on ignore souvent qu'Henri Cartier-Bresson étudia la peinture. Il la délaissera pour acheter, en 1931, son premier 50 mm, léger et proche du regard humain, mais elle lui aura appris l'art de la composition. aimait-il à dire, opérant à distance siècle, du surréalisme à la société de consommation en passant par la guerre, Mai 68… Sous le commissariat de Clément Chéroux, historien de la photographie et directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson, l'on parcourt selon les mots de Michel-Édouard Leclerc. Dès 1933, le photographe est exposé à New York. Il assiste Jean Renoir sur ses films ou . Proche des surréalistes, il tourne un documentaire sur la guerre d'Espagne, rejoint le quotidien que dirige Louis Aragon. Mobilisé, prisonnier en juin 1940, il s’évade trois ans plus tard. Février 1947 est une date dans sa carrière grâce au MoMA de New York et à l'exposition «The Photographs of Henri Cartier-Bresson ». L'artiste cofonde l'agence Magnum et ses voyages au Mexique, en Afrique, Europe, Inde sont source de clichés rares ainsi les funérailles de Gandhi, rencontré en 1948 avant son assassinat. Cartier-Bresson va encore à Pékin, Moscou, Cuba, en Indonésie, Iran, au Japon. En 1955 a lieu sa première exposition française au Musée des Arts décoratifs à Paris tandis qu'il réalise des portraits aux États-Unis pour le magazine signe des ouvrages, ou encore qu'il arpente durant un an pour une autre exposition au Grand Palais en 1970. Dans les années 1980, le MoMA l'honore à nouveau avec « Henri CartierBresson: The Early Work ». En 2000, aidé de son épouse, la photographe Martine Franck, et de leur fille Mélanie, le reporter crée la Fondation Henri CartierBresson puis s’éteint en Provence, nous léguant toute l'acuité de son regard.
