ne centaine d’épopées fantastiques, racontées par presque autant d’historiens : la promesse, alléchante, est parfaitement bien tenue. Ces récits et le XX siècle, s’attachent à renouveler le regard sur les « Grandes Découvertes ». Car l’expression telle qu’on l’entend aujourd’hui ne remonte en réalité qu’au XIX siècle, quand le naturaliste Alexander von Humboldt institue l’arrivée des Espagnols aux Antilles en moment charnière de la destinée du monde occidental. Ce livre rend la place qui leur est due à certains oubliés de l’histoire officielle : les « auxiliaires indigènes » (interprètes malais, traqueurs hurons, indiens, guides touaregs…), mais aussi de grands explorateurs méconnus. Xuanzang, moine bouddhiste qui traversa 110 pays au VII siècle ; Zheng He, eunuque qui porta les instructions de l’empereur de Chine à 77 souverains au XV siècle ; ou encore le Néerlandais Abel Tasman, envoyé à la recherche du continent austral au XVII siècle. Sans pour autant occulter les échecs de l’histoire, naufrages et autres déconvenues sur le champ de bataille, sans lesquels, il faut bien l’avouer, les succès auraient été moins flamboyants.
