“Jai commencé à dessiner enfant et je n’ai jamais arrêté. Je n’étais pas fils unique mais petit dernier et très isolé car mes frères étaient beaucoup plus âgés que moi. Peut-être que s’ils avaient eu mon âge, je serais devenu joueur de foot?” s’amuse Jacques de Loustal. L’illustrateur de 67 ans a toujours su que le dessin était sa voie, même s’il ne pouvait imaginer en faire son métier. “D’ailleurs, je suis toujours conscient de ma chance, on n’est pas si nombreux que ça à en vivre. C’est un privilège énorme!” Dans sa famille, il n’y avait pas d’artistes mais des militaires, qui étaient de très bons aquarellistes car, au début du siècle, on leur apprenait le dessin. “J’ai même appris la perspective dans des traités d’école militaire!” Comme chez lui, faire les Beaux-Arts était inenvisageable, il choisira de suivre des études d’architecture, “parce qu’il y avait du dessin dedans”.
“Finalement, j’ai été au bon endroit, au bon moment car, fin 1970, tout ce qui se passait dans le milieu de la bande dessinée était excitant, avec la création de nouveaux” Diplôme en poche, Loustal part en coopération au Maroc: “ !”