On est toujours surpris par la religion. Et les religieux. Surtout quand on est athée. C’est ce à quoi songe Jeanne Doucet alors qu’elle court vers un rendez-vous avec un cardinal, évêque ou autre éminence dont elle, reconnaît-elle avant de s’enfuir. Pour la sanctification, cela ne va pas être simple. Jeanne quitte la faculté, mais plus rien n’est pareil. Émérence, Émérence, son nom chante à ses oreilles, Émérence hante Jeanne qui décide de mettre ses pas dans les siens. Elle doit découvrir qui était la femme au cœur de pierre noirâtre. Mais qu’attend-on d’une sainte ? Une vie héroïque ou monastique, une conduite sage ou folle ? Et s’il s’agissait d’une excentrique ? Ou d’une simple demoiselle à qui l’existence a joué de drôles de tours. Franck Maubert a le chic pour glisser sur du velours, ses mots entament un tango sensuel entre débauche et pureté. Faut-il humer la volupté ou la vomir ? Bien malin qui saura définir la frontière entre le vice et la vertu, Maubert ne s’en sort pas si mal, il y gagne une auréole.
