ils d’un officier prussien, le comte Alfred von Schlieffen (1833-1913) commence par étudier le droit, mais bifurque rapidement vers l’armée dès ses 20 ans, où sa brillante cervelle lui G&H ). Après une participation à nouveau remarquée à la guerre francoprussienne en 1870, l’officier se rend indispensable auprès de Moltke puis de son successeur Waldersee, qui fait de lui son adjoint. Quand ce dernier quitte le service en 1891, Schlieffen le remplace à la tête du Grand État-Major. Persuadé que la France va chercher une revanche, il prépare minutieusement la guerre et pousse à une mobilisation plus nombreuse. Bien conscient de l’infériorité numérique allemande en cas d’alliance franco-russe, il cherche à renforcer les effectifs et défend l’idée d’une posture offensive de façon à conserver l’initiative. C’est le sens stratégique du mémorandum qu’il lègue à son successeur Moltke (neveu du précédent, dit « le Jeune») en 1906. Obsédé par l’idée mécaniste d’un «super-Cannes» décisif dont le fameux « plan» est une déclinaison , Schlieffen se comporte comme un tacticien à l’échelle stratégique et marque durablement la pensée militaire allemande — pour le meilleur (Sedan, 1940) et pour le pire (Barbarossa, 1941, Koursk, 1943).
Alfred von Schlieffen, l’obsédé de la bataille décisive
Nov 10, 2023
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