Fin 2022, on espérait que l’économie chinoise – et, par conséquent, l’économie mondiale – était sur le point de connaître un nouvel essor. Après trois années de restrictions strictes des déplacements, de tests de masse obligatoires et de confinements interminables, le gouvernement chinois avait soudainement décidé d’abandonner sa politique du « zéro Covid », qui avait éteint la demande, entravé l’industrie, perturbé les chaînes d’approvisionnement et provoqué le ralentissement économique le plus important qu’ait connu le pays depuis le début des réformes en faveur du marché, à la fin des années 1970. En mars, juste avant de quitter ses fonctions, le Premier ministre chinois Li Keqiang a annoncé un objectif de croissance du PIB réel d’environ 5 % [cette année], de nombreux analystes prédisant qu’elle serait bien plus élevée.
Dans un premier temps, la demande, longtemps refoulée,