Malgré la condamnation de Washington, le gouverneur du Texas a dressé, le long du Rio Grande, des barrages réputés infranchissables pour endiguer le flux de migrants
La défense de la frontière, un thème qui enflamme les partisans de Trump
Racketté par les cartels locaux, Alexander a dû fuir le Guatemala. Il soulève son tee-shirt et nous montre ses balafres
De notre envoyé spécial à Eagle Pass (Texas) et à Piedras Negras (Mexique) Olivier O’Mahony
On dirait des souris prises au piège. Par un beau soleil hivernal, cinq hommes émergent, trempés, du Rio Grande, côté américain. Ils viennent de traverser à la nage le fleuve qui sépare le Mexique des États-Unis. Sur une petite centaine de mètres, ils ont affronté de forts courants qui auraient pu les noyer. Une fois arrivés, on les voit hésiter, perdus, coincés sur une étroite bande de terre par des rouleaux de barbelé. Ils sont manifestement épuisés, hébétés et tentent de reprendre leurs esprits. Mais derrière eux, arrive lentement un pick-up blanc. À son bord, des agents de la Border Patrol, le service fédéral