ussi loin que remontent les écrits, les Chinois ont toujours considéré les populations autochtones de Taïwan comme des « barbares». précise l’anthropologue Chantal Zheng. En 1603, les autorités Ming dépêchent poursuit-elle. La dynastie Qing sera moins clémente et jettera un regard très froid sur les insulaires, considérés comme des barbares stupides ne portant pas même de patronymes. D’une façon générale, les autorités chinoises ne cherchent pas à les connaître ni à les inclure dans la vie sociale et politique. Les régions aborigènes ne figurent même pas sur les cartes chinoises mandchoues. note Chantal Zheng. Les Japonais, pour qui il est impossible de gouverner un pays sans contrôler entièrement le territoire et ses occupants, lanceront les premières grandes enquêtes anthropologiques.
