Bandes dessinées, livres, pochettes de disques, journaux, affiches… Jean Solé a tout dessiné. “C’est un grand malade et c’est du bonheur et pourvu qu’il ne guérisse jamais, on sait déjà qu’il est éternel”, déclarait le regretté Jean Teulé en préface de cette monographie*, la première jamais écrite sur cet artiste davantage illustrateur qu’auteur de BD, même si celle-ci reste sa famille de cœur. Solé n’est pas une vedette et peu lui chaut car il est fier de se compter parmi les seconds couteaux du 9e art, au même titre qu’un Jean Carmet ou un Jean-Pierre Marielle dans le 7e. “Des seconds rôles qui font vachement bien leur boulot. Est-ce que je me vante un peu, en disant ça ?”, s’amuse celui qui s’avoue dispersé et donc difficile à caser quelque part. “Je suis un indécrottable touche-à-tout. Pour moi la BD est un travail de moine, d’abnégation, j’admire ça mais je” Il répète aussi à l’envi que sa vie est un conte de fées car, depuis la maternelle, il ne fait que vivre de ses passions – dessiner et collectionner –, ce qui lui a permis de rencontrer des gens formidables. La seule chose qui l’emmerde, c’est l’âge de ses artères. “”
