Sans bruit, impossible de s'endormir…
Par Claudio Leonardi
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Claudio Leonardi réside en France depuis son enfance et a occupé plusieurs postes à responsabilités. D’enseignant à conseiller général du Val de Marne, il a également traversé le monde de l’entreprise. Après un premier livre autobiographique, il revient avec ce roman sur les atrocités vécues par de nombreuses femmes de son village natal.
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Aperçu du livre
Sans bruit, impossible de s'endormir… - Claudio Leonardi
Préface
J’aurais aimé savoir écrire, pouvoir mêler les mots comme le font les vrais écrivains, les entrelacer pour en faire jaillir des enthousiasmes.
Chahuter les souvenirs, réveiller les envies, booster les ambitions ou plus humblement offrir un moment de délassement…
Le pouvoir des mots est fascinant. Ils attirent, ils interrogent, bien assortis, ils subjuguent. Ils font naître des récits éblouissants, et nous en avons tous un souvenir enchanteur !
Naviguer sur cette mer de l’imaginaire relève de l’acrobatie et nombreux sont ceux qui finissent dans le creux de la vague.
Le génie de ces narrateurs qui réussissent cette alchimie, cette fusion, envoûte les lecteurs de tous âges.
Comme une lente perfusion, ils réchauffent les ambitions, sonnent le branle-bas de combat des rêveries et l’exaltation des appétits endormis jusqu’à déranger l’inconscient.
Ils aident à vivre, à ouvrir les yeux chaque matin en pensant que tout n’est pas perdu.
Ces récits qui nous animent revitalisent les liens impérieux avec l’existence d’un univers des possibles, à la manière de ces boules à facettes diffusant mille éclats d’une luisance qui inonde chacune de nos cellules.
Le saisissement bouleverse nos sens, l’inquiétude nous rend craintifs, les larmes nous surprennent, mais l’ivresse de lire nous donne envie d’écrire.
Est-ce les lecteurs dans leur multiplicité qui confèrent à un livre son intérêt ?
Si l’on en croit les nombreuses et contradictoires critiques d’une œuvre quelle qu’elle soit, il apparaît bien que le récit s’apprécie à l’aune des vécus et des attentes.
Pour ma part, il ne s’agit que de tenter de guérir mes maux !
Un des aspects les plus douloureux du passage à l’âge adulte est la perte de ceux que l’on aime le plus. Même avertis qu’ils ne peuvent nous accompagner jusqu’au bout du chemin, la blessure ne guérit jamais tout à fait.
Une fois disparue, j’ai mesuré combien j’avais manqué d’occasions d’échanger avec ma mère.
Une vie d’adulte trop vite engagée, l’envie de sortir rapidement d’une enfance chaotique et la rage d’exister par moi-même m’ont fait délaisser l’essentiel.
Il ne reste que l’écrit pour exhumer ce dialogue improbable et le figer dans la mémoire des instants perdus.
On écrit souvent à l’encre de la douleur !
Un
Guido n’avait pas encore quarante ans lorsque sa mère « Filo » comme il avait pris l’habitude de la baptiser, disparut… Mais quand il parlait d’elle à ses enfants, pour eux, c’était toujours et seulement Mémé, inlassablement Filomena pour toutes les demandes administratives et les fois où il lui était demandé d’énoncer sa filiation comme au lors de contrôles policiers.
Pour lui, aussi loin qu’il s’en souvienne, l’endormissement avait toujours été une vraie lutte.
Enfin, après avoir longtemps bataillé, Guido s’était laissé emporter par le sommeil sans trop de résistance, pensait-il, cette fois-ci.
C’était assurément une cache ! Un de ces abris où nos pères et grands-pères se réfugiaient pour se protéger des bombardements ou des envahisseurs.
Cependant, aucun bruit ne filtrait du dessus, du haut, de la surface.
Imaginant être sous terre, il ne percevait ni tremblement ni secousse qui viennent étayer son hypothèse.
Nous n’étions donc pas en guerre, aucun soubresaut ni même le moindre bégaiement de lumière.
Il optait néanmoins pour considérer définitivement cet endroit comme niché sous la terre…
Après un long moment de flottement, ce lieu lui renvoyait d’énigmatiques impressions qu’il lui était difficile de nommer tant elles étaient bouleversantes et nébuleuses. Des zones étaient faiblement éclairées sans que jamais il ne puisse identifier une quelconque source de luminosité ou d’énergie.
Pourtant, il fallait bien qu’il y en ait une, la clarté scintillait comme si elle était enveloppée de cristaux.
Parfois, elle apparaissait comme enrubannée de brume, brillance surnaturelle qui dessinait des ombres encore plus sombres. On n’y voyait pas vraiment comme en plein jour, non, mais plutôt comme à la lueur d’une pleine lune, de cette clarté douce et rassurante que la nuit fait naître.
Pourquoi fallait-il qu’il voie des rayons de lune là où il ne pouvait en exister... Probablement à cause de son imagination, comme quelque chose de magique.
Mais à quelle fin ?
Il croisait bon nombre de personnes sans qu’aucune ne lui adresse la parole et sans que lui-même jamais ne pense à les questionner, à leur demander où il se trouvait et quel était cet endroit.
Puis, un souffle de poussière s’abattit sur lui au point de dissimuler les individus qu’il était certain d’avoir croisés et peut-être même reconnus, pour devenir des spectres transparents.
Ils avaient pris la forme de squelettes semblant être animés par des fils, avec des mains osseuses aux doigts longilignes et des visages cadavériques qui malgré tout souriaient. Leurs bras et leurs jambes demeuraient invisibles.
Des ombres plus grises que noires, comme si une sorte de halo filtrait tout éclat de luminance, une sorte de radiographie complète de cet abri.
Cette « presque » ville semblait avoir été organisée pour abriter une multitude de personnes dont, au fur et à mesure de sa déambulation, il prenait conscience.
Aménagées dans la roche ou dans des murs d’apparence jaune sable, des alcôves évoquaient des loges où dormir. En tout cas, cela y ressemblait très fortement.
Il entrait dans ce rêve comme on pénètre dans une grotte, ou une caverne, un boyau de vie dont les segments se dessinaient peu à peu. La perspective qu’il puisse tomber dans un gouffre le terrorisa un instant : un abysse qui entraînait la disparition à tout jamais de tous ceux qui s’y précipitaient.
Cette vision lui parut effrayante. C’est à cet instant qu’elle lui prit la main : Filo venait de lui apparaître incertaine, comme un reflet qui peu à peu prenait forme tout en le rassurant, faisant disparaître toute inquiétude de son esprit et jusque dans son corps.
Elle souriait pour de bon, son visage en fut adouci et son regard parut des plus illuminés.
Confiant, le petit garçon qui était toujours en lui pouvait s’endormir sans crainte, bercé par ses souvenirs d’enfance où sa mère, d’une voix douce, lui lisait ses histoires préférées qui étaient toujours les mêmes, ses lèvres fraîches lui touchant le front pour apprécier s’il couvait une quelconque fièvre.
Elle qui prenait soin de lui avec une tendresse toute précautionneuse, tous les matins, lui brossait les cheveux et surtout, avant chacun de ses départs pour l’école, vérifiait que rien ne puisse dévoiler les difficultés du foyer.
Son parfum était sucré ou poivré, il dira très souvent n’avoir jamais su faire la différence. Pour lui, elle avait toujours l’odeur de fleurs blanches, très pures, comme celle des narcisses, à supposer qu’on pût attribuer une couleur à un parfum.
Tous les petits garçons grandissent et deviennent des hommes, c’est vrai pour la plupart.
Chez Guido, il y avait tout un pan de sa vie qui le maintenait dans la couleur de l’enfance où les jeux et les petits camarades avaient pris une dimension des plus importantes.
Il n’était pas sûr d’être heureux, mais rien ne lui indiquait qu’il ne l’était pas… bien au contraire.
Sa femme, ses enfants, tout cela avait l’apparence d’une existence qui ressemblait à la félicité.
« Personne ne rend quelqu’un d’autre heureux, ce n’est pas la responsabilité d’autrui. C’est à chacun de nous qu’il revient d’apprécier son propre bonheur. »
Alors, quand il y a interaction entre la mise en œuvre d’une synergie et la construction d’un bonheur commun, il peut se trouver que des points de déséquilibre prospèrent. Lui voguait avec insouciance sur cette mer quelquefois houleuse d’une vie qu’il croyait en tout point maîtriser.
— Mamma, ho sognato che mi stavi leggendo favole della buonanotte, ma non sapevi leggere !
— C’est mon premier petit fils qui m’a fait ce cadeau quand je suis partie.
À de nombreuses reprises, Guido et sa sœur Livia avaient imaginé apprendre à lire à leur mère et même projeté de lui faire passer son permis de conduire. Le temps, mais plus sûrement la volonté leur avaient manqué à tous deux, et c’est en effet son petit-fils qui lui avait promis de lui apprendre à lire dès que lui-même le saurait…
Elle venait de lui poser une question :
— Que fais-tu là ?
Il la fixait perplexe et légèrement anxieux, comme si elle s’était métamorphosée. Ses yeux s’emplirent de larmes, il percevait sa douleur vite apaisée. Le visage de Guido s’était tendu comme accablé de souffrance devant cette réalité incertaine, il sentit le vent fort encore plus froid qu’à l’habitude l’envahir, il ne pleuvait pas, pourtant de l’eau perlait sur ses joues.
Il reconnut sa peau blanche et lisse, héritage de sa vie à la campagne loin des villes polluées.
Sur ses cheveux, de rares rayons lumineux couraient, elle avait de jolis traits que ne marquaient plus aucune inquiétude ni aucun tourment, comme si ses pensées se dessinaient sur son expression.
Elle rayonnait, elle contenait avec peine sa gaieté, il était trop tard pour éviter ou donner une autre interprétation au cadeau qu’elle venait de lui offrir.
Alors il la prise dans ses bras et la serra très fort, profitant de cette étreinte pour essuyer les larmes qui ruisselaient sur son épaule. Le doute n’était plus permis, c’était bien un songe et Guido rêvait de sa mère disparue quelques semaines plus tôt.
— Quel est cet endroit, que fais-tu là ?
— Je suis chez moi, c’est toi qui me rends visite !
Sa remarque dérouta le fils tant aimé et eut pour effet de faire chanceler la netteté des images qui lui parvenaient et du dialogue qui avait commencé. Ébahi, il lui revint une des nombreuses discussions qu’il avait de temps à autre avec sa petite sœur sur les signes que nous envoient les rêves.
Livia a toujours été un peu sorcière ! Avec elle, impossible de s’accrocher à des certitudes sans qu’elles ne soient remises en cause par les signes, comme elle avait l’habitude de nommer le hasard qui surgit sur nos routes tout au long de la vie. Elle avait tendance à croire à l’intervention de la providence dans les faits les plus insignifiants. Guido, lui, avait l’esprit rationnel et plus cartésien que lui était improbable, ce qui l’obligeait chaque fois à lui opposer ses contradictions qui provoquaient immanquablement des joutes verbales qui parfois pouvaient monter dans les aigus.
Empreint d’un amour fraternel des plus vifs, Guido louvoyait avec moult précautions, avant de proposer à sa petite sœur d’autres interprétations…
Il admettait volontiers que les rêves agissent comme des indicateurs de désirs inconscients accrochés parfois aux épreuves de la vie, mais il ne leur accordait jamais l’acquiescement réclamé, signifiant qu’ils puissent être prémonitoires de la survenance d’une mort prochaine ou d’un événement gravissime.
Tout juste voulait-il bien reconnaître une aptitude à une intuition dite féminine plus forte même si, pour sa part, il n’a jamais réellement pensé qu’elle puisse être plus féminine que masculine.
Ces confrontations sur le sens ésotérique des signes avaient le plus souvent comme source des sensations particulières. Le fait est qu’ils avaient pris l’habitude de se raconter leurs rêves, Livia pour démontrer une fois de plus l’évidence d’un phénomène surnaturel, et lui pour réaffirmer le lien qui relie le besoin de trouver des réponses apaisantes à la disparition sidérante d’un être cher dans les messages rêvés.
Pourquoi, à cet instant précis, était-ce la nature de la prochaine joute verbale, qu’inévitablement il aurait avec sa sorcière de petite sœur, qui l’inquiétait ?
Alors que sa mère venait de lui demander pourquoi il lui rendait visite !
Pris de court, sa réponse comme sa question bouleversèrent ses pensées et à cet instant il se vit projeté dans le souvenir de la veille de sa mort à l’hôpital.
— Mamma, je n’ai pas compris que tu partais, j’étais même certain que le pire était derrière toi ; quand je t’ai vue passer de ton lit au fauteuil de la chambre, je me suis dit : « Elle va vivre ». Tu avais un beau visage, tu reprenais force.
Mais c’était la joie d’embrasser ton petit-fils rentré d’Angleterre pour être auprès de toi qui t’avait permis ce sursaut. Je n’avais pas compris ! je n’avais pas compris !
— Repose-toi mon fils, nous avons tout le temps, reprends tes esprits…
Malgré l’invitation de Filo à la tranquillité, Guido luttait pour rester au contact, il ne voulait pas rompre le fil de ce dialogue, il avait tant de questions qu’il n’avait jamais osé poser.
Rassemblées dans sa mémoire, toutes les occasions laissées derrière lui, les pudeurs
