Le nouvel opus de la saga montre des singes qui parlent, pratiquent des rites, élèvent des oiseaux. Pareille évolution, même limitée, est-elle plausible ?
Le roman de Pierre Boulle publié en 1963 n’en finit pas d’inspirer le 7e art. Dix films se sont succédé depuis 1968, jusqu’au dernier, sorti en mai : La Planète des singes : le nouveau royaume. Après avoir suivi dans les années 2010 les aventures de César, le charismatique chimpanzé qui initie l’avènement simiesque, ce nouvel opus se déroule environ 300 ans plus tard et renoue avec les grandes lignes de l’histoire originale. Il dépeint une Terre où les rôles sont inversés : les singes sont devenus si intelligents qu’ils font société à la place des humains, tandis que ces derniers ont régressé à l’état sauvage. Une idée venue à Pierre Boulle alors qu’il observait des gorilles dans un zoo. “J’ai bien aimé le fait que les comportements sociaux des grands singes dans ces films soient assez fidèles à la réalité, comme, commente Cédric Sueur, éthologue à l’université de Strasbourg. Mais est-ce que toute l’histoire est plausible ? , assène Christopher Petkov, neuroscientifique à l’université de l’Iowa (États-Unis). Démêlons le vrai du faux.