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FOOD VISION
Dans une salle de réunion du siège des JO flambant neuf à Saint-Denis, Philipp Würz, chargé de la restauration, du nettoyage et de la gestion des déchets pour Paris 2024, et Grégoire Béchu, chef de projet alimentation durable Paris 2024, nous reçoivent entre deux rendez-vous de leur emploi du temps très chargé.
Si le rythme de travail, à moins de deux mois des Jeux, s’intensifie, cela fait déjà plusieurs années que le binôme travaille sur la stratégie culinaire (“food vision”, comme on dit dans le jargon) avec un nombre de paramètres à prendre en compte qui fait tourner la tête. Comment nourrir 15000 athlètes de 206 nationalités différentes, avec des exigences très différentes en fonction de leur sport mais aussi du moment de la compétition? Comment sustenter les 16 millions de visiteurs attendus en évitant au maximum le gaspillage alimentaire et en encourageant une alimentation végétale tout en satisfaisant les goûts des supporters? Tout cela avec comme objectif global de diviser le bilan carbone des repas par deux.
pour organiser la stratégie: on a interrogé 200 athlètes, dont 80% d’étrangers, avec tous les culturels imaginables, mais aussi 120 acteurs de l’écosystème de la restauration française, des agriculteurs aux chefs en passant par des opérateurs de traitement