait de l’Africain un être humain à la peau « noire ».
A partir de son berceau, la région des Grands Lacs d’Afrique où il a vu le jour, le Sapiens-Sapiens a peuplé la planète Terre de proche en proche au terme d’une migration qui aura duré des dizaines de milliers d’années. Au fil des millénaires de migration, les communautés humaines se sont implantées et développées en différents points du globe. Aujourd’hui l’humanité est une grande mosaïque de types humains -mélanodermes, leucodermes, xanthodermes, métissages divers et variés- et de Cultures. Croiser des « Noirs », des « Blancs », des « Asiatiques » et des ni tout à fait les uns ni tout à fait les autres est devenu banal.
La diversité des types humains et des Cultures est le résultat de l’adaptation physiologique des individus et de l’adaptation organisationnelle des communautés humaines aux conditions générales d’environnement spécifiques du lieu de leur implantation. Le climat et la plus ou moins grande générosité de la nature nourricière font partie des conditions spécifiques d’environnement. C’est le principe de l’adaptation nécessaire comme condition de la survie qui a entraîné la diversification progressive de types humains de populations à partir du type originel de notre ancêtre commun -Nègre- et la différenciation progressive des Cultures.
D’abord l’adaptation physiologique des individus. Le Continent Africain est demeuré foyer du type mélanoderme (Noirs Africains), l’Europe occidentale est devenue foyer du type leucoderme (Blancs, Européens, Caucasiens), l’Asie du Sud-Est foyer du type xanthoderme (Asiatiques) et hors de ces foyers, des métissages entre les trois grands types de population. Je prends ici l’exemple de la Suède (Scandinavie) pour illustrer le phénomène vital de l’adaptation. En Suède, par adaptation des individus une génération humaine après l’autre aux conditions de l’Arctique, le type Négro-africain s’est progressivement éteint, la population ne devenant entièrement de type leucoderme qu’il y a moins de 10.000 ans. Le « Blanc » n’est pas un type humain venu d’on ne sait quelle planète. C’est un Nègre dépigmenté.
Ensuite l’adaptation de l’organisation et des normes sociales des communautés humaines. Elle est principalement fonction de la plus ou moins grande générosité de la nature nourricière du lieu d’implantation. Une dizaine de milliers d’années en arrière, le Sahara était un espace verdoyant. Il y a 8500 à 9000 ans, un épisode climatique l’a transformé en ce désert tel que nous le connaissons aujourd’hui. Il est raisonnable de penser que cet épisode climatique ait produit les mêmes effets en Asie Occidentale, transformant cette région en une nature nourricière moins généreuse. Cette transformation peut expliquer l’émergence, le développement et l’enracinement en Asie occidentale de l’organisation sociale des peuples de cette région : des clans évoluant chacun
