Que faire des représentations que les apprenants et les enseignants se font de la grammaire comme composante irréductible de l’apprentissage ?
Il faut faire avec, dans la mesure où on est bien obligé de les prendre en compte. Ce n’est pas seulement une question didactique, c’est aussi une question culturelle. Il y a des publics, plutôt nombreux, qui attendent de la grammaire et qui seraient déçus s’il n’y en avait pas. C’est le cas notamment des apprenants qui ont des langues très distantes comme la Chine ou le Japon; ça peut aussi être le cas des apprenants adultes qui veulent qu’il y ait quand même de la réflexivité, un minimum d’analyse, parce que ça les valorise dans des dispositifs de formation continue; ça peut aussi être le cas d’apprenants avancés, en B2-C1 qui ne se contentent plus d’explications sommaires et qui ont une exigence de précision plus grande; et surtout c’est le cas de toutes les cultures