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Les chroniques policières de Biscarrosse - Tome 1: Ressacs sur Bisca Beach
Les chroniques policières de Biscarrosse - Tome 1: Ressacs sur Bisca Beach
Les chroniques policières de Biscarrosse - Tome 1: Ressacs sur Bisca Beach
Livre électronique115 pages1 heure

Les chroniques policières de Biscarrosse - Tome 1: Ressacs sur Bisca Beach

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À propos de ce livre électronique

Enquête officieuse entre Bordeaux et les landes.

Policier suspendu suite à une intervention qui a mal tourné, Arnaud cherche un second souffle. Il part à Biscarrosse dont les paysages l'aident à panser ses plaies. Jusqu'à ce que, témoin d'une agression sur fond de stupéfiants, il débute une enquête officieuse entre Bordeaux et les landes. En aidant un adolescent à sortir du trafic, et en voulant flirter avec sa mère, il œuvre à sa propre reconstruction. Entre la forêt de pins et les longues plages nues où le vent vient dessiner ses rêves, il marche face au spectacle des vagues, en quête d'équilibre, sans savoir qu'il conduit peut être sa dernière enquête.

Suivez pas à pas l'enquête d'Arnaud, policier suspendu et homme en quête d'équilibre.

EXTRAIT

J’ai perdu mon travail temporairement. J’ai repris la boisson comme un sportif les entraînements. Et je tourne en rond. Il faut que je fasse quelque chose, que je voie du monde. Que je me change les idées. Pendant que mon café coule, je prends mon petit déjeuner qui se réduit à une bière en guise de céréales. Je fais le compte des amis que je n’ai pas perdus de vue, mais je raye leur nom au fur et à mesure. Peut-être que je devrais appeler Patricia, mon ex, je sais qu’elle a divorcé plus à cause de mon boulot qu’à cause de moi. Mon estomac s’y est fait, à mélanger la boisson chaude et les bulles froides du houblon fermenté. C’est assez dégueulasse, mais ça résume où j’en suis.
Il faut que je bouge, que je parte en vacances. Voilà ce que je pense quand je déplie mon vieux tee-shirt vintage avec le logo « Bisca Beach ».
J’essaie de ne pas céder à la précipitation comme un animal qui cherche à fuir l’incendie de la forêt, pourtant j’appelle aussitôt Patricia :
— Hey, Arnaud, c’est toi ? T’en es où ?
— Bien ! Je pensais peut-être partir en congés quelques jours. Ça te dit qu’on parte tous les deux ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Après avoir fait des études de droit, Rémy Lasource est devenu fonctionnaire.
Il a travaillé quelques années en banlieue nord de Paris au contact des policiers et des magistrats. Il vit aujourd'hui en limousin.
Ressacs sur Bisca Beach est son troisième roman chez Ex Aequo après avoir publié début 2017 Des veines dans le granite, tome 1 du cycle de Clément en fantastique et Du crépitement sous les néons en thriller.
LangueFrançais
ÉditeurEx Aequo
Date de sortie6 juin 2017
ISBN9782359629453
Les chroniques policières de Biscarrosse - Tome 1: Ressacs sur Bisca Beach

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    Les chroniques policières de Biscarrosse - Tome 1 - Rémy Lasource

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    Table des matières

    Résumé

    Ressacs Sur Bisca Beach

    Dans la même collection

    Résumé

    Policier suspendu suite à une intervention qui a mal tourné, Arnaud cherche un second souffle.

    Il part à Biscarrosse dont les paysages l'aident à panser ses plaies. Jusqu'à ce que, témoin d'une agression sur fond de stupéfiants, il débute une enquête officieuse entre Bordeaux et les landes.

    En aidant un adolescent à sortir du trafic, et en voulant flirter avec sa mère, il œuvre à sa propre reconstruction.

    Entre la forêt de pins et les longues plages nues où le vent vient dessiner ses rêves, il marche face au spectacle des vagues, en quête d'équilibre, sans savoir qu'il conduit peut être sa dernière enquête.

    Après avoir fait des études de droit, Rémy Lasource est devenu fonctionnaire.

    Il a travaillé quelques années en banlieue nord de Paris au contact des policiers et des magistrats. Il vit aujourd'hui en limousin.

    Ressacs sur Bisca Beach est son troisième roman chez Ex Aequo après avoir publié début 2017 « Des veines dans le granite, tome 1 du cycle de Clément » en fantastique et « Du crépitement sous les néons » en thriller.

    Rémy Lasource

    Ressacs

    Sur Bisca Beach

    Policier

    ISBN : 978-2-35962-945-3

    Collection Rouge

    ISSN : 2108-6273

    Dépôt légal juin 2017

    ©Ex Aequo

    ©2017 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays. Toute modification interdite.

    Éditions Ex Aequo

    6 rue des Sybilles

    88370 Plombières les bains

    www.editions-exaequo.fr

    Un flic qui fait son boulot s'expose

    à des sanctions administratives ou pire,

    il a des années de prison sur la tête.

    Sinon c'est un bureaucrate.

    Cédric, alias « Trop Chaud »

    Dis au monde que, je tombe du ciel

    Red hot Chili Peppers,

    dark necessities

    Salut cowgirl sur le sable

    Ce lieu est-il sous ton commandement ?

    Puis-je rester ici un moment

    Puis-je voir ton doux doux sourire ?

    Neil Young,

    cowgirl in the sand

    Un néon éclate, mon œil saigne. Au-dessus, il y a ce grésillement métallique, une surtension qui met à mal les filaments électriques et je m’attends à ce que d’autres ampoules grillent.

    J’attends à genoux en état de choc. Autour, les gens m’appellent, mais je ne les entends pas, comme si j’étais dans un bocal. Je halète sans réussir à me calmer ni m’arrêter. Mais qu’est-ce que je fais ? Je ne le sais plus, pourtant je poursuis sans réfléchir. Uniquement guidé par la colère.

    Les plafonniers clignotent, brûlant dans une odeur de gaz, tous au bord de la panne générale. Mes poings me font mal. Les clients crient pour que je me ressaisisse, pour me demander quelque chose, mais je reste concentré. Je ne comprends plus. Je ne sais plus rien sous cette lumière palpitante qui hache nos vies. J’ai mal partout. Des mains m’aident à me relever, mais je suis incapable de bouger. En levant la tête du sol, je reçois les syncopes paniquées des néons qui reviennent à chaque fois plus violemment à la lumière.

    Des hommes me tiennent debout et d’autres me montrent mon ventre où le sang s’écoule. Ma vie s’en va, je la sens qui coule sur mes jambes où elle colle poisseuse comme de la mélasse. Ma tête tourne et j’ai envie de vomir. Il y a dans le grésillement des néons des interludes de nuit où je distingue les ténèbres. Elles ont surgi pour m’attendre, pour m’avaler, mais la lumière revient toujours, avec encore plus de violence pour l’œil. Je ne sais plus quelle direction sera la moins douloureuse, vivre ou me laisser avaler par l’ombre. Les gens qui m’entourent ont des visages angoissés, certains ont des larmes reconnaissantes quand d’autres affichent des mines écœurées. Toute ma vigueur quitte mes jambes et mes forces m’abandonnent. C’est là que je m’évanouis.

    Quand j’ouvre la bouche, c’est dans un réflexe. Comme un poisson hors de l’eau, sauf que moi je cherche l’air. Ensuite, je m’assieds pour bien me réveiller afin de m’éloigner complètement de mon cauchemar. En ce moment, tous les matins, je suis angoissé et au bord de l’asphyxie. Mais quand je me mets debout, j’ai l’amère obligation de me dire que j’ai revécu un souvenir, que je n’ai pas rêvé.

    J’ai perdu mon travail temporairement. J’ai repris la boisson comme un sportif les entraînements. Et je tourne en rond. Il faut que je fasse quelque chose, que je voie du monde. Que je me change les idées. Pendant que mon café coule, je prends mon petit déjeuner qui se réduit à une bière en guise de céréales. Je fais le compte des amis que je n’ai pas perdus de vue, mais je raye leur nom au fur et à mesure. Peut-être que je devrais appeler Patricia, mon ex, je sais qu’elle a divorcé plus à cause de mon boulot qu’à cause de moi. Mon estomac s’y est fait, à mélanger la boisson chaude et les bulles froides du houblon fermenté. C’est assez dégueulasse, mais ça résume où j’en suis.

    Il faut que je bouge, que je parte en vacances. Voilà ce que je pense quand je déplie mon vieux tee-shirt vintage avec le logo « Bisca Beach ».

    J’essaie de ne pas céder à la précipitation comme un animal qui cherche à fuir l’incendie de la forêt, pourtant j’appelle aussitôt Patricia :

    — Hey, Arnaud, c’est toi ? T’en es où ?

    — Bien ! Je pensais peut-être partir en congés quelques jours. Ça te dit qu’on parte tous les deux?

    — Mais t’es sans salaire ? Et puis on est plus ensemble. T’es si désespéré ?

    — Faut bien que je sorte de mon isolement où je rumine. T’as des projets ? Tu veux pas revoir ton vieux, Arnaud, et reprendre là où nos dernières vacances ont été de bons moments ?

    — Quoi ? Tu pars à Bisca ?

    — Ouais.

    Je l’entends réfléchir au bout du fil. Je marque des points. C’est le moment d’enfoncer le clou.

    — Tu sais, on n’est pas obligés de faire lit commun, on peut y aller comme deux potes. J’ai l’habitude de dormir sur les divans.

    — T’as démissionné ?

    — Non.

    — Tu y réfléchis ?

    — Pourquoi ? Je devrais ? Je ne sais pas ce que je pourrais faire à la place.

    — Si on part ensemble, c’est que tu changes de boulot.

    Un silence. Je souffle. J’essaie de rebondir.

    — Ouais, c’est une piste à creuser, dis-je pour gagner des points.

    — Écoute Arnaud, reprend-elle, j’ai un beau boulanger où je bosse qui me regarde avec des étoiles dans les yeux et il a dix ans de moins que moi. Avec mon expérience il a l’impression que je suis une déesse de l’amour, et il est aux anges au pieu avec moi. J’ai l’impression d’avoir 20 ans avec lui. C’est facile, c’est un gamin.

    — Et toi, t’es aux anges ?

    — Ah, c’est clair que c’est pas un dur avec des cicatrices sur le torse et dans l’âme comme toi. Mais il est chou. Tu sais, je ne sais pas si je suis assez forte pour vivre avec un gars comme toi.

    On se tait tous les deux. Elle est franche et j’en prends plein les dents. Finalement, c’est elle qui brise la gêne.

    — Écoute, réfléchis où t’en es et ce que tu veux. C’est encore un peu tôt. T’as mon numéro.

    La répétition des bips m’apprend que je me retrouve seul. Sans que je me l’explique, des larmes brûlent mes paupières. Les choses n’ont pas tourné comme je l’aurais souhaité ces dernières années. Je romps ma solitude avec Neil Young en concert unplugged qui chante My My Hey Hey, pour que sa petite voix d’oiseau pleine de sensibilité me rappelle que les hommes ne sont pas tous des brutes aux gros muscles, mais que les plus civilisés d’entre nous sont des artistes.

    Je fouille dans le taudis qui me sert d’appartement à la recherche de vieux cartons. Reprendre où les choses tournaient rond pour se remettre sur les rails. Les paquets sont protégés par de nobles toiles d’araignées. Il faudra qu’un jour je reprenne le ménage. Je regarde de longues pattes affolées s’enfuir avec élégance à l’approche de mes doigts. Je serais tenté d’en faire monter une sur le dos de ma main.

    Je comprends que je suis sur la bonne voie quand je retrouve un calepin relié en cuir noir. Je le caresse du pouce. Je trouve dans des slips trop petits que j’ai négligé de jeter une vieille trousse également en cuir. J’en sors un

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