L’Afghanistan est un puzzle de vallées et de montagnes, de clans et de tribus, d’ethnies et de confréries religieuses.
Canons hétéroclites, troupes bariolées, éléphants… L’armée britannique utilise toutes les ressources disponibles dans le vaste empire de Sa Majesté.
Les conflits régionaux ont pour motif véritable la rivalité entre les empires britannique et russe, deux colosses très ambitieux…
a sécurité des Indes, fleuron de l’Empire, est une des principales préoccupations de Londres et de la Compagnie des Indes. Son point – le Grand Jeu – qui oppose les empires britannique et russe dans la région entre 1837 et 1907. L’Afghanistan est perçu comme un État tampon qui doit rester neutre et, si possible, favorable aux intérêts britanniques. En 1837, une attaque perse contre Hérat, soutenue par Saint-Pétersbourg, débouche sur un échec militaire. Néanmoins, les Britanniques surréagissent et, pour restaurer un de leurs candidats sur le trône de Kaboul, envahissent l’Afghanistan en 1839. L’affaire se termine en désastre en 1842, avec le déclenchement d’une insurrection générale des tribus appelées à la guerre sainte: 15 000 Britanniques, dont plus de 4 000 soldats, sont massacrés lors de la retraite de Kaboul vers Jalalabad.