L’enjeu de la didactique de la grammaire n’est pas de savoir si cette dernière est utile ou non mais plutôt de comprendre dans quelle mesure l’enseignant pourrait intervenir sur le processus d’appropriation de la langue dans sa classe. On se demandera donc de quelle manière le contexte d’enseignement et tout ce qu’il porte (traditions éducatives, culture grammaticale) influence les choix des activités grammaticales des enseignants.
Dimensions culturelles et traditions éducatives
Les pratiques grammaticales sont inscrites dans des méthodologies d’enseignement, plus ou moins constituées et plus ou moins reconnaissables, qui définissent des principes et des orientations pour l’enseignement de la langue et de sa composante formelle (la grammaire, donc). En Master FLE, on sensibilise les étudiants à un enseignement communicatif des langues et on les incite à proposer des séquences qui se fondent sur une perspective actionnelle. » avec leur formation. On pense notamment aux étudiants qui font leur premier pas dans des classes au sein de structures associatives dans lesquelles la description linguistique est fortement explicitée et correspond souvent à une grammaire de type FLM (français langue maternelle) alors que le public d’apprenants est rarement réceptif à cette démarche. À l’autre bout du monde, les étudiants stagiaires qui exercent en Chine par exemple décrivent des situations qui ne leur permettent pas de mettre en place des approches réflexives et inductives puisque le public est généralement demandeur d’une grammaire formelle et déductive.